Un moulin appartenant à Jean François de Somont, seigneur de Bonvillard est visible sur la mappe sarde de 1728 (parcelle 7070). En 1734, il est déclaré comme bien féodal par le comte Jean François de la Pérouse selon un acte du 15 février 1437 (FR.AD073, C4857).
Le moulin apparaît toujours sur le cadastre napoléonien de 1809 (section D, feuille 2, parcelle 771). A cette date, le site comporte également un foulon (parcelle 763). Ils appartiennent à Pierre David.
Le 19 avril 1821, par acte passé chez Maître Perret, le site qui appartient à Jacques François Portier est vendu à Vincent Chaffard (cultivateur, feu François).
Le 1er février 1841, Vincent Chaffard le cède à son fils Eusèbe. L'acte passé chez Maître Emery (FR.AD073, 6E6037) précise que le site comporte un moulin et une forge (cadastre napoléonien, section D, feuille 2, parcelles 770 et 771) et qu'il est connu sous le nom de "moulin du David".
Un pressoir servant pour faire l'huile et le cidre est construit en aval du site en 1864. Le 26 avril 1865, Eusèbe Chaffard, demande le maintien en activité de ce pressoir. L'autorisation est accordée par arrêté préfectoral du 8 décembre 1866.
Le pressoir, le moulin et le foulon sont visibles sur le premier cadastre français de 1869 (section B, feuille 3, parcelles 919, 965 et 972). Ils appartiennent toujours à Eusèbe Chaffard. Le moulin Chaffard apparaît sur le recensement des moulins de 1917 (FR.AD073, 284 R 1). Toutefois, ce document précise que le moulin ne fonctionne pas car il est en mauvais état et que son propriétaire a été mobilisé. Le moulin est toujours visible sur le recensement de 1923 qui précise qu'il appartient à la veuve Chaffard et que le meunier est décédé. Le recensement de 1924 mentionne que le moulin ne fonctionne plus.
Actuellement, les vestiges du moulin et du foulon sont toujours visibles. Le pressoir à huile a été détruit. Une maison d'habitation récente a été construite à proximité.
Ingénieur ordinaire au service des Ponts et chaussées dans la 2e moitié du 19e siècle, Chambéry