• enquête thématique régionale, Stations de sports d'hiver
Gare inférieure du téléphérique des Prodains
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Avoriaz - Biot (le)
  • Commune Morzine
  • Lieu-dit les Prodains
  • Adresse les Prodains
  • Cadastre 2006 N1 138-140
  • Dénominations
    gare
  • Précision dénomination
    de téléférique
  • Appellations
    gare inférieure du téléphérique des Prodains

La gare est construite en 1961 selon les plans dessinés par l'Atelier d'Architecture d'Avoriaz, établi à Annecy travaillant pour le compte de la Société d'Équipement et d'Exploitation d'Avoriaz dirigée par Jean Vuarnet. La gare est agrandie en 1972 d'une aile latérale pour accueillir les bureaux de la SAMA, société exploitante des remontées mécaniques de la station d'Avoriaz, prévue en partie dans le projet initial, mais non réalisée à l'origine par raison d'économie. Dans les années quatre-vingt-dix, suite à un incendie accidentel, la gare est à nouveau remaniée. Les accès du public sont revus, deux ascenseurs sont aménagés entre le niveau bas et le quai d'embarquement, la billetterie améliorée et la partie bureau agrandie et recomposée. Un projet prévoyant de remplacer le téléphérique par un appareil à plus fort débit devrait conduire à la disparition de la gare dans sa configuration actuelle.

La gare est construite au fond de la vallée des Ardoisières, dans un cirque étroit dominé d'un côté par les falaises calcaires du plateau d'Avoriaz et de l'autre par les pentes abruptes couvertes par la forêt. L'ambiance est sauvage et pourrait donner une impression d'isolement si la route ne conduisait pas à cette gare gigantesque qui s'élève sur un terrain plat. Le bâtiment est en grande partie ouvert en direction du fond de la vallée, montrant ainsi à la vue de tous la plus grande partie de ses attributs, suggérant les efforts colossaux nécessaires pour retenir la tension des câbles qui disparaissent vers la falaise et se confondent entre les rochers et les épicéas. Le parti d'architecture adopté est ambitieux, voire quelque peu prétentieux, tentant d'exprimer la puissance extraordinaire de cette installation en magnifiant ses différentes parties, travail reposant peut-être sur une intention de rivaliser avec le site environnant fortement encaissé. Le résultat est sans doute hors d'échelle par rapport au site car le bâtiment forme un volume de 30 mètres sur 30 avec une hauteur de 20 mètres, l'ensemble reposant sur sol par un soubassement plein. Pourtant le projet reprend le principe d'ouvrir au maximum la gare sur l'extérieur. Les quais d'embarquement sont ouverts ainsi que les escaliers d'évacuation pour tenter d'alléger la dimension générale de la construction. À l'arrière, sont disposées toutes les parties closes par obligation, hall d'attente et bureaux. Les quais d'embarquement sont abrités sous une toiture formant "casquette", soutenue par quatre portiques en béton armé formant un auvent de protection pour les parties mécaniques des sabots des cabines, les trois quais et les escaliers d'évacuation clos par des murs en béton. Un corps de bâtiment abritant les bureaux a été greffé sur une hauteur de deux niveaux, s'étirant sur toute la longueur arrière de la gare et se prolongeant sur le côté de l'entrée par une aile traitée en pont soutenue par quatre portiques en béton armé, disposition permettant l'abri des voyageurs. Le porche d'entrée donne accès au hall inférieur sur lequel ouvrent deux grands ascenseurs. À l'étage, ils ouvrent sur la galerie d'embarquement. La structure est en maçonnerie de béton armé supportant une charpente mixte avec pannes métalliques et chevrons bois, l'ensemble couvert de tôles nervurées.

  • Murs
    • essentage de planches
    • enduit
    • béton armé
  • Toits
    fer en couverture
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Typologies
    équipement infrastructure
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • LYON-CAEN, Jean-François. Téléphériques. Architecture des gares. Inventaire région Rhône-Alpes. Savoie, Haute-Savoie. Lyon : Délégation régionale à l'Architecture et à l'Environnement, 1990. 2 vol. ; 27 cm

    t. 2, plans, ill.

Documents figurés

  • Société anonyme d'équipement et d'exploitation de la station d'Avoriaz 1800 m (Morzine). Commune de Morzine. Téléphérique d'Avoriaz. Station inférieure. Avant-Projet. Plans - façades. Atelier d'Architecture d'Avoriaz. Morzine, Marcel Jolivel, J. Rouxel, Annecy, 14 juin 1961, rectifié 4 août 1961. Ech. 1 : 100 (AM Morzine)

  • Société anonyme d'équipement et d'exploitation de la station d'Avoriaz 1800 m (Morzine). Commune de Morzine. Téléphérique d'Avoriaz. Station inférieure. Avant-Projet. Coupes. Atelier d'Architecture d'Avoriaz. Morzine, Marcel Jolivel, J. Rouxel, Annecy, 14 juin 1961. Ech. 1 : 100 (AM Morzine)

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ecole d'architecture de Grenoble