La candidature des artistes Calder et Goalard, sculpteurs ; Emmanuel Jonquière, Francis Olin, artistes peintres ; Simone Prouvé, tisserand, est acceptée le 15 juin 1966 par la commission nationale de la création artistique, pour la décoration du tout nouveau lycée Jean Bart à Grenoble. Alexandre Calder propose un stabile de 8 à 9 mètres de hauteur, qu’il pourra installer pour les jeux olympiques d’hiver de 1968. Michèle Goalard propose une sculpture en béton blanc, qui se développe au sol sur 15 m de long et 5 m de large. Emmanuel Jonquière et Francis Olin annoncent chacun un panneau décoratif, le premier en formica polychrome, le second en bois. Simone Prouvé une tapisserie comprenant trois grands éléments destinés au parloir. "La commission note en conclusion qu’il s’agit d’une expérience intéressante et de qualité dans laquelle l’architecte a travaillé en collaboration très étroite avec les artistes et a associé des jeunes artistes de talents différents à un grand maître de l’art contemporain. Elle en félicite M. Silvy [l’architecte]". Les arrêtés ministériels sont pris en 1967, entre janvier et juillet, pour un montant total de 221.805 FF. En 1971, alors que les travaux de décoration sont terminés, il subsiste un reliquat de 11.687 FF, attribué à Emmanuel Jonquière en 1974 (source : 19880466/93). En 1992 la sculpture de Calder, Monsieur Loyal, est prêtée au Musée des beaux-arts de Grenoble pour l’exposition présentant l’œuvre du sculpteur : commence une histoire à rebondissements, conduisant à un échange d’œuvre et le non retour de Monsieur Loyal au lycée. Entièrement restructuré en 2014, ce dernier est doté d’un nouveau 1% confié à Ibai Hernandorena. Toutes les œuvres créées entre 1967 et 1974 sont détruites, hormis le stabile de Calder, visible sur l'esplanade du musée.