À Saint-Eloy-les-Mines, Pierre Sirvin, aidé probablement sur ce point par Denis et Louis Ameil, a fait appel à un sculpteur local, Pierre Marion, pour réaliser l'oeuvre correspond au 1% artistique, dit "décoration", du lycée Desaix. Il s'agit d'un artiste que l'on serait tenté de situer dans la mouvance de Gérard Singer (1929-2007) dont l'oeuvre du 1% artistique du lycée hôtelier de Saint-Chamond (42) se présentait également comme un "lieu de rencontres et de cheminement" (1978)1, ou celle du lycée polyvalent Léonard de Vinci de Villefontaine (38) qui existe toujours et est constituée d'un ensemble d'éléments de béton intégrés à l'architecture évoquant des concrétions rocheuses (1982)2.
Pierre Sirvin avait déjà montré un goût pour ce genre de "jardin sculpté" lorsqu'il avait commandé en 1967 à J. Tassy, F. Burette et J. Hureau l'oeuvre du 1% artistique du lycée Gaston-Crampe d'Aire-sur-Adour (40)3.
L'ensemble fait office de point de repère, rôle donné encore plus manifestement à l'oeuvre de Pierre Marion destinée au lycée Charles et Adrien Dupuy du Puy-en-Velay, d'après les dessins conservés aux Archives nationales4, même si les sculptures ne sont pas des objets sur socle mais des espaces que l'on pénètre et/ou traverse, dans l'esprit également des Demeures d'Etienne Martin, pour citer un artiste plus connu, et qui ici font donc corps avec l'architecture.
Chercheure à l'Inventaire général du patrimoine culturel d'Auvergne-Rhône-Alpes.