D'après le compte tenu par le curé Fasy, recteur de la paroisse de Trévignin, de l'emploi des fonds dérivant de l'hoirie du curé Dupuy entre le 1er avril 1832 et le 1er avril 1836, les autels et retables ont été réalisés entre 1832 et 1836 par les frères Ballada, plâtriers (payés 1066 £ pour trois autels en stuc et quelques travaux à la cure) ; les tabernacles sont dus à Dallony, sculpteur (811,75 £ pour trois tabernacles, une exposition, 10 chandeliers au maître-autel, et 235 £ pour huit chandeliers pour les chapelles et autres petits travaux). Le menuisier Chenal réalise le "marchepied", et Routin les "moulures aux gradins des chapelles" (13 £). Enfin, un menuisier est payé 7,20 £ pour des "planches aux mêmes gradins, sur le tombeau de chaque autel".
La visite pastorale de l'archevêque Antoine Martinet, le 11 juin 1833 (AD Savoie, 48F : 650), indique que la nouvelle église a deux chapelles où des autels, dédiés au Sacré Cœur et au Rosaire, sont commencés. Le décor des portes des tabernacles et le décor rapporté au-dessus des retables est conforme à ce programme, mais les tableaux installés dès 1834 dans les retables ne le sont pas (Vierge à l'Enfant sans rosaire et saint Joseph avec l'Enfant).
Les autels sont restaurés en 1871 : le devis établi par l'architecte Lubini prévoit la réfection de "stuc marbré fait au fer chaud pour les trois autels", d'un chapiteau en plâtre sur une colonne de la chapelle du Sacré-Coeur et de dorures sur les moulures des autels et sur leurs chandeliers. Le décompte des travaux, en 1871, indique qu'un "vase ou urne en plâtre [a été] reconstruit sur la corniche de l'autel de saint Joseph" (il s'agit sans doute de celui de gauche, et indique peut-être le chapiteau qui a été restauré). Ces travaux sont exécutés par Alban Cochet, entrepreneur, peintre et plâtrier domicilié à Aix-les-Bains ; la dorure est effectuée par Joseph Tamborini, doreur à Aix-les Bains.
Photographe au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, site de Lyon