Les tableaux ont été donnés par les pères du Grand Séminaire de Chambéry, qui possédaient depuis peu un domaine à Trévignin (voir IA73004268). La visite pastorale de l'archevêque Antoine Martinet, le 11 juin 1833 (AD Savoie, 48F : 650), indique que la nouvelle église a deux chapelles où des autels, dédiés au Sacré Cœur et au Rosaire, sont commencés, et que l'administration du séminaire, qui possède des biens fonds dans la commune, fera don de deux tableaux pour ces chapelles.
Les archives de gestion de ce domaine (AD Savoie, 43F : 183) conservent deux quittances signées de Catherine (ou Marie Catherine) Grassi, née Pred... (peintre ou donatrice ?), qui atteste avoir reçu cinquante £, à compte du tableau de la Madone, par ordonnance de Monsieur le chanoine Revel, puis 235 £ pour solde du tableau de la Madone le 24 janvier 1834 à Chambéry. Les archives conservent également une facture du 5 décembre 1834, de J. Barlet, atelier de menuiserie, ébénisterie et fabrique de billards à Chambéry, pour une "caisse pour le tableau de Trévignin".
Finalement, le tableau peint pour la chapelle du Rosaire est une Vierge à l'Enfant (sans rosaire), et celui réalisé pour la chapelle du Sacré-Coeur est un saint Joseph à l'Enfant.
Le tableau représentant saint Joseph est d'une facture sensiblement différente (le cadre est également différent) et a pu être commandé à un autre artiste.
Des travaux de rénovation ont lieu en 1871 sur le cadre du tableau et sur le tabernacle de l’autel de la Sainte Vierge ; la dorure est effectuée par Joseph Tamborini, doreur à Aix-les Bains.
Photographe au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, site de Lyon