Sur le Livre des numéros suivis de la mappe sarde (vers 1730), le toponyme du Village de l'Etang désigne l'extrémité nord-ouest de la Montaz. A cette époque le hameau est constitué de 19 maisons et 5 granges et il n'y a pas de four commun mais 3 fours privés. Aucun propriétaire forain n'est signalé, mais on trouve des noms du Coeur des Bauges (Trépied, Genoula, Rivolet, Andrevon).
En 1890 le hameau conserve la même implantation en trois noyaux. il a désormais un four (1890 E4 1094, détruit ; emplacement cerné en vert sur le plan, avec la croix disparue) dans la partie nord et une fontaine dans la partie sud (1890 E4 1033 abreuvoir, aménagé sur le bief du moulin à farine Favier, puis Armand, puis Maréchal... IA73003586 ; il n'existe plus, emplacement cerné en bleu sur le plan. Ce bassin était couvert), ainsi qu'une croix en face du four (disparue). Du fait de la proximité de la partie sud du hameau avec le bourg, plusieurs propriétaires sont dits résider au Pont et deux bâtiments sont des "entrepôts" de commerçants du bourg (1890 E4 956, pour le boulanger Gaspard Coudurier ; 953 pour l'épicier Hippolyte Maréchal). Quelques propriétaires sont domiciliés à la Montaz, mais le hameau est clairement devenu un hameau de celliers : 43 maisons appartiennent à des habitants des Bauges-devant, soit 75% des maisons du hameau (Ecole : 20 ; Jarsy : 6 ; Sainte-Reine : 4 ; La Compôte : 3. Patronymes : Ferrand, Andrevon, Ballaz, Trépied, Orsel, Vergain, David, Pinget, Poussard, Rivollet, Bertin, Clerc, Boccon, Jaccoz, Challard...), comme 5 des 12 "bâtiments" (dont plusieurs sont des "maisons" rayées). Le rang MA appartient ainsi exclusivement à des habitants d'Ecole (et Jarsy pour le dernier au nord). Plusieurs de ces celliers appartiennent à plusieurs propriétaires indivis, souvent de la même famille (mentions du type "et frères" sur l'état de section) et les parcelles 1890 E4 971, 972 et 973 sont divisées par niveaux (cave en sous-sol, rez-de-chaussée...) entre des propriétaires de la même commune.
L'aspect des constructions les date majoritairement du 19e siècle (avec des remaniements au 20e). On relève quelques dates portées (FG 18... gravé sur linteau, 2018 E3 1007 ; G 1849 gravé sur 2018 E3 1011 ; 1896 peint sur 2018 E3 925) et des inscriptions signalant l'usage des lieux (G 1916 / PR gravé sur vantail de porte, 2018 E3 1010 ; BAYARD / JEAN / DU MAZ / 1873 sur 2018 E3 860, 861 ; FERRAND / ANDRE / 10 OCTOBRE 1944 sur encadrement de porte, 2018 E3 920). Quelques caves sont peut-être plus anciennes (2018 E3 925 : porte de cave en arc plein-cintre chanfreiné).
Le bâti est groupé en rangs (rangs MA, MB, MD, MF sur le plan) ou en ilots dense (MC, ME) ; l'extrémité des rangs est souvent double en profondeur (MA, MB). Rangs et ilots sont plutôt mono-fonction (habitations et celliers). L'orientation du bâti suit les chemins (façade principale sur le chemin, avec un développement en profondeur derrière) mais utilise toujours la pente : la majorité des caves ont un accès de plain-pied mais sont partiellement enterrées sur l'autre côté. Les portes de cave se signalent souvent par un linteau en arc plein-cintre (2018 E3 925, 926) ou segmentaire, en pierre (2018 E3 1007) ou en bois (955). La majorité des celliers a un escalier extérieur (8 cas), le plus souvent refait en béton ; les celliers 2018 E3 1006, 1707, 950 et 951 ont conservé un escalier en pierre (à garde-corps maçonné pour 1707, et partagé avec le cellier voisin 955). les autres celliers ont un escalier intérieur.
Il est difficile de distinguer les fermes (habitation permanente et activité plus diversifiée) des celliers : l'état de section du cadastre de 1890 et la composition des bâtiments ont servi de critère, mais l'usage des bâtiments a pu évoluer dans le temps. L'habitation des petites fermes est souvent sur le modèle d'un cellier, avec une étable au rez-de-chaussée et une grange-remise associée. La ferme 2018 E3 2043, édifiée en périphérie de l'écart, est d'un style différent (habitation à deux niveaux, escalier intérieur, enduit peint : chaînes d’angles harpées en faux appareil moucheté).
On note la présence de jardins clos. Un petit bassin en béton est implanté sur la parcelle 2018 E3 952 (transformé en jardinière).
Le matériau employé est le petit moellon calcaire enduit, avec des exemples d'angles en maçonnerie arrondie (2018 E3 926, 955, 990). Les encadrements sont en pierre de taille (avec des exemples d'encadrements partagés entre porte et fenêtre) ou maçonnés. Les toits sont en ardoise, à longs pans et croupe (aux extrémités des ilots).