Dossier d’œuvre architecture IA63001243 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, pentes de la commune de Thiers
Eglise paroissiale Saint-Genès
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne - Inventaire général du Patrimoine culturel, ADAGP

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Auvergne - Thiers
  • Commune Thiers
  • Adresse place Saint-Genès , rue du Palais , rue Jean-Brugière
  • Cadastre 2012 AS 457
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Genès
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Construite à l'époque romane, probablement en majeure partie au début du 12e siècle, même si elle recèle des éléments du 11e siècle (certains chapiteaux), l'église a connu plusieurs remaniements. Des inscriptions peintes d'origine indéterminée, encore visibles à l'époque de Mérimée, attestaient d'une fondation en 575, de la fondation d'un chapitre en 1016 et d'une restauration en 1120. Au début du 13e siècle (vers 1200-1220 ?), les voûtes de la nef, probablement charpentées à l'origine, sont couvertes d'ogives ; aux 15e, 16e et 17e siècles, de nombreuses chapelles sont ouvertes sur les bas-côtés ; il en reste 6 aujourd'hui, en particulier la chapelle la plus orientale du collatéral nord, dite chapelle Ossandon ou chapelle des Morts - autrefois Saint-Maurice (patron des teinturiers) - fondée au début du 16e siècle ; la jouxtant côté ouest, la chapelle du Saint-Sacrement ou chapelle de la Vierge, qui porte la date de 1651 sur la clef de voûte, mais qui existait déjà à la fin du 16e siècle, car elle porte également une inscription de 1578 ; la chapelle de Notre-Dame de Pitié fondée vers 1520 ; la chapelle Saint-Joseph - autrefois Saint-Matthieu ou Notre-Dame de Grâce - fondée en 1611 ; la chapelle du Rosaire fondée à une date inconnue, avant 1633 ; la chapelle du Sacré-Coeur...). En 1578 (une inscription en atteste), des dégradations, qui semblent surtout concerner le mobilier, sont commises par les Huguenots entrés dans la ville.

Un clocher devait probablement surplomber la grande coupole octogonale sur trompes de la croisée du transept (comme il semble être représenté sur le dessin de Guillaume Revel en 1450) mais il a disparu à une époque indéterminée, et a été remplacé par un clocher côté nord.

En 1666, le pilier gauche, à l'entrée du choeur, se serait effondré, avec le jubé qu'il soutenait, et aurait endommagé dans sa chute l'autel de Saint-Eloy (patron des couteliers) attenant. Des travaux importants auraient été effectués en 1700, avec en particulier un exhaussement du sol de la nef. Une visite pastorale de 1730 décrit l'église comme en assez bon état à l'exception du pilier du côté sud (côté "épitre), étayé parce qu'il menace ruine. L'église est classée au titre des Monuments historiques sur la liste de 1846. Entre 1860 et 1863, de grands travaux de restauration sont effectués, en particulier sur l'élévation occidentale, totalement remaniée : le grand porche d'origine et ses escaliers sont supprimés, le tombeau à enfeu est déplacé à l'entrée côté nord, le sol est rehaussé ; de grands emmarchements extérieurs sont créés pour rattraper le dénivelé. La découverte de fragments de mosaïques date de cette période de travaux (voir lien web vers le dossier IM63003328).

En 1975, une autre découverte est faite sur la voûte de l'abside, avec la mise au jour d'une peinture murale représentant le Christ bénissant (voir lien web vers le dossier IM63003242).

L"église a fait l'objet d'importante restaurations au début des années 1980 (c'est lors de ces travaux que le maître-autel du milieu du 19e siècle a été détruit).

SI, de nos jours, l'église ouvre sur une parcelle pratiquement plate, le terrain l'entourant présentait à l'origine des pentes assez importantes, qui ont nécessité des travaux d'aménagement à plusieurs reprises au cours des siècles : c'est le cas du cimetière qui jouxtait l'église au nord jusqu'à la Révolution ; c'est aussi ce qui a conduit à la construction du mur de soutènement entre la rue du Palais et l'élévation occidentale de l'église, d'où la création du grand escalier extérieur menant à l'ancienne entrée principale du côté ouest (voir le dossier sur la place Saint-Genès IA63000482).

Une église aurait existé à cet emplacement dès le 6e siècle ; puis, détruite au 8e siècle, elle aurait été restaurée au tout début du 12e. Au début du 13e siècle, la charpente supposée de la nef aurait été remplacée par des voûtes d'ogives (probablement pas avant 1200-1220). Entre le 15e et le 17e siècles, plusieurs chapelles sont ouvertes sur les bas-côtés (il en reste encore 6 de nos jours). En 1578 (une inscription dans la chapelle des Morts en atteste), des dégradations, qui semblent surtout concerner le mobilier, sont commises par les Huguenots entrés dans la ville. L'église est classée au titre des Monuments historiques sur la liste de 1846. De grands travaux de restauration sont menés entre 1860 et 1863 ; ils concernent essentiellement la façade ouest.

  • Période(s)
    • Principale : Haut Moyen Age, 12e siècle, 13e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 15e siècle, 16e siècle, 17e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates

La maçonnerie de l'édifice est essentiellement en pierre de taille et moellons d'arkose, à l'exception du porche d'entrée nord-ouest et de la petite sacristie accolée, qui sont bâtis en pierre de taille d'andésite. Les dallages intérieurs sont également en pierre volcanique. Les élévations ouest et surtout sud sont décorées de mosaïques géométriques en pierres de différentes couleurs (ocre jaune, ocre rouge, noir, ...) : étoiles, rosaces, losanges.

Les toitures, couvertes de tuile creuse (tuile creuse mécanique sur certaines parties rénovées), sont à longs pans et pignon découvert pour la nef centrale et le bras de transept sud, en pavillon pour la croisée du transept, deux pans à croupes pour le clocher et le bras de transept nord, croupe ronde sur l'abside, croupe polygonale sur la chapelle d'axe du bas-côté nord, et appentis sur les chapelles.

Il s'agit d'une église à nef centrale voûtée d'ogives et deux bas-côtés dont les travées sont voûtées de demi-berceaux, à l'exception des travées occidentales de la partie narthex, voûtées d'ogives ; la croisée du transept est couverte d'une coupole sur trompes en cul-de-four, les travées nord et sud du transept étant couverte d'une voûte en berceau. Les chapelles sont, pour la plupart, voûtées d'ogives (deux au nord et deux au sud - dont deux de 2 travées chacune, ainsi que la chapelle d'axe du bas-coté sud) ; la chapelle d'axe du bas-côté nord, est, elle, voûtée en berceau à l'avant et voûtée d'ogives sur sa partie est. Enfin, l'entrée actuelle de l'église, dans l'angle nord-ouest, se fait par un espace couvert d'une voûte en berceau.

Un escalier monumental droit, en pierre, parallèle à la façade, permet de rattraper la pente sur l'élévation sud, là où était le porche d'entrée à l'origine, avant les travaux du 19e siècle.

  • Murs
    • arkose pierre de taille
    • arkose moellon
    • andésite pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse, tuile creuse mécanique
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte en demi-berceau
    • coupole à trompes
    • cul-de-four
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • toit en pavillon
    • appentis
    • croupe ronde
    • croupe polygonale
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1846

Bibliographie

  • SAINT-JOANNY, Gustave. Simples notes pour servir à l'histoire de la ville de Thiers aux trois derniers siècles. I : La coutellerie thiernoise de 1500 à 1800. Clermont-Ferrand : Thibaud ; Thiers : Cuissac, 1863.

    p.67-69
  • JACQUETON, Hubert. Etudes sur la ville de Thiers. Marseille : Laffitte Reprints, 1977. Réimpression de l'édition de Paris, 1894.

    Collection particulière
    p.7
  • Au pays de la coutellerie. Huit jours à Thiers. Thiers : éditions A. Favyé, 1921, 5e édition.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : 63.069
    p. 94-95
  • BIGAY, Alexandre. L'abbaye du Moutier. Essai historique. Thiers : Société d'Etudes locales de Thiers éditeur, s.d. [entre 1926 et 1944].

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : 63.345
    p.5-6 (note 2)
  • BIGAY, Alexandre. Thiers, capitale de la coutellerie. Thiers : éditions Paris, Mont-Louis imprimeur à Clermont-Ferrand, 1953.

    Collection particulière
    p.123
  • BARRAL I ALTET, Xavier. Art roman en Auvergne. Paris : Ouest-France, 1984.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : AUV. 221
    p.46-47 ; 111-114
  • MANRY, André, dir. Histoire des communes du Puy-de-Dôme. Arrondissement d'Ambert. Arrondissement de Thiers. Le Coteau : Horvath, 1987.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : CDP M052 (3)
    p.239, 247-248
  • GUERRY, Elisabeth. Les monuments funéraires du XIe au XVe siècle dans le Puy-de-Dôme. Maîtrise : Histoire de l'art et archéologie : Université Blaise-Pascal Clermont II : 1994.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : 63.162
    p.188
  • PERRY, Patrick. Les débuts de la sculpture romane en Auvergne : les exemples de Thiers. Mémoire de DEA : Histoire de l'art : Université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand : 1996.

    B Université Clermont-Ferrand : DIPL A656
  • BAUDOIN, Jacques. La sculpture flamboyante en Auvergne, Bourbonnais, Forez. Nonette : Créer, 1998.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : SCU. 39
    p.343-344
  • PHALIP, Bruno. Des terres médiévales en friche : pour une étude des techniques de construction et des productions artistiques montagnardes : l'exemple de l'ancien diocèse de Clermont : face aux élites, une approche des "simples" et de leurs oeuvres / Bruno Phalip. -Clermont-Ferrand : Université de Clermont II, 2001. 16 T. Mémoire d'habilitation à diriger des recherches.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : AUV.171
    p. 178
  • THERRE, Georges, YTOURNEL, Jacques. Mémoire en images. Thiers. Saint-Cyr-sur-Loire : éditions Alain Sutton, 2001-2005. 3 tomes.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : 63.302, 63.290, 63.350
    T.3 p.74
  • TAYLOR, J., NODIER, Ch., CAILLEUX, A. de. Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France. Auvergne. Paris : Gide Fils, 1829-1833.

    planche 123, planche 124, planche 125

Périodiques

  • BREHIER, Louis. [L'église Saint-Genès]. Congrès archéologique de France, LXXXVIIe session de 1924 à Clermont-Ferrand, 1925.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont
    p.324-335
  • HUBERT, J. Les vestiges de mosaïque de l'église Saint-Genès de Thiers. Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1952.

    B Université Clermont-Ferrand : 180234
    p.60
  • STERN, Henri. La mosaïque de l'église Saint-Genès de Thiers. Cahiers archéologiques, 1954, VII.

    B Université Clermont-Ferrand : 300506
    p.185-198, pl.LXVII-LXXIV
  • AUBERT, Marcel. Les mosaïques de Saint-Genès de Thiers. Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1955.

    B Université Clermont-Ferrand : 180234
    p.162
  • TOURNILHAC, Bruno, CHASSAIGNE, Jean. Notes et remarques sur l'église Saint-Genès de Thiers, chapelles, vicairies et fondations. Bulletin de la société des études locales et du Musée, 1959, n° 19.

  • FOURNIER, Gabriel. Châteaux, villages et villes d'Auvergne au XVe siècle, d'après l'Armorial de Guillaume Revel. Bibliothèque de la Société française d'archéologie, 1973, n° 4.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : AUV.025
    p.88-91
  • YTOURNEL, Jacques. " A Thiers, datant de 1827 et découvertes à St-Genès : deux bannières sauvées de l'oubli évoquent la vie des contemporains et le souvenir du temps". Gazette de Thiers, n°1459, samedi 24 janvier 1976.

    B Université Clermont-Ferrand : A 60157
    p.9
  • Les d'Ossandon. Le Pays thiernois, novembre 1989, n° 12.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont
    p.22-23
  • [Sans nom]. [Sans titre : l'église Saint-Genès d'après le rapport de Prosper Mérimée de 1838]. Le Pays thiernois, été 2005, n° 28.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont

Documents figurés

  • THIERS - Eglise Saint-Genès. Monument historique du XIIe siècle, beaux chapiteaux ; curieuse mosaïque dans le porche, tombeau à arcatures du XIIIe siècle, carte postale noir & blanc, collection L'AUVERGNE, n° catalogue 226, par G. d'O [Gouttefangeas à Olliergues], s.d. [début du XXe s. ?].

    Collection particulière
  • Tombeau de St Genès à Thiers. Croquis cotés de l'enfeu de l'église Saint-Genès, dessin au crayon sur papier, par Louis Jarrier, architecte, 3 juin 1911.

    Collection particulière

Lien web

Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2013
© Région Auvergne - Inventaire général du Patrimoine culturel
Articulation des dossiers
Dossier d’ensemble