Un martinet apparaît sur le cadastre napoléonien de 1809 (section D, feuille unique, parcelle 605) au nom de Joseph Marie Dubettier. Un courrier adressé au préfet le 17 décembre 1810 laisse entendre que le martinet a été construit peu de temps avant (FR.AD073, L584). Le martinet est tenu en acensement par un forgeron qui fabrique dES outils pour l'agriculture (FR.AD073, 1FS712, 1815-1860).
Le 11 août 1820, Jean Joseph Dubettier passe un accord avec les habitants pour l'utilisation de l'eau traversant le village (FR.AD073, 193E dépôt 254). Une partie est accordée pour faire mouvoir les artifices de M.Dubettier et l'autre partie est destinée à alimenter les hameaux de la Tronche, du Milieu et du Carroz. Un plan de 1865, nous apprend que le site appartient à Jean Catella (FR.AD073, 81S44). Le martinet Catella est mentionné dans le tableau sur l'utilisation agricole et industrielle des cours d'eau réalisé par les Ponts et chaussées en 1889. Le martinet apparaît sur le premier cadastre français de 1891 (Section D, feuille 3, parcelle 462) au nom de Jean Catella. Le site avait une activité de taillanderie : production d'outils agricoles (haches, faux, etc.). A partir de 1911, Bernard Catella et le propriétaire aval (IA73003440), sont en conflit avec la commune de Fréterive qui a capté la source de Rafoux afin d'alimenter un hameau. Ce captage prive les usiniers d'une partie de leur force motrice car la source du Rafoux alimente le canal des usines. Le rapport d'expert conclut que la commune doit verser une indemnité aux deux propriétaires pour ce préjudice. A cette époque, le site est équipé de deux roues motrices et dispose d'une chute de 10 mètres (FR.AD073, 193E dépôt 228). La forge Catella cesse son activité dans les années 1980-1990.