La décoration du CET est confiée au sculpteur René Quillivic en décembre 1967 (séance du 11 décembre du Comité départemental des constructions scolaires). Le projet est présenté par les deux architectes chargés d'opération, Albert Grégoire et Jacques Choquart. Il consiste en deux œuvres correspondant aux deux tranches de travaux de construction du collège : un bloc de béton (le comité demande à l'artiste de lui substituer un bloc en lave) de 2m30 de hauteur portant un cadran solaire, et un socle en lave surmonté d'un mobile.

Un premier projet avait été présenté au bureau des travaux d'art du ministère des affaires culturelles au début de l'année 1967 : il associait alors René Quillivic et son épouse, Claudine Béréchel. Une note conservée dans les archives du ministère, sans doute de la main de Germain Viatte, alors inspecteur principal de la création artistique (AN, 19880466/71) juge ce premier projet peu satisfaisant : " La candidature de Quillivic a déjà été acceptée, me dit-il [en note : "vérifier"], par la commission. Mme Béréchel pose la sienne pour la 2e tranche. Assez réservé sur cette collaboration qui se veut thématique ("L'Espace et le Temps") mais qui est tout à fait conjugale, j'ai fait part à Mme Béréchel de la règle qui veut que l'architecte soumette son nom à la commission de candidature. D'autant que cette artiste a fort peu de talent ".

En avril 1968, Germain Viatte accepte que Claudine Béréchel, désormais présentée par Albert Grégoire, puisse soumettre sa candidature. Tout en continuant de juger les deux projets " la forme est pauvre, l'idée aussi (...) oeuvre médiocre " pour l'un, " sans intérêt " pour l'autre (annotations sur le procès-verbal de séance de la commission de la création artistique, séance du 27 juin 1968).

Le projet des deux artistes est finalement présenté en commission nationale de la création artistique le 27 juin 1968 : pour Quillivic, un polyèdre en lave dont les faces seraient agrémentées de reliefs. Sur la face orientée au sud, un cadran solaire, pour Béréchel, un mobile en cuivre composé de trois éléments verticaux à facettes mobiles, posé sur un socle en lave. La commission juge le projet de Quillivic peu satisfaisant et l'invite à réaliser celui qu'il avait précédemment conçu, et rejette celui de Claudine Béréchel, qui devra proposer une autre maquette. La seconde proposition de cette dernière, examinée en commission nationale le 21 mai 1969, est acceptée. Les arrêtés d'agrément sont publiés le 17 juin 1968 pour la sculpture de Quillivic (réalisée en 1970) et le 9 juillet 1969 pour la sculpture de Béréchel.

Lors de la restructuration et reconstruction partielle du lycée de Haute-Auvergne en 2010, seule la sculpture de Quillivic a été conservée et déplacée, mais probablement altérée sans que l'on puisse identifier avec précision les éléments manquants.