Dossier d’œuvre architecture IA63001241 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, pentes de la commune de Thiers
Cimetière Saint-Jean
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne - Inventaire général du Patrimoine culturel, ADAGP

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Auvergne - Thiers
  • Commune Thiers
  • Adresse place Saint-Jean
  • Cadastre 2012 AT 21
  • Dénominations
    cimetière
  • Appellations
    cimetière Saint-Jean
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    tombeau

Dans les plans de la ville du milieu du 18e siècle, un cimetière paroissial figure déjà autour de l’église Saint-Jean-du-Passet, hors de l’enceinte de la ville (datant de la limite des 14e et 15e siècles). Mais on peut supposer qu'il existait depuis plusieurs siècles déjà, puisque l'église date essentiellement du 15e siècle et recèle aussi quelques vestiges romans.

Le décret de 1804 sur le transfert des cimetières hors des villes entraîne le regroupement des sépultures de l’autre cimetière de la ville haute (Saint-Genès) dans celui de Saint-Jean, en 1822.

1831 : la gestion du cimetière est reprise par la ville et un plan des concessions est établi par l’architecte de la ville, M. Roger.

1839 : un agrandissement du cimetière est nécessaire. Des terrains sont acquis côté ouest ; ce nouvel espace réserve, en particulier, un lieu pour les morts de culte protestant, accessible à l’origine par une entrée indépendante.

1853 : devant l’accroissement du nombre de demandes de sépultures, un 2e agrandissement est réalisé. L’architecte de la ville, M. Maillot, conçoit un mur de soutènement appuyé sur les rochers dans la partie de plus grande pente, au sud - sud-est, ce qui permet l’extension du terrain utilisable.

1876 : à la suite du projet de création d’un nouveau cimetière au nord-ouest de la ville (quartier des Limandons), celui de Saint-Jean est à nouveau réservé aux seuls paroissiens de l’église Saint-Jean-du-Passet. Des travaux d’aménagement y sont réalisés, en particulier la création de quatre nouvelles travées de concessions au sud, à l’est et à l’ouest. Le plan en est établi par l’architecte Lecat.

Actuellement, si l’église Saint-Jean-du-Passet est inaccessible pour cause de vétusté, le cimetière est encore ouvert.

  • Période(s)
    • Principale : Milieu du Moyen Age , daté par travaux historiques , (incertitude)
    • Secondaire : 1ère moitié 19e siècle, 2e moitié 19e siècle , daté par travaux historiques

Le cimetière Saint-Jean est installée sur un terrain en forte pente, dominant en à-pic les gorges de la Durolle.

Il est constitué d’un ensemble assez peu homogène de plus de 700 tombes réparties en majorité sur des terrasses orientées est-ouest, coupées par une allée centrale suivant la déclivité ; la zone inférieure est beaucoup moins organisée et constituée d’un vaste terre-plein sans circulations bien définies.

L’ensemble s’étage depuis la place Saint-Jean au nord - avec un portail d’entrée en pierre de lave autrefois souligné, côté intérieur, par deux marronniers - jusqu’aux rochers dominant la rivière au sud. Cette disposition des lieux en fait un site très vulnérable aux éboulements et glissements de terrain, ayant entraîné à plusieurs reprises par le passé la chute de sépultures en contrebas.

À l’instar des maisons d’habitation de la ville haute, les sépultures se sont adaptées à la déclivité ; celles disposées perpendiculairement à l’allée centrale s’étagent à la manière d’un grand escalier, chaque tombe surplombant la suivante.

La répartition sur la pente correspond également à une hiérarchie dans l’importance des tombeaux. Ceux de la partie haute, dans les travées bien dessinées des terrasses, sont en général les monuments les plus imposants, souvent édifiés en andésite. La terrasse inférieure, elle, accueille la plupart des tombes modestes, dont beaucoup, en terre, ont pour seule protection un couvrement incurvé en tôle.

Le lieu, malgré les efforts des aménageurs pour le maîtriser, a su conserver un aspect un peu sauvage particulièrement « pittoresque », ouvert sur le grand paysage.

Bibliographie

  • THERRE, Georges, YTOURNEL, Jacques. Mémoire en images. Thiers. Saint-Cyr-sur-Loire : éditions Alain Sutton, 2001-2005. 3 tomes.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : 63.302, 63.290, 63.350
    T.1 p. 34 ; T.2 p. 17
  • ROUSSET, Valérie, WAGON, Bernard. Recherche documentaire sur le cimetière Saint-Jean. DRAC de la région Auvergne, CRMH, novembre 2009.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont
    p.3, 5-11

Périodiques

  • KRISTOS, André. La première enceinte à Thiers. Le pays thiernois, novembre 1989, n° 12.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont
    p. 12

Documents figurés

  • La ville de Thiers. Quartier de [Piaure], Saint-Jean et la Lavanderie, dessin à l'encre sur papier, s.n., s.d. [vers 1740-1750].

    AC Thiers : CC 32
  • [L'église paroissiale Saint-Jean entourée du nouveau cimetière], photographie noir & blanc, s.n., .s.d. [2e moitié du 19e siècle].

    Collection particulière
  • THIERS. - Vue générale sur Saint-Jean, carte postale noir & blanc, n° catalogue 58, par ND photographe, s.d. [début du 20e siècle ?].

    Collection particulière
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2013
© Région Auvergne - Inventaire général du Patrimoine culturel
Articulation des dossiers