La gare supérieure du téléphérique est construite en 1935-1936 à la place de l’observatoire en pierre installé depuis le début du XXe siècle. Le bâtiment abritant l’équipement technique est conçu par l’ingénieur André Rebuffel en 1935 ; la partie restaurant, par ailleurs dédiée à l’accueil des voyageurs, est construite au cours de l’année 1936 par l’ingénieur Louis Guidetti. Les plans établis par le Service d’Architecture de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée en juillet 1935 pour la gare inférieure (voir dossier gare inférieure) ont certainement inspiré la conception du restaurant.
En 1953, la Société d'approvisionnement de matériaux de production et d'exploitation de carrière (SAPEC) acquiert le téléphérique et le bâtiment technique. Le restaurant est quant à lui acheté par M. Quatrevalley. La construction attenante au nord-est, construite en 1936 pour installer le remonte-pente de l’Observatoire (1er remonte pente mécanique de la station, voir dossier Station du Revard), est désaffectée en 1983 lors du remplacement de l’équipement.
Des modifications ont été apportées à la gare au cours de l’année 2016 : une nouvelle construction en rez-de-chaussée abrite le magasin de souvenirs (présent dès les années 1950 et situé contre la façade nord) ; la terrasse à deux niveaux du restaurant a été remplacée par une terrasse sur un seul niveau (le niveau inférieur a été conservé sous le nouveau plancher).
Ingénieur français spécialisé dans la construction de transports par câbles (téléphériques) dans la première moitié du XXe siècle.
Biographie établie par Jean-Pierre Petit (architecte, CAUE 73):
Ingénieur civil français ; élève externe le l’École nationale des Ponts et Chaussée, promotion 1902. Dès sa sortie d’École en 1906, Rebuffel intègre le bureau d'études de l'entreprise milanaise Ceretti & Tanfani qui travaillait au projet d'un chemin de fer aérien. Ingénieur très inventif, il dépose le brevet d'un téléphérique à trois câbles, et conçoit le projet du 1er téléphérique pour voyageurs de France, à Chamonix, sur les pentes de l'Aiguille du Midi, dont le chantier commencé en 1909, interrompu par la guerre, s'achèvera en 1924. Sitôt après guerre, il s'installe à son propre compte à Paris, en tant qu'ingénieur conseil et maître d’œuvre spécialisé en funiculaires aériens. En son nom, il concevra et dirigera la partie technique de téléphériques toujours plus innovateurs et puissants : ceux de Planpraz (1925-28) et du Brevent (1930), à Chamonix ; du Salève (1932), près de Genève ; du Veyrier-du-Lac (1934), près d'Annecy ; du Béout(1934), à Lourdes ; et du Revard (1935). Puis il s'associera jusqu'en 1959 avec l'entreprise de Pierre Monziès pour d'autres téléphériques : Las Donas à Auron ; les Grandes Rousses à l'Alpe d'Huez ; Bellevarde à Val d'Isère... Il inventa également le catérail, téléphérique à cabines automobiles, dont le prototype fut installé en 1946 aux Tovets, dans la toute naissante station de Courchevel. Dans les années 50, il deviendra membre du Conseil supérieur du tourisme, et président de Commission à l'Organisation internationale des transports par câbles. Ses premiers téléphériques furent tous salués comme étant d'avant-garde, soit pour leurs innovations et performances techniques, notamment les inventions des « double-boucle » et « boucle tri-câbles », et l'absence de pylône intermédiaire, soit pour leur architecture due à son choix de ne collaborer qu'avec des architectes modernes de renom. Ce fut le cas pour le téléphérique du Revard, commandé par la S.H.T.-P.L.M., considéré à l'époque comme « le plus puissant du monde » et auquel contribuèrent les architectes L. Pierron, pour la gare inférieure, et L. Guidetti, pour la gare supérieure.