Deux moulins appartenant au seigneur d'Allinges apparaissent sur la mappe sarde de 1730 (parcelles 500 et 501). Le 7 avril 1732, les moulins sont déclarés comme biens féodaux par le marquis de Coudrée (FR.AD073, C4857).
Le site est mentionné dans le tableau des Ponts et chaussées sur l’utilisation agricole et industrielle des cours d'eau. A cette date, il est équipé de trois paires de meules animées par une roue à cuillères (FR.AD073, 35SPC7). Les deux moulins sont toujours en place sur le premier cadastre français de 1892 (section E, feuille 1, parcelles 46 et 47). A cette date ils appartiennent à Jean Ginet mais sont exploités par son fermier Martin Picollet. Le site apparaît sur le recensement des moulins de 1917 au nom de Joseph Picollet (FR.AD073, 284 R 1). Ce document nous précise qu'à cette date, les moulins de la Table sont des "petits moulins usités seulement pour broyer les céréales destinés à l'alimentation du bétail. Toutes les céréales destinées à l'alimentation familiales sont broyées dans les moulins à cylindres de la Rochette". Sur le recensement de 1924, il est mentionné comme "moulin en décadence". Toutefois, le moulin fonctionne jusque après la Seconde Guerre mondiale. Sur le cadastre de 1939, seul le moulin amont est toujours en place. Il est acheté dans les années 1960 par la famille Convert, propriétaire de centrales hydroélectriques. L'ancienne prise d'eau du moulin est transformée pour alimenter la centrale du Gelon située à la Rochette (IA73003537). L'ancien moulin est transformé en logement.