• enquête thématique régionale, Stations de sports d'hiver
Secteur urbain concerté : quartier les Dromonts
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Avoriaz - Biot (le)
  • Commune Morzine
  • Lieu-dit les Dromonts
  • Dénominations
    secteur urbain concerté
  • Appellations
    les Dromonts
  • Parties constituantes non étudiées
    salle de spectacle, galerie marchande

La création de la station d'Avoriaz débute par l'aménagement du quartier des Dromonts car c'est le quartier le plus proche de la gare supérieure du téléphérique des Prodains, considéré comme l'accès privilégié pour la clientèle. L'aménagement de la butte des Dromonts est précisé dès les premières études conduites par Jacques Labro et ses associés en 1964 en disposant tout autour, selon les orientations et les perspectives paysagères, les programmes de chalets, de résidences collectives et d'hôtels. Les constructions sont étagées sur les pentes, privilégiant ensoleillement et vues lointaines. Les volumétries des constructions sont expressives, ne cherchant pas à se confondre avec le paysage mais au contraire par leur silhouette à révéler la topographie accidentée et les orientations privilégiées, adoptant le principe de la construction en pyramide sur plan en éventail, traitée soit en "immeubles tours pyramide en éventail", soit en "immeubles parallèle à la pente pyramide". Les premières constructions commencent au cours de la saison 1965 avec les chantiers de l'hôtel des Dromonts, première oeuvre de Jacques Labro, et la résidence le Séquoïa, première oeuvre de Jean-Jacques Orzoni. À l'hôtel des Dromonts, Jacques Labro expérimente une multitude de réflexions sur l'espace et l'architecture qui orienteront le travail du groupe d'architectes réunis en 1967 en "Collectif Architecture" : valorisation de la diversité des vues sur le paysage par le plan tracé en éventail, travées décalées et étages traitées en gradins couverts par une façade toiture équipée de tuiles de bois, offrant quelque soit le niveau, des espaces intérieurs protégés par une façade ou une toiture inclinées, appartements distribués en demi-niveaux. Ils se poursuivent pendant six ans par la réalisation d'une à deux résidences chaque saison, chacune selon une architecture différente (entre 1966 et 1972, successivement : les Mélèzes, les Hauts-Forts, l'Araucarya, le Thuya, le Sosna, le Sassafras, le Sassanka, le Yucca, le Cedrat...). La dernière construction est livrée en 1998 avec la résidence le Sépia, mais le quartier est quasiment achevé en 1974 lorsque la capacité d'accueil atteint 5 000 lits environ. Tous les chalets de la station sont réalisés sur le pourtour de la butte. Il sont tous différents l'un de l'autre, mais chacun composé selon le même principe du "chalet champignon polygonal" qui prévoit les chambres en bas et les pièces de vie à l'étage, aménagées sous les toitures, ouvertes sur les montagnes au sud. Le quartier des Dromonts, vécu comme le coeur d'Avoriaz pendant la période pionnière de la station est aujourd'hui considéré comme le "vieil Avoriaz", témoin des principes fondateurs de l'urbanisme et de l'architecture de la station.

Documents figurés

  • Plan masse des Dromonts. Atelier d'Architecture d'Avoriaz, 15 novembre 1966. Plastique, encre. 29,5 x 41 cm (AD Haute-Savoie. 153J 226)

  • Avoriaz 1800. Les Dromonts. Silhouette vue du sud. Collectif Architecture, [1966]. Plastique, encre. 32 x 60 cm. 1 : 1000 (AD Haute-Savoie. 153J 226)

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2008
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ecole d'architecture de Grenoble
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Contient
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