Dossier d’œuvre architecture IA73005292 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Maison de Pierre Armand, puis immeuble
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Combe de Savoie
  • Commune Saint-Pierre-d'Albigny
  • Lieu-dit Saint-Pierre-d'Albigny
  • Adresse 57 rue Louis Blanc-Pinget
  • Cadastre 1732 3471  ; 1808 A1 1170 (partie)  ; 1890 E2 364  ; 2018 E1 288
  • Dénominations
    maison, immeuble, hôtel
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, fontaine, jardin

Lors de l'établissement de la mappe en 1729, l'édifice occupe la parcelle 3471 (la lecture des numéros est difficile), maison appartenant à noble Antoine de Cerise, avec son jardin au sud (3472). Le 15 décembre 1737, Pierre Armand achète cette propriété à noble François Philippe de Cerise, sans doute l'héritier d'Antoine (AD Savoie, C 5609). Pierre et Hiérome Armand possédaient déjà l'immeuble mitoyen à l'ouest (n°3474 de la mappe, voir IA73005299). Pierre Armand a sans doute commandité une réfection du bâtiment qu'il venait d'acquérir, comprenant entre autres la construction de l'escalier où le monogramme AP avec la date 1740 est gravé sur le montant de porte du palier du 1er étage (la forme du A est semblable à celle du A porté sur un conduit de cheminée autrefois situé sur le toit de l'immeuble des Armand mitoyen). En 1741, le procès verbal de réception des travaux de la Préceptorie (AD Savoie, 138Edépôt 336) permet de qualifier son statut : le sieur Pierre fils de feu Pierre Armand y est désigné comme marchand bourgeois de Montmélian, conseiller, natif et habitant de la paroisse.

La porte piétonne sur rue de l'édifice, au n°50 de la rue Louis Blanc-Pinget, est murée (sauf son imposte grillagée à encadrement chanfreiné) et donne sur un escalier qui dessert le 1er étage de l'immeuble mitoyen à l'ouest via une porte à encadrement chanfreiné ; un passage commun a peut-être existé à cet emplacement, qui traduit l'imbrication des propriétés au 18e siècle. Le reste de la façade peut dater du 18e siècle. L'escalier de 1740 était sans doute situé en bout de bâtiment, ce qui lui permettait de prendre jour. L'immeuble a ensuite été agrandi au sud, avec un passage à l'ouest de l'escalier reliant les parties nord et sud de l'immeuble.

Hiérome Armand, avec Pierre ou "ses frères", sont propriétaires en 1732 d'un ensemble conséquent de biens dans la commune, dont une grange au bourg (Dessus le Pont, n° 6578), une maison Aux Gignettes (n°1459) et une au Bourget (n°160), et plusieurs vignes (4823 m², au Mollard, aux Vignettes et au Grand Vignoble).

En 1812 lors de l'établissement du cadastre napoléonien, l'immeuble appartient à Joseph François Borson. Il est réuni dans une même parcelle avec l'immeuble mitoyen à l'est (1808 A1 1170). Ce dernier correspondait sur la mappe à la parcelle n° 3470 (moitié ouest), maison appartenant à noble Aimé de la Pignier.

Sur le cadastre français en 1890, l'immeuble étudié constitue de nouveau une parcelle unique (1890 E2 364) qui appartient à Brunet avoué à Chambéry, nu-propriétaire, et Balthazar Trabuc usufruitier, de même que les jardins E2 365 et 366 et le verger E2 367. Lors de l'étude, l'immeuble avait été de nouveau réuni avec son mitoyen à l'est (lui-même divisé en plusieurs parcelles) par l'ouverture de communications au niveau des paliers de l'escalier et était en cours de réhabilitation.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle
  • Dates
    • 1740, porte la date

Maison mitoyenne de plan allongé, à quatre niveaux d'étages carrés et trois travées pour la façade sur rue, implantée au sud de la Grand Rue (rue Louis Blanc-Pinget) avec jardin dans la pente au sud. Le 1er niveau est un étage de soubassement ouvert au sud, composé de caves voûtées d'arrêtes (côté sud) et en en berceau segmentaire (au nord : la première cave après l'escalier n'est pas voûtée mais présente un arc segmentaire dans le mur ouest, la seconde est voûtée perpendiculairement à l'axe de la rue, avec un escalier intérieur vers la boutique au rez-de-chaussée surélevé). Entre les caves nord et sud est édifié un escalier rampe-sur-rampe (tournant à retours) à paliers voûtés d'arêtes et volées voûtées en berceau. Une niche pour un luminaire est réservée dans l'angle du pilier nord-ouest du palier. Le rez-de-chaussée surélevé est composé d'une grande boutique, dont le fond était peut-être une cave voûtée (arc segmentaire dans le mur ouest), et d'une pièce au sud, articulées par l'escalier et un passage. Les deux niveaux supérieurs ont la même distribution : une grande pièce (décloisonnée lors de la visite, avec une cheminée au 1er étage et 3 au second) côté rue et une petite pièce (avec cheminée, un balcon filant au niveau du rez-de-chaussée surélevé et un balcon d'une travée au 1er étage) au sud.

Une fontaine est aménagée dans une niche voûtée en berceau plaquée au mur ouest du jardin (décor de rocaille sur le mur ; pas d'alimentation en eau).

Les murs sont en moellon calcaire enduit au ciment avec des encadrements en calcaire. Le toit est à longs pans, en ardoise.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, 1 étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Techniques
    • ferronnerie
    • peinture
  • Représentations
    • trèfle, soldat, volute
  • Précision représentations

    Décor de ferronnerie :

    - imposte de la porte murée au n°50 : grille.

    - imposte de la porte du palier de l'escalier au 1er étage : motif à deux lobes, rayons ondulés et volutes, dans une bordure avec un trèfle au milieu de chaque côté.

    - garde-corps des balcons sud : grands rectangles à extrémités en demi-cercle avec un ovale au milieu, séparés par quatre volutes en C affrontées.

    Décor peint :

    - Un hallebardier est peint sur la voûte de la 2e volée, qui aboutit au rez-de-chaussée surélevé.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Savoie. C 5609. Livre journalier de la mappe sarde, 1er volume. 1739-1774.

    AD Savoie : C 5609
  • 138 Edépôt 336. Saint-Pierre-d'Albigny. Série S - Documents divers (supplément). Maison de la préceptorie. - Acte de réception de travaux. 19 décembre 1741.

    AD Savoie : 138 Edépôt : 336
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2024
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges