• enquête thématique départementale, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
Centrale hydroélectrique de la Bâthie
Œuvre recensée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Savoie - Albertville-Sud
  • Hydrographies Eaux du massif du Beaufortain ; bassin-versant Isère moyenne
  • Commune La Bâthie
  • Lieu-dit Les Contamines
  • Cadastre 2014 A 235, 1935, 2196, 2199, 2210

Les travaux de construction de la centrale de la Bâthie menés par EDF commencent en 1955. Les plans ont été dessinés par les architectes Albert Laprade et Rogatien de Cidrac. La centrale est inaugurée en 1961. Elle est commandée à distance depuis le centre de conduite hydraulique (CCH) de Lyon. En 1961, la centrale de la Bâthie est une des dernières (à vérifier Bourg de Péage ?) de ce type construite en France, après la politique énergétique française passe au « tout nucléaire ». Cette centrale hydroélectrique a été la plus importante en France en production d’électricité. La quantité d’électricité produite dépend de la quantité d’eau qu’on collecte dans les barrages puisque la centrale de la Bâthie est associée aux trois barrages du Beaufortain et ici on a un potentiel hydraulique qui permet de produire un milliard de kilowatts/heure par an.

Depuis 2011, elle fait l'objet d'un important chantier de suréquipement destiné à porter sa puissance de 550 à 600 MW. Pour cela les six groupes de production sont changés pour passer de 92 à 100 MW de puissance chacun. La fin des travaux est programmée pour 2018.

La centrale de la Bâthie fait partie du complexe hydroélectrique du Beaufortain. Elle est alimentée par la retenue d'eau formée par le barrage de Roselend (commune de Beaufort), barrage principal associé à deux autres barrages satellites. De là, l'eau traverse le massif montagneux via une galerie de 12,5 kilomètres de long pour rejoindre une conduite forcée de 2500 mètres de long formant une chute de 1284 mètres (hauteur de chute record en France lors de son installation).

La Bâthie est une centrale souterraine entièrement creusée dans la roche de la montagne. L'entrée principale prend la forme d'un portail flanqué de deux dessins gravés dans le béton. Réalisés par l'artiste Albert Decaris, celui de droite représente la force de l'éclair et celui de gauche, la fée électricité. Une longue galerie dont l'un des murs est décoré de pavés de verre colorés mène à l’intérieur de la centrale. Celle-ci se compose de deux cavernes principales : la salle des robinets et la salle des machines. La salle des machines abrite 6 groupes de production Pelton. Le sol est en marbre et le mur du fond est orné d'un grand tableau de Nicolas Unterstaller évoquant la production hydroélectrique.

Une fois turbinée dans la centrale, l'eau est stockée dans un bassin de compensation avant de rejoindre l'Isère.

  • Énergies
    • énergie électrique produite sur place
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • peinture
  • Précision représentations

    Deux dessins gravés dans le béton réalisés par l'artiste Albert Decaris, celui de droite représente la force de l'éclair et celui de gauche, la fée électricité.

    Un tableau de grand format de Nicolas Unterstaller évoquant la production hydroélectrique.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

La Bâthie est la centrale la plus puissante des Pays de Savoie. Elle est également reconnue d’intérêt national pour le réseau électrique français car en cas d'incident majeur sur celui-ci, elle est capable de redémarrer de façon autonome et atteindre sa puissance de production maximale en quelques minutes.

Le site de la Bâthie dispose d'un centre d’information du public. Situé à l'extérieur de la centrale, il s'agit d'un espace dédié à l’accueil et à l’information du grand public.

Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2017
© Conseil Savoie Mont Blanc
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel