En 1861, les fils de Jean Calloud, cultivateurs, héritent d'une maison comptant 8 ouvertures et à laquelle est accolé un bâtiment agricole. Ces bâtiments ont vraisemblablement été construits par leur père vers 1854. Au décès du frère aîné Pierre Calloud, en 1885, la maison qui compte alors 11 ouvertures est partagée en deux parties égales de 5 ouvertures entre Marie-François Calloud et Jean-Marie Calloud. Une dernière partie d'une à deux ouvertures revient à Joseph Calloud qui n'est pas cultivateur mais boulanger à Annecy, puis à Albens. Ce dernier fait agrandir ou transformer, en 1917, son lot qui compte désormais 4 ouvertures.
Un partage en 1930, officialise le rassemblement des parts de Marie-François et de Jean-Marie Calloud en un ensemble correspondant au lot principal actuel (AO 140). Dans les faits, le rassemblement remonte à la fin du XIXe siècle, puisque Marie Perrier, veuve de Jean-Marie Calloud en 1886, épouse Marie-François en 1893.
Dans les années 1950-1960, la maison connaît une adaptation au "confort moderne" ; l'habitation est raccordée au réseau d'eau de la Ville et de nouvelles baies à encadrement en béton sont créées en façade sud. Des balcons sont en outre placés à l'avant des nouvelles portes-fenêtres de l'étage.
Au début du XXIe siècle, le nouveau propriétaire de l'ensemble des bâtiments entreprend des travaux de rénovation et fait appel aux architectes Françoise Joly et Thierry Delanoy de Doussard. Les travaux comportent la réfection totale de la toiture et la création d'un logement dans le grenier de l'ancien bâtiment agricole éclairé par trois lucarnes créées à l'ouest.