Dossier d’œuvre objet IM26000228 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ensemble de 20 verrières : Vie de saint Joseph, chapelle Saint-Joseph, n° 2
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Roussas
  • Lieu-dit les Escombes
  • Emplacement dans l'édifice baies 1 ; 2 ; 101 à 118

Les verrières de la chapelle saint Joseph de Roussas se composent de trois ensembles, réalisés à des dates différentes par le même maître verrier, Jean-Pierre Thomas, de Valence. Commanditées par l'abbé Rodolphe Garnier, fondateur de la chapelle, elles illustrent et exaltent la vie de saint Joseph, à qui la chapelle est dédiée. Toutes ont été financées par des dons. Les verrières du choeur ont été mises en place en 1892, celles du transept en 1898, et celles de la nef en 1902, ainsi que la rose de la façade, essentiellement décorative (non étudiée) ; autour de son centre cruciforme, caché par l'orgue, 8 médaillons circulaires sont garnis de têtes d'anges identiques et séparés par des rondels rouges. Le programme iconographique synthétise les grands épisodes de la vie de saint Joseph dans le choeur, illustre les principales scènes de l'Enfance du Christ dans les chapelles et le transept, et paraphrase quelque peu celles-ci dans la nef, notamment la vie quotidienne de la Sainte Famille, déjà figurée dans le choeur ; dans la nef s'ajoutent quatre scènes empruntées à l'histoire de Joseph, préfigurant la vie de son homonyme, dont la symbolique reste assez énigmatique. Bien que la composition des scènes, dans un même cadre d'architecture néo-gothique, soit identique et confère son unité à l'ensemble, les trois parties montrent une évolution des coloris assez nette, comme le remarque le chanoine Rérolle : "Les vitraux du choeur... reproduisent assez exactement les tonalités chaudes et profondes de l'artiste d'Amiens (sur qui ceux-ci ont été copiés). Mais quand M. Thomas réalisa les vitraux du transept, il crut devoir sacrifier à la tendance de ce que l'on appelait l'Art nouveau qui multipliait volontiers les verrières d'ameublement dans une tonalité claire et il adoucit sa palette... [Pour les verrières de la nef] le peintre verrier valentinois fut donc invité à se rapprocher de la facture première. Il y consentit en principe, mais il ne l'exécuta qu'à demi et à regret, ce qui explique, dans une unité de décoration et de style parfaite, la différence de coloris dans chacune des trois tranches d'exécution". Le style du maître verrier, dont l'auteur souligne l'unité, montre cependant une évolution entre les deux campagnes extrêmes ; aux scènes conventionnelles et assez fouillées des vitraux du choeur, qui insistent sur le modelé et les demi-teintes, s'opposent les masses simplifiées et les personnages aux attitudes plus hiératiques des verrières de la nef, dans lesquelles le graphisme l'emporte, traitant la végétation et les objets comme des éléments décoratifs. En 1909, toutes les verrières ont été doublées de vitres en verre martelé par Louis Pélissier, de Roussas.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Catégories
    vitrail
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 2000
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel