Une grande maison haute et basse rue Mercière est attestée en 1388.
A partir de 1467, on compte parmi les propriétaires deux parcheminiers, un bourgeois, un boucher, un marchand apothicaire, un recouvreur pour le roi, un maroquinier, un menuisier, un praticien, un marchand passementier, puis un marchand par lods, Claude Ferrus, en 1625. C'est "noble Barthélémy Ferrus, ex consul" (qualifié en 1693 d'écuyer conseiller du roi honoraire), qui devient propriétaire en 1642. Il obtient la permission de bâtir rue Mercière le 1er février 1657. Le 4 août 1665, il obtient celle de hausser la maison quai Saint-Antoine. Suivent en 1693 un bourgeois par lods, un marchand, un écuyer secrétaire du roi en la cour des Monnaies, puis, en 1732, Alexis Bonaventure Perrin, écuyer, seigneur de Roche, date à laquelle pend pour enseigne, rue Mercière, l'Ecu d'or.
En 1814, le contrôleur des contributions impose Lermy, marchand d'étoffes de soie, Cadier, marchand de marrons, Melchior Cadis, "clincailler", Perrin-Jaricot, marchand de dorures, Bérardier, passementier, Sabatier, apprêteur de tulles à façon, François Astier, doreur sur bois, Jean-Baptiste Simon, marchand de faïence.
Au XIXe siècle, le corps de bâtiment large de 7 m 70 sur la rue Mercière porte d'abord le n° 28 puis le n° 50 (Matrices cadastrales). En 1836, il compte au rez-de-chaussée 1 boutique sur rue et arrière-boutique et du premier au quatrième étages 3 chambres d'ouvriers dont 2 sur rue. En 1851, le propriétaire bénéficie d'une dépréciation fiscale en raison de l'ouverture récente de la rue Centrale (actuelle rue de Brest) qui connaît un grand succès.
Le corps de bâtiment sur le quai Saint-Antoine, d'abord numéroté 25 puis 23, compte, en 1836, un rez-de-chaussée comprenant une boutique servant de café et laboratoire, un entresol avec une pièce, un premier étage avec 3 pièces, un deuxième et troisième étages avec 2 pièces et un quatrième étage avec 4 pièces.
Il a été possible de trabouler jusqu'à ce que le commerçant détenant le salon de coiffure du quai Saint-Antoine achète l'allée contigüe à son commerce. Un chapelier, qui avait repris l'atelier de son père, a exercé son métier au deuxième étage carré jusqu'en 1972 (en 2004, ce chapelier à la retraite habite au moment de l'enquête d'Inventaire au 35 rue Mercière). En 1906, Jamot remarque rue Mercière la petite imposte en fer, et la "belle façade d'escalier à galeries à trois arcs, avec balcons et rampes en bois tourné" qu'il date du XVIe siècle.
L'élévation donnant quai Saint-Antoine date du 3e quart du XIXe siècle.
Chercheur au service régional de l'Inventaire Rhône-Alpes jusqu'en 2006.