Dossier d’œuvre architecture IA69006256 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Jacobins
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Jacobins
  • Adresse 1 rue Ferrandière , 57 rue Mercière , 44 rue de Brest
  • Cadastre 1999 AE 72, 135, 136
  • Dénominations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, cour, fontaine

Figure de proue de l'îlot formé par les rues Mercière, Tupin, Brest et Ferrandière, résolument tourné vers l'est et le sud où le quartier est profondément remanié au milieu du XIXe siècle, l'immeuble qui s'élève 1 rue Ferrandière se distingue par la profusion de son décor et par le soin apporté aux détails, y compris à l'intérieur de la parcelle.

La largeur actuelle de la rue de la Ferrandière est la conséquence du percement de la rue Centrale (aujourd'hui rue de Brest) dont le premier tronçon relie la rue Grenette à la place des Jacobins ; il implique l'alignement des rues Tupin, Ferrandière et Thomassin sur 15 mètres, de chaque côté à ouvrir (BERTIN, MATHIAN. Silhouettes..., 2008, p. 73). L'immeuble est construit en 1860. Selon un ancien propriétaire, un fabricant de chapeaux renommé occupait le 2e étage (au milieu du XXe siècle ?).

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1860, daté par source

La façade principale ouvre sur la rue de Brest ; elle est ordonnancée et compte six travées. Le décor, qui y est foisonnant, souligne particulièrement le second étage carré paré, pour les deuxième et cinquième travées, de balcons soutenus par des termes féminins ; de lourdes grappes de raisin tiennent lieu de chevelure à ces derniers ; les gaines sont elles-mêmes ornées de files de fleurs à quatre pétales. Les appuis de fenêtre de cet étage sont soulignés d'une frise de feuilles d'acanthe. Ce même étage est percé de fenêtres ornées de têtes de faune adossées, chacune se retrouvant donc affrontée à celle de la fenêtre voisine*. Quatre des fenêtres du premier étage carré sont pourvues d'écussons muets. Les fenêtres des deuxième et cinquième travées du troisième étage carré sont couronnées de masques-feuille vomissant. Celles du dernier étage carré sont ornées de cartouche à cuir découpé en pierre. L'élévation antérieure, comprenant dix travées, se trouve rue Ferrandière. Une curieuse disposition y est visible : les troisième et huitième travées sont dotées, au deuxième étage carré, de balcons aux consoles ornées de guirlande de fleurs dont les volutes inférieures semblent prendre appui sur les colonnes engagées, cannelées et baguées de l'étage inférieur. L’élévation donnant sur la rue Mercière, autrefois artère principale du quartier, est secondaire par la sobriété du décor et par le nombre de travées (5), inférieur aux autres façades. Toutes les façades, sur rue et sur cour, sont en pierre de taille. Les fenêtres sont pourvues de lambrequins métalliques décorés de motifs feuillagés. Un grand soin est apporté au traitement du décor y compris côté cour : garde-corps des fenêtres et de l'escalier en ferronnerie, consoles à volutes ornées de rinceaux en pierre, jusqu'aux portes palières en menuiserie. La porte bâtarde ouvrant 1 rue Ferrandière présente un décor prolixe : deux colonnes aux chapiteaux ioniques à cornes avec un drapé tendu entre les volutes soutiennent deux putti en pendant, légèrement drapés à l'épaule, un genou posé à terre (plus précisément sur un piédestal feuillagé et décoré d'écailles) ; ces putti portent sur leur tête l'entablement orné de feuilles d'acanthe et tiennent dans les mains des rinceaux ornés de fleurs à six pétales et de têtes de chimère qui épousent les écoinçons ; au centre, une rosace sculptée.

Depuis l'escalier de l'immeuble voisin sis 42 rue de Brest, il est possible de voir les trois travées hors-œuvre de la cage d'escalier en demi-cercle. Les assemblages entre les différentes pierres formant la structure de cette cage hélicoïdale sont renforcés par des agrafes métalliques.

* La fenêtre axiale de l'entresol de l'avant-corps situé 21 rue Chenavard faisant partie de l'abbaye Saint-Pierre, actuel musée des Beaux-Arts de Lyon (parcelle AT 70), est ornée de masques adossés dont s'est peut-être inspiré l'architecte de l’immeuble rue Ferrandière.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
  • Étages
    sous-sol, 4 étages carrés, 1 étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour cage ouverte, en maçonnerie
  • Typologies
    immeuble à trois corps de bâtiments en U
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • sculpture
    • ferronnerie
    • peinture
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

En 2004, les boutiques étaient occupées par la Pharmacie du Centre, le magasin d'encadrement Point Cadre, et le restaurant Maître Pierre.

Documents d'archives

  • AD Rhône. Matrices cadastrales des propriétés foncières. 3e arrondissement dit de la Halle aux bleds, 2e volume. Section H dite des Halles aux Blés (feuille 2). 1836-1914

    AD Rhône : 3P 138/44
    folio 599

Bibliographie

  • BERTIN, Dominique, MATHIAN, Nathalie. Lyon. Silhouettes d'une ville recomposée. Architecture et urbanisme, 1789-1914. Lyon : Editions lyonnaises d´art et d´histoire, 2008. 351 p. : ill. ; 27,6 cm

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Lyon
    p. 73

Documents audio

  • Entretien oral avec un ancien propriétaire, décembre 2014

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon