Dossier d’œuvre objet IM63008001 | Réalisé par
Renaud-Morand Bénédicte (Contributeur)
Renaud-Morand Bénédicte

Chercheure à l'Inventaire général du patrimoine culturel d'Auvergne-Rhône-Alpes.

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  • enquête thématique régionale, 1% artistique
Œuvre recensée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton aire d'étude de la région Auvergne-Rhône-Alpes - Clermont-Ferrand Nord
  • Commune Clermont-Ferrand
  • Adresse 19 boulevard Ambroise-Brugière
  • Cadastre 2017 BC 206
  • Dénominations
    bas-relief, peinture monumentale

Ces oeuvres du 1% artistique n'ont pas été étudiées mais simplement photographiées et certains documents d'archives qui les concernent rapportés.

La loi qui impose des oeuvres "de décoration" représentant 1% du prix total de la construction des édifices scolaires notamment date du 18 mai 1951 (J.O. 17/6/1951).

Sur les plans de l'architecte André Verdier datés du 12 mars 1951 correspondant à la première campagne des travaux du centre d'apprentissage féminin de Montferrand figure l'emplacement réservé au sculpteur pour y réaliser un haut-relief.

Dans le devis de gros-oeuvre du 15/12/1954, approuvé 18/6/1955, correspondant à la seconde campagne de travaux, figure en trentième position : "pierre de taille de Volvic des carrières des frères Simon, grain choisi "Sculpture" pour le balcon et le support de hampe de drapeau [?] et huit blocs encadrant l'entrée [...] quatre blocs verticaux recevant une sculpture [...] un épannelage saillant de 0, 25 m" (Archives du lycée, 1 des 5 boîtes rouges "construction").

Le sculpteur choisi est Raymond Coulon. Il a déjà décoré l'entrée du lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. L'agrément de la commission nationale pour le choix de ce sculpteur date du 25 mars 1955 (AN 19880466).

Les travaux de sculpture sont terminés le 20 décembre 1956 : en atteste un certificat de paiement pour solde du 15 février 1957, signé d'André Verdier (Archives du lycée).

Quant au choix de Louis Dussour, il reçoit l'agrément de la commission nationale le 10 mai1955 (AN 19880466, art 21).

Un courrier de l'administration adressé à L. Dussour, domicilié à Nice, du 6 juillet 1955, annonce sa désignation à l'artiste pour les décorations murales du Centre d'apprentissage féminin de Montferrand dans ces termes :

-"préau-côté ouest : un panneau de 5m x 2m20 environ représentant les loisirs,

-côté est : un panneau de 16 m x 3 environ, représentant les saisons,

-parloir : un panneau de 2 m X 2m50 environ représentant les métiers enseignés dans l'établissement,

-réfectoire : deux panneaux de 1m X 6 m environ, représentant des animaux" (Archives du lycée).

Un courrier de la directrice à l'architecte au sujet de la décoration, daté du 31 janvier 1956, est également conservé : "J'aimerais que l'on précisât à Monsieur Louis Dussour que les élèves du Centre d'apprentissage ont de 15 à 16[?] ans, qu'elles n'ont aucun rudiment de culture anglo-saxonne et qu'un sujet comme "Alice au Pays des Merveilles", quelles que soient la délicatesse et la poésie avec lesquelles il est traité, demeure trop loin de leur sensibilité et de leur imagination. Je suis persuadée qu'un thème inspiré de la littérature, du folklore français voire auvergnat répondrait mieux à la double destination -décorative et pédagogique- de cette fresque". De plus, la directrice "maintient son opposition au projet de fresque dans le parloir", ce dernier devant servir, d'après elle, de centre d'exposition permanente des différents travaux des élèves. Sur ce dernier point, on peut affirmer qu'elle n'a pas été entendue, d'autant plus qu'A. Verdier avait prévu un entresol en surplomb sur le préau destiné précisément aux expositions et au foyer. Quant au premier point, d'une part l'on comprend que Louis Dussour avait proposé une interprétation de la commande de représentation d'animaux par une évocation du conte de Lewis Caroll. D'autre part, nous ne pouvons vérifier si la directrice a obtenu gain de cause, la seule des deux peintures murales du réfectoire subsistant partiellement représentant des volatiles, et un hérisson.

Ajoutons que sur une facture de Jean Tomada, entrepreneur, du 25/7/1959, figure : [...] "surface à poncer pour décors muraux : 80 m2" (Archives du lycée, une des cinq boîtes "construction", non cotée). La surface désignée correspond grossièrement aux dimensions données dans l'agrément, mais elle reste plus élevée que celle des trois oeuvres repérées sur le site qui représentent en tout environ 36 m2. Quarante quatre mètres carrés de fresques auraient donc déjà été perdues en 2022, au cours probablement de réaménagements.

Bas-relief de Raymond Coulon : en lave de Volvic, représentant l'Abondance. Non signée. Lave (pierre de Volvic) bouchardée et layée (ou hachée).

Peintures murales de Louis Dussour : par rapport à la commande passée, manque à notre repérage sur place le panneau du côté est du préau et le second panneau du réfectoire. Quant à l'iconographie retenue, elle est un peu différente puisque dans le parloir, ce ne sont pas les "métiers enseignés dans l'établissement" qui sont représentés mais des oiseaux sur des arbres. Le panneau peint de la cantine subsistant est tronqué : partiellement recouvert de papier peint. Il représente un paysage peuplé de volatiles (dont un coq, et des poules ?), un papillon et un hérisson.

  • Catégories
    sculpture, peinture murale
  • Structures
  • Matériaux
    • basalte
  • Mesures
    • la : 238 cm (assise pierre de Volvic)
    • la : 122,5 cm (socle de la figure)
    • la : 253 cm (peinture murale parloir)
    • h : 248 cm (peinture murale parloir)
    • l : 500 cm (peinture murale préau)
    • l : 425 cm (peinture murale cantine)
    • h : 223 cm (peinture murale cantine)
  • Précision dimensions

    La figure en relief de R. Coulon est sculptée sur des assises de pierre de Volvic large de 238 cm et son "socle" mesure 122,5 cm. La peinture murale de L. Dussour située dans le parloir est large de 253 cm et haute de 248. La peinture murale qui orne le mur ouest de la salle haute désignée comme préau est longue de 5 mètres (hauteur non prise). La peinture murale subsistante de la cantine mesure, dans son état actuel, c'est-à-dire amputée probablement sur la gauche (à l'est), 425 cm de long sur 223 cm au plus haut (au droit du soleil).

  • Iconographies
    • femme imaginaire
  • Précision représentations

    Abondance (personnification).

  • Inscriptions & marques
    • inscription concernant l'auteur, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    Signature "Louis Dussour" sur les trois peintures murales.

  • État de conservation
    • bon état
  • Précision état de conservation

    Seule la peinture murale de la cantine est écaillée et décollée par endroit (et amputée probablement).

  • Statut de la propriété
    propriété de la région

Documents d'archives

  • Archives du lycée professionnel Marie-Curie. Bureau de la gestionnaire. Boîte en carton rouge "Construction" 3/5. Bureau de la gestionnaire. Devis de différents corps de métiers (électricité, asphalte, isolation, chambre froide, cuisine, sécurité incendie, assurance, décoration (sculpture et peinture) ; adjudications, etc, 1949-1957.

    A Lycée professionnel Marie-Curie Clermont-Ferrand : sans
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
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Renaud-Morand Bénédicte
Renaud-Morand Bénédicte

Chercheure à l'Inventaire général du patrimoine culturel d'Auvergne-Rhône-Alpes.

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