• enquête thématique régionale, Stations de sports d'hiver
Immeuble dit résidence Séquoïa
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Avoriaz - Biot (le)
  • Commune Morzine
  • Lieu-dit les Dromonts
  • Adresse place des Dromonts
  • Cadastre 2006 O1 312

L'immeuble le Séquoïa est la première résidence (54 logements) construite à Avoriaz par la SICA (Société Immobilière et de Construction d'Avoriaz), au cours des saisons 1965 et 1966 (en même temps que l'hôtel des Dromonts), permettant l'ouverture de la station à noël 1966. Le projet est étudié au printemps 1965 par l'Atelier d'Architecture d'Avoriaz. Le permis de construire est délivré en juillet 1965. Ce projet fait suite à un premier projet dessiné en juillet 1963 par les deux architectes André Bertrand et Jean-Robert Delb (architecte grand prix de Rome) en charge alors du projet d'ensemble, auteurs d'un plan de masse répartissant de part et d'autre des voiries déjà tracées, des constructions aux volumétries simples couvertes de toitures mono-pente, conçues dans l'esprit de l'école de Courchevel. Le permis de construire est délivré en février 1964, mais le projet devient caduc lorsque le groupe de promotion Lafont et Cie (propriété de Robert Brémont) préfère, quelques mois plus tard, le nouveau plan de masse dessiné par Jacques Labro avec Jean-Jacques Orzoni. Aux trames régulières de 4,60 m développées sur des niveaux uniformes et desservies par des montées d'escaliers régulières, les architectes expérimentent une composition en travées de 3,70 m de largeur, traversées par deux niveaux de coursives desservant des logements organisés en demi-niveaux avec doubles orientations, suggérant des espaces de type « chalets » regroupés dans un même immeuble. Ce principe sera amplifié dans la résidence des Mélèzes mise en chantier l'année suivante. Ces deux premières réalisations (Dromonts, Séquoïa) sont immédiatement remarquées par la critique architecturale : publication dans la revue l'Architecture d'Aujourd'hui (juin-juillet 1966, n° 126, « constructions en montagne ») et attribution en 1968 du prix d'architecture l'Équerre d'Argent.

La résidence le Séquoïa comprend une cinquantaine d'appartements. L'immeuble est réalisé dans la première saison de chantier de la station (avec les Dromonts et les Mélèzes). Le plan est composé de 14 travées parallèles de 3,70 m de large. Le bâtiment comprend un corps central de 9 travées parallèles, prolongées à chaque extrémité par deux travées tournées à 90°. Le pignon aval est modelé par une disposition en redents des travées assurant un profil élancé. Le pignon amont est traité en "façade-toiture" ne laissant libre que le passage de l'entrée haute de l'immeuble. L'immeuble est distribué par trois coursives qui desservent chacune deux niveaux de logements décalés d'un demi-étage. Les coursives sont linéaires, composées d'une série de volées d'escaliers (hauteur d'un demi-niveau) desservant à chaque palier les logements : 4 pour les travées centrales et 6 pour les latérales. Les coursives s'élèvent à contre-pente du terrain, de l'amont où la hauteur est équivalente à R+1étage de comble, jusqu'à l'aval où l'immeuble culmine à R+4 +2 étages de combles. Le modelé des façades amont et aval est assuré par des décalages successifs en plan et en hauteur, avec une combinaison de volumes proposant animation et mouvement pour chaque face. Le bois recouvre toutes les façades avec des bardeaux et quelques parties traitées en essentage de planches. La façade amont, protégée par une dépassée de toiture, alterne un niveau sur deux, des baies isolées (chambre de logements duplex traversants) placées en saillie anguleuse tournée vers le nord-est et des fenêtres linéaires éclairant les coursives. En plan, pour chaque travée, la façade aval est en biais par rapport aux murs de refend. En élévation, elle est composée de trois parties : le soubassement en maçonnerie de pierres tout venantes pour les terrasses des habitations du rez-de-chaussée ; à chaque travée, les deux niveaux supérieurs placés en retrait dans le plan de façade, sont prolongés par des balcons protégés par une avancée généreuse de la toiture ; entre ces deux parties, le niveau intermédiaire, prolongé par un balcon en saillie, est habillé d'une "façade-toiture" inclinée qui relie le bas et le haut de l'édifice. La toiture est à deux pans, décalés au faîtage, pour permettre l'éclairement du niveau de comble. Dans les logements, le séjour est décalé d'une marche pour la partie placée devant la baie et équipé d'une cheminée avec un foyer trapézoïdal.

  • Murs
    • essentage de bardeaux
    • essentage de planches
    • crépi
    • béton armé
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    bois en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 4 étages carrés, 2 étages de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Typologies
    immeuble parallèle à la pente en pyramide, circulation latérale
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Coupe de l'immeuble, dans : Recherche et Architecture, n° 2, 1970

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ecole d'architecture de Grenoble