Dossier d’œuvre architecture IA69006225 | Réalisé par ;
Ducouret Bernard (Contributeur)
Ducouret Bernard

Chercheur au service régional de l'Inventaire Rhône-Alpes jusqu'en 2006.

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  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble à l'enseigne de l'Ecu d'or
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Jacobins
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Jacobins
  • Adresse 50 rue Mercière , 23 quai Saint-Antoine
  • Cadastre 1831 H 59-60  ; 1999 AE 15
  • Dénominations
    immeuble
  • Appellations
    à l'enseigne de l'Ecu d'or
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, cour

Une grande maison haute et basse rue Mercière est attestée en 1388.

A partir de 1467, on compte parmi les propriétaires deux parcheminiers, un bourgeois, un boucher, un marchand apothicaire, un recouvreur pour le roi, un maroquinier, un menuisier, un praticien, un marchand passementier, puis un marchand par lods, Claude Ferrus, en 1625. C'est "noble Barthélémy Ferrus, ex consul" (qualifié en 1693 d'écuyer conseiller du roi honoraire), qui devient propriétaire en 1642. Il obtient la permission de bâtir rue Mercière le 1er février 1657. Le 4 août 1665, il obtient celle de hausser la maison quai Saint-Antoine. Suivent en 1693 un bourgeois par lods, un marchand, un écuyer secrétaire du roi en la cour des Monnaies, puis, en 1732, Alexis Bonaventure Perrin, écuyer, seigneur de Roche, date à laquelle pend pour enseigne, rue Mercière, l'Ecu d'or.

En 1814, le contrôleur des contributions impose Lermy, marchand d'étoffes de soie, Cadier, marchand de marrons, Melchior Cadis, "clincailler", Perrin-Jaricot, marchand de dorures, Bérardier, passementier, Sabatier, apprêteur de tulles à façon, François Astier, doreur sur bois, Jean-Baptiste Simon, marchand de faïence.

Au XIXe siècle, le corps de bâtiment large de 7 m 70 sur la rue Mercière porte d'abord le n° 28 puis le n° 50 (Matrices cadastrales). En 1836, il compte au rez-de-chaussée 1 boutique sur rue et arrière-boutique et du premier au quatrième étages 3 chambres d'ouvriers dont 2 sur rue. En 1851, le propriétaire bénéficie d'une dépréciation fiscale en raison de l'ouverture récente de la rue Centrale (actuelle rue de Brest) qui connaît un grand succès.

Le corps de bâtiment sur le quai Saint-Antoine, d'abord numéroté 25 puis 23, compte, en 1836, un rez-de-chaussée comprenant une boutique servant de café et laboratoire, un entresol avec une pièce, un premier étage avec 3 pièces, un deuxième et troisième étages avec 2 pièces et un quatrième étage avec 4 pièces.

Il a été possible de trabouler jusqu'à ce que le commerçant détenant le salon de coiffure du quai Saint-Antoine achète l'allée contigüe à son commerce. Un chapelier, qui avait repris l'atelier de son père, a exercé son métier au deuxième étage carré jusqu'en 1972 (en 2004, ce chapelier à la retraite habite au moment de l'enquête d'Inventaire au 35 rue Mercière). En 1906, Jamot remarque rue Mercière la petite imposte en fer, et la "belle façade d'escalier à galeries à trois arcs, avec balcons et rampes en bois tourné" qu'il date du XVIe siècle.

L'élévation donnant quai Saint-Antoine date du 3e quart du XIXe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 17e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 3e quart 17e siècle , daté par travaux historiques , (détruit)
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1657, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)

La façade à claire-voie de l'immeuble élevé 50 rue Mercière est proche de celles des immeubles construits à la même époque dans le quartier, notamment 26 rue Lanterne et 42 rue Mercière, à l’exception des bandeaux verticaux de liaison qui ont disparu. Le rez-de-chaussée et les encadrements de fenêtres sont en pierre de taille. Large de quatre travées, l'immeuble compte un sous-sol, trois étages carrés et un demi-étage. Le tympan de ferronnerie de la porte présente une bande alternant volutes et fleurs, surmontée d’un motif en éventail : si le premier motif était habituel, le deuxième remplace les traditionnels fers croisés en losanges, premier pas, au XVIIe siècle, vers une évolution des tympans. Le plan adopte, à première vue, une formule plus conventionnelle : deux corps de bâtiment reliés par un corps mince d’un côté et un escalier de l’autre. Chaque corps de bâtiment possède une allée (voûtée en berceau en anse de panier côté rue Mercière), permettant la traversée de l’immeuble d’une rue à l’autre, de trabouler comme on dit à Lyon. Mais, ce qui est peu ordinaire, c’est l’extrême étirement de la cour. Les arcades de l’escalier sont reprises en face au rez-de-chaussée du corps de bâtiment mince. Au centre de celui-ci, un surplomb marque la naissance d’un avant-corps central, dont on ne connaît pas d’autre exemple dans le secteur. La monumentale cage de l’escalier s’ouvre par quatre arcades par étage et se termine par une pièce haute, le tout couronné par un immense toit en pavillon qui forme repère dans le paysage de la ville. Il est aussi à noter que les balustrades en bois d’origine sont conservées, système qui devait être répandu alors, en concurrence avec les garde-corps pleins en maçonnerie, mais qui ont tous été remplacés par la suite. La longueur de la cage a permis d’installer sans peine un escalier droit. La dernière volée d'escalier est en bois.

La façade à claire-voie de l'immeuble bâti 23 quai Saint-Antoine compte trois travées, quatre étages carrés et un étage de comble.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille enduit partiel
    • moellon
  • Étages
    sous-sol, 4 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte en berceau en anse-de-panier
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier droit en maçonnerie, cage ouverte
  • Typologies
    immeuble à deux corps de bâtiments parallèles reliés
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • ferronnerie
    • menuiserie
  • Représentations
    • volute, balustre, fleur, rose, fleuron, fleur de lys, acanthe
  • Précision représentations

    Le tympan de ferronnerie situé rue Mercière est composé d'une bande alternant volutes et fleurs à pétales en hélice (plante aquatique), surmontée d’un motif en éventail formé d'une fleur de lys (?) au centre, de volutes, de fleurons, de roses galliques, de feuilles d'acanthe. L'escalier monumental est pourvu de balustres en bois

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

En 2004, les boutiques sont occupées par le bar The Charles'Inn côté rue, et par le salon de coiffure Key Largo côté quai

Documents d'archives

  • AD Rhône. 3P 138/45. Matrices cadastrales des propriétés foncières. 1836-1914. Halle aux Blés : section H et une petite partie de la section I. 3e volume : folios 649-907

    AD Rhône : 3P 138/45
    folios 758 et 836
  • AC Lyon. 0310 WP 750. Matrices de rôle de la contribution des patentes pour 1814. Division du Midi

    AC Lyon : 0310WP750.
    p. 77
  • AC Lyon. 37 II. Fonds Joseph Pointet. XXe siècle

    AC Lyon : 37 II
    Feuille 32 B. Vol. 12/1, p. 3335-3339

Bibliographie

  • JAMOT, C. Inventaire général du Vieux Lyon, maisons, sculptures, inscriptions, 2e éd. rev. et aug. Lyon : A. Rey, 1906. 134 p. : ill. ; 23 cm

    p. 107

Documents audio

  • ROUSSELLE, Bruno. SAVAY-GUERRAZ, Hugues. TRITENNE, Dominique. Étude géo-patrimoniale du secteur des Jacobins. 2017 - 2018

Annexes

  • MOREL DE VOLEINE, Louis. Notes sur quelques monuments et édifices curieux de Lyon sacrifiés ou condamnés par les démolisseurs.
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon
Ducouret Bernard
Ducouret Bernard

Chercheur au service régional de l'Inventaire Rhône-Alpes jusqu'en 2006.

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