• inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble, immeuble de bureaux, dit Immeuble Barioz
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Immeubles des années Trente
  • Commune Lyon 6e
  • Adresse 7 quai du Général-Sarrail
  • Cadastre 1999 BL 133
  • Dénominations
    immeuble, immeuble de bureaux
  • Appellations
    Immeuble Barioz
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, garage, bureau

Propriété de Jean Barioz, fabricant de soieries, l´immeuble situé au 7 quai du Général-Sarrail a été construit par les architectes lyonnais L. et C. Donneaud de 1929 à 1932 pour abriter l´entreprise de soierie et l´habitation de la famille de même nom. Mitoyen avec deux autres immeubles, il rompt l´homogénéïté de l´alignement sur le quai par ses volumes et la composition de ses façades. La parcelle qu´il occupe est rectangulaire, la façade étant orientée vers le fleuve, permettant d´aménager en fond de parcelle une cour peu profonde qui se développe en largeur. Immeuble de neuf étages, les quatre premiers étages sont voués à des besoins commerciaux, les deux derniers à l´habitation. Construit sur une ossature de piliers et de linteaux en ciment armé, l'immeuble est équipé du chauffage central au mazout. Les architectes adoptent un parti de composition original et audacieux en façade. Les rythmes verticaux offrent l´association, rare à Lyon, du béton (les quatre piliers) et de la brique rouge, pour les soubassements des fenêtres. Les travées de brique rouge sont en retrait par rapport au nu du mur, ce qui crée un jeu de pleins et de vides. Les baies sont munies de volets roulants. Au dernier étage, des balcons en ciment ajouré à pans coupés stoppent le développement vertical des travées. Plus haut, une demi-coupole est encastrée dans le pignon de l´édifice. Mais l´intérêt de la composition réside surtout dans le couronnement de l´édifice : il prend l´aspect d´un pignon à redents au sommet duquel sont nichées deux têtes colossales qui représenteraient Minerve et Mercure. La façade se distingue donc par un parti décoratif qui peut être admiré de loin. L´espace intérieur était divisé selon leurs fonctions, qu´il s´agisse des magasins ou des logements. L´entrée centrale est un passage cocher permettant de faire entrer les voitures qui accédaient ainsi au garage qui se trouvait en rez-de-chaussée, d´où l´on pouvait prendre l´ascenseur. La loge de concierge se trouvait juste derrière. Un espace pour la manutention était aménagé également en rez-de-chaussée, desservi par deux monte-charge. Après les modifications entreprises par Jean Barioz, l´espace de manutention est remplacé par un magasin, qui rend stérile l´usage de monte-charge, alors supprimé. Un mur est ménagé dans le garage, séparant l´allée des voitures, et l´allée des locataires qui donne accès à un escalier tournant à retours avec jour à deux volées tournantes dont les marches sont gironnées. L´ascenseur est installé dans le noyau de l´escalier. Le rez-de-chaussée est surmonté de quatre étages occupés par des magasins qui sont distribués par un escalier à retours avec jour à deux volées. Au septième étage est aménagé un grand appartement. Les pièces de réception, salon et salle à manger, donnent sur le quai. Un studio est aménagé en face de la loggia. Au fond se trouvent les espaces privés : trois chambres, sans salle de bains ni toilettes, et une cuisine. Les pièces sont distribuées par un hall au centre. Au dernier étage se trouvent des appartements. (A. Beccaria)

Immeuble construit par L. et C. Donneaud pour l'industriel en textile Henri Barioz. Une demande d'exhaussement en date du 28 mars 1929 est autorisée par délibération du conseil municipal le 8 juillet 1929. La date de fin de l'intervention est le 27 avril 1931. En 1929, le rez-de-chaussée est destiné aux garages et à un espace de manutention, et abrite aussi la loge de concierge au fond. En 1930, Jean Barioz entreprend des travaux de surélévation, transformant le rez-de-chaussée : l'espace de manutention devient un magasin. Un escalier et un monte-charge sont ajoutés au nord, permettant la distribution des logements. Aujourd'hui, cette bi-partition est conservée : la partie nord est réservée au logement, la partie sud abrite des bureaux d'entreprises.

L'immeuble rompt l'alignement du quai par son avant-corps saillant. La façade présente l'association de deux matériaux : le béton pour les quatre piliers qui offrent une dynamique de rythmes verticaux, la brique rouge pour les appuis de fenêtres. L'élévation se termine par une demi-coupole surmontée d'un ensemble de décrochements, au sommet duquel sont encastrées deux têtes colossales sculptées. L'entrée ouvre sur deux distributions différentes, l'une qui se développe au nord (distribution 1) depuis l'entrée, est encore dédiée à l'habitation, l'autre au sud, (distribution 2) où se trouvent des bureaux. A gauche, l'escalier (escalier 1) en maçonnerie dessert deux appartements par palier, séparé par une volée d'escalier. L'ascenseur est d'origine. A droite, l'escalier (escalier 2) en bois sur montage métallique dessert une pièce par palier. Les ascenseurs sont d'origine. Au nord, la cage d'escalier est éclairée par un vitrail signé "C. Blanchon Lyon", tandis que l'escalier qui dessert les bureaux au sud, est aveugle. Le luminaire et les boîtes aux lettres sont similaires pour les deux distributions. Signatures et date : L. et C. DONNEAUD / ARCH. 1932 ; C. BLANCHON / LYON.

  • Étages
    8 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Typologies
    immeuble à un corps de bâtiment
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • vitrail
  • Précision représentations

    Vitrail éclairant la cage d'escalier 1 en verre cathédrale, à motifs géométriques, jaunes et bleus.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Arch. mun. Lyon. 339 WP 037 Registre de permis de construire du 1er janvier 1929 au 12 novembre 1930. Acte du 28 mars 1929.

  • Arch. mun. Lyon. 344 WP 314. Demande de transformation et de surélévation de l'immeuble n°566. 1929.

Bibliographie

  • MARREY, Bernard. Rhône-Alpes, les guides du XXe siècle. Paris : L'Equerre, 1982. 440 p.

    p. 252

Documents figurés

  • Propriété de Monsieur Jean Barioz 7 quai des Brotteaux Lyon. Plans de surélévation et transformations pour magasins et appartements. Plan du rez-de-chaussée et plan du grand appartement / L. et C. Donneaud, 12 mars 1929. Echelle 1 : 200 (Arch. mun. Lyon. 344 WP 314).

  • Propriété de Monsieur Jean Barioz 7 quai des Brotteaux Lyon. Plans de surélévation et transformations pour magasins et appartements. Plan des appartements du 8e étage et plan des magasins. / L. et C. Donneaud, 12 mars 1929. Echelle 1 : 200. (Arch. mun. Lyon. 339 WP 314).

  • Immeuble de Monsieur Barioz, 7 quai des Brotteaux Lyon. Elévation de la façade sur le quai / L. et C. Donneaud architectes, 7 février 1930. Echelle 1 : 200 (Arch. mun. Lyon. 339 WP 314 n°566).

  • Propriété de Monsieur J. Barioz, 7 quai des Brotteaux Lyon. Coupe ouest-est / L. et C. Donneaud, 8 février 1930. Echelle 1 : 100. (Arch. mun. Lyon. 339 WP 314)

  • Propriété de Monsieur J. Barioz, 7 quai des Brotteaux Lyon. Coupe nord-sud/ L. et C. Donneaud, 12 mars 1929. Echelle 1 :100. (Arch. mun. Lyon. 339 WP 314).

  • Immeuble de Monsieur Barioz 7 quai des Brotteaux Lyon. Coupe sur l'allée latérale / L. et C. Donneaud, 8 février 1930. Echelle 1 : 100 (Arch. mun. Lyon. 344 WP 314).

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon
Articulation des dossiers