Le cadastre de 1732 pointe aux lieux-dits du Chappet, du Mas des Ouchettes et de Balleva plusieurs bâtiments qui sont sur l’emprise actuelle de Balevaz : Au Chappet : Collomb Claude et frère Joseph, n° 134 (maison et cour), 135 (jardin), 138 (grange et place) ; Collomb Jacques et les frères, 137 (maison et cour). Au Mas des Ouchettes : GrosJean Joseph, 176 (placeage), 182 (grange et cour), 184 (jardin). A Balleva : Grosjean Jean Jacques, 187 (maison), 188 (jardin), 108 (four). Ce sont des maisons (fermes) indépendantes et dispersées, qu’un chemin relie les unes aux autres ; notons la présence d’un jardin accolé à chacune d’elles.

Le cadastre de 1890 quant à lui comprend également des bâtiments dispersés dont certains sont mitoyens et divisés en plusieurs parcelles appartenant à des propriétaires différents, peut-être suite à des partages ou des mariages. Concernant les bâtiments du 18e siècle, nous pouvons constater, par superposition des deux cadastres, que plusieurs d’entre eux ont une emprise identique à ceux du 19e siècle, même si aujourd’hui nous n’avons pas repéré de bâtiments aussi anciens.

Ainsi Brunier Gorges, cocher à Paris est propriétaire d’une maison isolée au n° 252 ; Miège Serge, charpentier à Paris, n° 258 (maison) ; Laboret Jean Claude et Grosjean Etienne, fils de Pierre, tailleur d'habit à Balévaz aux numéros respectifs 261 et 262 (maisons mitoyennes) ; Grosjean Antoine dit Benoit, n° 270 (maison) ; Grosjean Simon et Abry-Durand François, cantonnier à Paris et Lansard Joseph cantonnier à Paris aux numéros respectifs 271 et 272 (maisons mitoyennes) ; Grosjean Denis, aubergiste à Balévaz, n° 275 (maison) ; Grosjean Antoine dit Benoit et Grosjean Georges aux numéros respectifs 280 et 281 avec 283 (maisons mitoyennes) ; Morel François et Bogey Georges et Guillermain Hyacinthe et Bogey Constance aux numéros respectifs 289, 290, 291, 292 (4 maisons mitoyennes).

On constate qu’un certain nombre de bâtiments appartiennent à plusieurs personnes travaillant à Paris et que d’autres sont occupés par des artisan et commerçant. Au sein de l’écart se trouve un bâtiment avec cour, n° 282, qui appartient aux habitants du village, était-ce un four à pain ? A l’écart du village se trouve un ensemble de deux moulins mus par une dérivation du ruisseau de Balévaz appartenant à Claude Plat et sous les numéros 244 et 244 bis (étudiés, réf n° IA74002494). Enfin, une croix de chemin est pointée à l’intersection des chemins conduisant au pont enjambant le ruisseau de Balévaz. Toujours sur le cadastre de 1890, sous le numéro 248, un bâtiment de forme carré, en pointillé et situé le long d’un bief dérivé du ruisseau de Balévaz, devait avoir une fonction en relation avec la force hydroélectrique de l’eau (sur la matrice cadastrale, l’affectation d’origine du bâtiment a été effacée et modifiée en pré).

Aujourd’hui, les bâtiments du cadastre ancien sont tous encore existants, mais bien dénaturés, plusieurs maisons récentes ont été construites entre ceux-ci, densifiant le bâti de l’écart. Deux anciennes fermes ont fait l’objet d’un dossier : 2015 A3 267 (réf n° IA74002491) et 2015 A3 258 (réf IA74002493). Le bâtiment qui appartenait aux habitants du village, ainsi que la croix de chemin ont disparu.