Stagiaire au service de l'Inventaire en août-septembre 2024
- enquête thématique régionale, Patrimoine des lycées
-
Trabouillet FranckTrabouillet Franck
Photographe au service de l'Inventaire Auvergne-Rhône-Alpes
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Auvergne-Rhône-Alpes
-
Commune
Lyon 9e
-
Lieu-dit
Balmont
-
Adresse
18 boulevard de Balmont
-
Cadastre
1828
A
124 à 134
Cadastre de la commune de Vaise ;
1902
Parcelles 1 à 20 du cahier 4 S 18-1902 ;
2017
AS
101
-
Précisions
-
Dénominationsdemeure
-
Genred'industriel
-
Appellationschâteau Vautier
-
Dossier dont ce dossier est partie constituante
-
Parties constituantes non étudiéesparc, dépendance
AU 18e siècle, le domaine, qui s'étend de part et d'autre du chemin tendant du Grand chemin à la Pied mente et à la Roche appartient au Sr Chasseing. Il comprend une maison et dépendances avec cour, jardin et allée de charmes, des terres et des vignes (ill. IVR84_20246901113).
En 1828, le domaine comprend deux maisons, des dépendances, un jardin anglais, des terres, bois, vignes et prés et occupe les parcelles 124 à 134 de la section A dite de la Duchère du cadastre napoléonien (AD Rhône, 3 P 138/199). Le tout est propriété d'Etienne Evesque, adjoint au maire de Lyon entre 1818 et 1822, membre de la chambre de commerce et conseiller municipal en 1830-31 et occupe une vaste partie de la colline de la Duchère entre la montée de Balmont et le fort. En 1866, Madame Evesque (seconde épouse d'Etienne) en est la propriétaire ; l'ensemble porte alors comme adresse 76 montée de Balmont. Au décès de cette dernière en 1869, la propriété est acquise par M. Edmond Fister en 1870, puis par l'industriel Paul-Emile Vautier en 1875 (AD Rhône, 3 P 138/211, fol. 277).
La demeure actuelle, qui porte depuis lors le nom de ce dernier et dont hérite en 1890 son fils Joseph Oscar Théodore, est probablement édifiée par Madame Evesque avant 1863 sur les parcelles 124, 126 et 133, à l'emplacement de trois anciennes maisons : elle est en effet représentée à cette date sur le plan parcellaire de la ville de Lyon (AC Lyon, 4 S 34). Le maître d'œuvre n'a pu être identifié. Stylistiquement, on peut la rapprocher de la villa Bellevue (ou Sévenan) à Ecully construite par l'architecte lyonnais Charles Roux-Meulien. On y retrouve des motifs similaires tels le dessin et la forme des lucarnes et des avant-toits, les oriels en menuiserie portés par des corbeaux ou les pans coupés de la tourelle en encorbellement identiques à ceux du pavillon sud du château Vautier. En 1885, les Vautier font exhausser de 1 mètre le mur de soutènement de la propriété le long du chemin vicinal n°79, dit montée de Balmont, puis en 1899 demandent l'autorisation de percer une ouverture dans le mur de façade. Le plan de la demeure sur le plan parcellaire de la ville en 1902 (AC Lyon, 4 S 18) montre que cette dernière a été modifiée et agrandie : adjonction de la tour quadrangulaire demi-hors-oeuvre à l'angle nord et de la terrasse à balustrade côté nord-est, élargissement du corps de bâtiment longitudinal qui englobe désormais la tour d'escalier octogonale (correspondant à la construction de la galerie en charpente métallique côté jardin) et percement de la double porte d'entrée sur l'élévation antérieure, surmontée d'une marquise en ferronnerie de style Art Nouveau, tout comme le garde-corps à décor feuillagé du balcon du premier étage côté jardin. Il n'est pas impossible (mais aucune source ne vient l'attester) que cet agrandissement ait été conçu par l'architecte Marc Vautier, frère cadet de Paul-Emile et oncle d'Oscar Théodore.
La famille Vautier reste propriétaire du domaine, qui était également pourvu d'une serre, d'un belvédère, d'un réservoir (AD Rhône, 3 P 138/231), d'un jardin potager et d'un jardin agrément, jusqu'au début des années 1940. En 1943, les matrices cadastrales indiquent le nom d'un nouveau propriétaire, Jacques Visseaux (AD Rhône, 3 P 138/319, fol. 1 bis), fondateur de l'usine de petit matériel électrique dite Lampes Visseaux. Le terrain est acquis par l'Etat en 1948 pour la construction de l'école nationale professionnelle de jeunes filles, actuel lycée La Matinière-Duchère. Les bâtiments de l'établissement sont édifiés sur la partie plane du terrain, au niveau du plateau de la Duchère, laissant en l'état la partie en pente de l'ancien domaine Vautier que la déclivité du terrain a sans doute protégé de toute nouvelle construction. La demeure sert un temps d'annexe à l'internat du lycée avant d'être désaffectée au milieu des années 2010 (comm. orale des agents du lycée). La "ferme" située à l'est de la parcelle et visible sur les plans parcellaires de Lyon dès 1863, à laquelle on accède par la montée de Balmont, abrite des logements de fonction. Elle a été fortement remaniée.
-
Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
- Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle , daté par source
-
Dates
- 1863, daté par source
- 1899, daté par source
-
Auteur(s)
- Auteur : maître d'oeuvre inconnu attribution par travaux historiques
-
Personnalité :
Vautier Paul-Emilehabitant célèbre attribution par sourceVautier Paul-Emile
Industriel lyonnais, membre éminent de la bourgeoisie protestante. Né à Paris 10e en 1818, mort à Lyon en 1889. Ingénieur diplômé des Arts et métiers, développe l'industrie gazière à Lyon et fonde plusieurs usines en Europe. A la fin du 19e s., le groupe Vautier contrôle 26 sociétés gazières et est dirigé par le fils de Paul-Emile, Oscar Théodore. Il figure également au nombre des fondateurs du Crédit Lyonnais.
-
Auteur :
Vautier Marcarchitecte (incertitude), attribution par sourceVautier Marc
Frère cadet de l'industriel lyonnais Paul-Emile Vautier. Est peut-être intervenu lors de l'agrandissement de la demeure familiale située montée de Balmont à Vaise à la fin des années 1890.
On accède à la demeure par une allée bordée au nord d'un mur de soutènement, constitué de roches brutes et de pierres maçonnées ; deux "grottes" ont été créées dans des cavités de ce mur. La maison est à deux corps de bâtiment en L de deux étages carrés, en moellons et chaîne d'angle harpée, auxquels est accolé perpendiculairement un troisième corps de bâtiment rectangulaire maçonné en moellons et enduit dont l'élévation sud-est présente une galerie à structure métallique avec habillage bois au niveau du rez-de-jardin et garde-corps en bois, couverte d'un toit en appentis. Ce corps de bâtiment possède un toit à longs pans brisés couvert en tuiles mécaniques et brisis en tuiles en écaille ; il est percé au nord-ouest d'une rangée de cinq lucarnes, de deux au sud-est. Un escalier en vis suspendu se déploie dans une tour d'escalier octogonale avec toit polygonal couvert de tuiles en écaille. Le toit en pavillon du corps de bâtiment sud est également couvert de tuiles en écaille. Le mur pignon à redents ajourés est percé au niveau du rez-de-jardin d'une baie jumelée triple dont le linteau est décoré d'une frise en bas-relief de rinceaux de feuilles d'acanthe, en terre cuite. Au premier étage, balcon avec garde-corps en fonte dont les angles sont ornés d'un décor de feuillage. Au deuxième étage, oriel en charpente sous lequel sont placés deux médaillons en moyen relief représentant deux têtes masculines (étudié), se détachant sur une mosaïque à fond d'or. Ce décor de mosaïque à fond d'or se retrouve au tympan des baies jumelées triple de l'élévation antérieure et des baies du pavillon sud. Sur l'élévation antérieure, une marquise aux ferronneries de style Art Nouveau se déploie au-dessus la double porte d'entrée principale. Intérieur partiellement vu en raison des conditions de sécurité.
-
Toitstuile en écaille, tuile plate, tuile creuse
-
Plansplan régulier en L
-
Étagessous-sol, 2 étages carrés
-
Couvrements
-
Élévations extérieuresélévation à travées
-
Couvertures
- toit à longs pans pignon découvert
- toit en pavillon
- toit polygonal
-
Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier en vis avec jour suspendu, en maçonnerie
-
Jardinsgroupe d'arbres
-
État de conservationdésaffecté, mauvais état
-
Techniques
- sculpture
- mosaïque
- fonderie
-
Statut de la propriétépropriété de la région
-
Intérêt de l'œuvreà signaler
-
Éléments remarquablesrelief artificiel de jardin, décor d'architecture
Le PLU-H de la ville de Lyon a inscrit cette demeure du 9e arrondissement en Élément Bâti Patrimonial (EBP) n°56 et prescrit la préservation de l’ensemble du bâti.
- © Ministère des finances et des comptes publics, www.cadastre.gouv.fr
- © Archives municipales de Lyon
- © Archives départementales du Rhône
- © Archives départementales du Rhône
- © Archives municipales de Lyon
- © Archives municipales de Lyon
- © Archives municipales de Lyon
- © Société d'histoire d'Ecully
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Documents d'archives
-
AD Rhône : 3 P 138/199. Etat des sections des propriétés non bâties et bâties, section A dite de La Duchère, 1828
-
AD Rhône. 3 P 138/210. Matrices cadastrales des propriétés foncières. Vaise sections A, B, C, D. Table alphabétique des propriétaires, 1830-[1903].
La table renvoie à deux volumes de matrices dont le second est manquant
-
AD Rhône. 3 P 138/211. Matrices des propriétés foncières. Vaise sections A, B, C, D, 1862-[1903].
fol. 277 -
AD Rhône. 3 P 138/231. Matrices des propriétés bâties par ordre alphabétique des rues, Vaise, 1882-1903
case 758 -
AD Rhône. 3 P 138/319. Matrices des propriétés bâties et non bâties par ordre alphabétique de rues, secteur 1 : La Duchère. Montée de Balmont (n° 1-5) à rue des Docks (n° 1-78), 1943-1974
fol. 1-2 -
AC Lyon : 315 W/58. Permissions de voirie : ancienne montée de Balmont, 1885-1899
Bibliographie
-
CAYEZ Pierre, CHASSAGNE Serge. Les Patrons du Second Empire : Lyon et le Lyonnais. Paris : éd. Picard, 2007
p. 279-282 -
DUFIEUX Philippe, GRAS Pierre. La Duchère : une histoire au futur. Lyon : éd. Libel, 2022
p. 17 -
NIEPCE, Léopold. Les environs de l'île Barbe. Editions Lyon Louis Brun, 1892, XVI - 247p. : pl, fig, armoiries
-
ROUVEYROL Jean-Samuel. Aux environs de Lyon : les villégiatures de 1830 à 1940. In La villégiature à Ecully, Bulletin de la Société d'histoire d'Ecully, n°116, juin 2022, p. 3-40
-
TENTONI, Justine. Solidarités familiale et confessionnelle et positions de pouvoirs : le réseau des protestants lyonnais au milieu du xixe siècle. In La forme des réseaux : France et Europe (xe-xxe siècle). VERGER Jacques (dir.), Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2017 [en ligne]. URL : <https:// doi.org/10.4000/books.cths.701>
Documents figurés
-
Plans terriers de Vaise et alentour / [v. 1760]. 4 flles. : papier, encres noire et rouge (parties d'un album) (AC Lyon, 2 SAT/25)
-
Plans du cadastre napoléonien. Commune de Vaise, section A dite de la Duchère / 1828. 1 flle. : papier, encre noire. Ech. 1:2500 (AD Rhône. 3 P 138/1364)
-
Plan général de la ville de Lyon. Ech. 1 : 500 (4 S 18/1902)
-
Plan général de la ville de Lyon. Ech. 1 : 500 (4 S 18/1967)
-
Plan général de la ville de Lyon. Ech. 1 : 500 (AC Lyon. 4 S 34/1863)
Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel d'Auvergne-Rhône-Alpes (2006-...)
Stagiaire au service de l'Inventaire en août-septembre 2024
Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel d'Auvergne-Rhône-Alpes (2006-...)