La lecture des élévations montre que cette ferme est constituée de plusieurs bâtiments accolés.
La partie la plus ancienne correspond à la partie nord-est, où une date portée de 1606, sculptée en réserve, est placée à la base du pignon nord. Cependant, il semble que ce bâtiment originel ait été largement repris (suite à sa ruine ?) à la fin du 17e siècle ou au début du 18e siècle. La partie sud-ouest du logis ne paraît pas antérieure à la seconde moitié du 18e siècle.
Cette ferme appartenait aux 17e et 18e siècles à la famille Artaud de Montauban, seigneur de Barret-de-Lioure. En avril 1660, César Artaud de Montauban donne à prix fait la restauration des murs de la grange et du four et demande qu'on y bâtisse une cheminée. On trouve aussi plusieurs actes de mise en rente de cette "grange" et du bétail qui s'y trouve à François Ravoux dit Violette (1659) ou à Marc Conil (1778). En 1788, l'ensemble du domaine est décrit comme une "bastide, four, écurie, relarguier, cour, pré, jardin, chenevier, terre et campas". La bastide comprenait alors vingt cannes, le four trois, l'écurie quarante, le relarguier quarante six, la cour, vingt.
Sur le plan cadastral de 1813, le bâtiment est appelé « Maison Conil », et il figure avec un plan de masse similaire à l'actuel, à l'exception du bâtiment du hangar. L'état des sections cadastrales de 1824 mentionne cette parcelle comme « maison et cour », appartenant à « Conil Martin, cultivateur », qui possède également une quinzaine de parcelles à proximité : « landes », « bois taillis », « terre labourable », « pré » (parcelle 608), « vigne » (parcelle 597), « jardin » (parcelle 609) et une « barraque » (parcelle 604).
Le bâtiment du hangar a été ajouté au cours de la seconde moitié du 19e siècle.
D'autres dépendances agricoles ont été construites à la fin du 20e siècle et au début du 21e siècle.