Dossier d’œuvre architecture IA63001261 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, pentes de la commune de Thiers
Couvent de la Visitation, puis manufacture Fontenille-Mondière, puis musée Fontenille-Mondière
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne - Inventaire général du Patrimoine culturel, ADAGP

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Auvergne - Thiers
  • Commune Thiers
  • Adresse 6, 8, 10 rue de Barante
  • Cadastre 1836 E Numéros de parcelles illisibles (789 pour la partie principale ? + 781 ? + ... ?). ; AO 11,12, 311, 310 Nouveaux numéros de parcelles, après démolition partielle des bâtiments en 2008.
  • Dénominations
    couvent
  • Genre
    de soeurs de la Visitation

Dans les premières années 1660, des religieuses de la Visitation de Sainte-Marie 1 installent un couvent rue de Barante (ancien quartier de Bartasse au nord de la ville, hors de la grande enceinte), à proximité du couvent de Capucins déjà existant depuis une quarantaine d'années, un peu plus bas dans la même rue.

Seule une partie des bâtiments du couvent a été conservée (la partie habitation vraisemblablement, avec des vestiges de cuisine, d'un probable réfectoire, ...), le reste (dont très certainement une chapelle) ayant été englobé dans les maisons voisines et transformé. Le plan général d'origine n'est donc plus visible dans son ensemble. Les vestiges d'une porte en andésite au n° 2, un peu plus haut dans la rue, appartiennent sans doute à cet ensemble conventuel en partie disparu.

Vers la fin du 19e siècle, à une date non déterminée, une manufacture de rasoirs appartenant à la famille Fontenille-Mondière est installée dans les bâtiments (on sait qu'en 1900 elle y est déjà établie). Puis le musée de la ville, qui prend à son tour le nom de Fontenille-Mondière mais est plus connu sous le nom de musée de Barante, réutilise à son tour l'édifice à partir de 1924 (il s'agit alors d'un musée de la coutellerie, des arts et oeuvres locales). Les archives municipales sont également conservées dans ce même édifice.

Les bâtiments, devenus insalubres (en partie à cause de la prolifération de mérules), ont été désaffectés dans les années 1980 et démolis en 2008 sur 3 niveaux (jusqu'au sol du côté de la rue de Barante), afin de créer une dalle de 750 m² pour une aire de stationnement de 27 places.

Seuls les 3 étages de soubassement ont donc été conservés.

1Au début du 18e siècle, vers 1727-1728, la supérieure du couvent de la Visitation est Catherine-Augustine de Chamerlat.

Edifice (partie d'un ancien couvent de religieuses de la Visitation) construit dans les années 1660, dans le quartier de Bartasse (actuelle rue de Barante) au nord de la ville, Les autres parties du couvent ont disparu ou ont été englobées dans les constructions voisines. Le seul autre vestige probable (visible de l'extérieur) est la porte au n° 2 de la rue de Barante.

Le bâtiment a été transformé en manufacture de rasoirs à la fin du 19e siècle, puis en musée et dépôt d'archives à partir de 1924. Fermé et désaffecté depuis les années 1980 pour insalubrité, il a été en partie démoli en 2008 (seuls ont été conservés les étages de soubassement) et l'espace ainsi dégagé a été aménagé en aire de stationnement.

Les murs sont en maçonnerie de moellons enduits et les encadrements en pierre de taille d'andésite. Avant démolition, le toit principal était à longs-pans et croupe (côté ouest), et le toit secondaire de l'angle nord-est, à quatre pans ; toutes les couvertures étaient en tuile creuse. Le rez-de-chaussée surélevé et les deux étages carrés (aujourd'hui démolis) ainsi que le 1er niveau de soubassement (conservé) étaient plafonnés ; le 2e étage de soubassement (conservé) est entièrement voûté : voûte en berceau plein cintre pour la partie est (salle -2.2 du plan schématique) et la salle de l'angle sud-ouest (salle -2.7 du plan schématique) ; voûtes d'arêtes pour toutes les autres salles, ainsi que pour le palier intermédiaire de l'escalier entre 1er et 2e étage de soubassement. Le 3e étage de soubassement n'a pas pu être visité. L'escalier est un escalier tournant à retours, sans jour, en andésite.

L'ancien couvent était bâti sur une longue parcelle perpendiculaire à la rue de Barante et sur un terrain présentant donc une double pente : plus modérée entre le sud et le nord mais présentant un important dénivelé entre est et ouest, ce qui permettait à chaque niveau bas de l'édifice d'être ouvert sur l'extérieur : le rez-de-chaussée surélevé ouvrait sur la rue de Barante (au n° 6) ; le 1er niveau de soubassement (qui accueillait le musée, en particulier les salles d'exposition sur la coutellerie) s'ouvrait sur un balcon, relié par une passerelle à la rue de Barante (au n° 10, un peu plus bas donc que l'entrée du rez-de-chaussée) ; le 2e étage de soubassement (qui a accueilli la manufacture de rasoirs) s'ouvrait côté sud sur l'extérieur, un passage permettant de rejoindre la rue Prosper-Marilhat ; le 3e étage de soubassement, enfin, possédait une porte côté nord. La parcelle comporte également un passage débouchant sur la rue Camille-Joubert (fermé par une porte piétonne), en contrebas côté ouest.

Tous ces niveaux, bien que semi-enterrés à l'est et partiellement au sud, étaient donc largement ouverts au nord et à l'ouest, grâce à l'implantation du bâtiment.

  • Murs
    • pierre moellon enduit
    • andésite pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    3 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit à plusieurs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • État de conservation
    détruit après inventaire
  • Techniques
    • peinture
  • Représentations
    • coeur, rinceau, fleur, ornement géométrique
  • Précision représentations

    Au 2e étage de soubassement, la porte de communication entre l'ancienne cuisine (salle -2.1 du plan schématique), et la pièce adjacente (salle -2.2), présente sur son linteau (côté est) une peinture murale représentant un coeur rouge encadré de rinceaux et de fleurs, stylisés, rouges et noirs sur fond blanc.

    Par ailleurs, plusieurs pans de murs (en particulier aux 1er et 2e étages aujourd'hui démolis) présentaient un enduit blanc découpé en panneaux par des filets et des encadrements noirs ou gris.

Bibliographie

  • JACQUETON, Hubert. Etudes sur la ville de Thiers. Marseille : Laffitte Reprints, 1977. Réimpression de l'édition de Paris, 1894.

    Collection particulière
    p. 119
  • MANRY, André, dir. Histoire des communes du Puy-de-Dôme. Arrondissement d'Ambert. Arrondissement de Thiers. Le Coteau : Horvath, 1987.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : CDP M052 (3)
    p. 241
  • THERRE, Georges, YTOURNEL, Jacques. Mémoire en images. Thiers. Saint-Cyr-sur-Loire : éditions Alain Sutton, 2001-2005. 3 tomes.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : 63.302, 63.290, 63.350
    T1 p. 57, T2 p. 65

Périodiques

  • TOURNILHAC, Bruno. La population de Thiers en 1738. Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, janvier-juin 1987, t. XCIII, n° 692-693, p.349-355.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : CDP REV
    p. 354
Date d'enquête 2007 ; Date(s) de rédaction 2013
© Région Auvergne - Inventaire général du Patrimoine culturel
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers
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