• enquête thématique régionale, Stations de sports d'hiver
Immeuble dit résidence le Taïga
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Avoriaz - Biot (le)
  • Commune Morzine
  • Lieu-dit les Dromonts
  • Adresse Corniche des Hauts-Forts
  • Cadastre 2006 O1 109, 347

L'immeuble le Taïga (lots 103 et 117) est une résidence de tourisme construite par la SIPV (Société Immobilière Pierre et Vacances / Gérard Brémond) surnommée « Dromonts 2 » dans sa phase d'étude. Le programme est modeste avec une superficie de 1900 m2 de plancher et comprend 47 logements répartis en 31 studios et 16 deux pièces, avec une partie accueil et salons au rez-de-chaussée et des locaux techniques. Le projet est étudié en 1984 par Jacques Labro, qui réalise en même temps le Palais du Festival et étudie la composition du nouveau quartier de la Falaise. La réalisation débute en 1985. La situation particulière du terrain constitué par le rebord de la corniche de l'extrémité est du plateau conduit à un parti pris intégré résolu par l'adossement de la résidence à la falaise haute de 15 mètres. Le Taïga présente une volumétrie et une silhouette discrète formant une continuité avec le terrain, tout en étant bâti plein sud, sur un site belvédère ouvert sur les pentes du sommet des Hauts-Forts et la grenouillère principale. En 2005, Pierre et Vacances s'engage dans la restructuration des logements de la résidence afin de proposer des logements plus spacieux obtenus par la réunion de plusieurs studios entre eux. C'est l'une des premieres opérations de ce type lancée à Avoriaz. Les extérieurs ne sont pas modifiés et les travaux de réfection des façades sont réalisés à l'identique. Les projets sont conduits par Jacques Labro, assisté du cabinet d'architectes Arodie-Damian architectures.

En choisissant une implantation en bordure d'un îlot affecté jusque-là à des chalets édifiés sur le rebord même du plateau permettant de profiter de la vue panoramique sur le front de neige et les Hauts-Forts, l'immeuble Taïga, de dimensions modestes, doit résoudre son intégration vis-à-vis des constructions voisines aux échelles très différentes. Le parti pris repose sur un adossement de l'immeuble à la corniche rocheuse dont la hauteur détermine la hauteur de la construction, laissant ainsi le plateau supérieur dégagé. L'accès s'effectue à l'aval depuis la Corniche des Hauts-Forts qui longe la parcelle et ouvre directement sur le hall de l'immeuble, complété par une desserte extérieure reliée aux deux derniers niveaux qui dépassent légèrement du sol du plateau. L'immeuble suit le profil de la corniche, mais le plan est composé de 10 travées disposées sur un tracé en arc de cercle alternant travées en éventail (angle de 20°) et travées parallèles (3,00 m de portée). Le bâtiment est composé de deux corps de bâtiment, décalés d'un angle de 20°. Dans cette travée centrale, sont disposées les circulations verticales desservant les cinq niveaux, avec l'ascenseur et l'escalier traités hors-oeuvre et au rez-de-chaussée sur deux travées le hall d'entrée de la résidence. La distribution horizontale est assurée à chaque étage par une coursive placée à l'arrière, fermée pour les trois premiers niveaux, ouverte sur le nord pour les deux niveaux supérieurs. La partie est comprend successivement deux travées parallèles en extrémité et deux travées en éventail et la partie ouest quatre travées parallèles et une travée en éventail à l'extrémité. Chaque travée parallèle est aménagée en studio de 21 m2 et chaque travée en éventail en appartement de deux pièces de 25 m2. Les appartements sont tous de plain-pied, éclairés par une paroi extérieure en ossature bois alternant vitrages et bardages. Chaque logement est prolongé par un balcon polygonal isolé dans les travées en éventail et jumelé dans les travées parallèles. Les balcons sont contigus sur toute la longueur de l'immeuble formant un auvent de protection au-dessus de la cour et de l'entrée. Les garde-corps en charpente alternent planches jointives horizontales et tuiles de bois. Si à l'amont, l'impact de l'immeuble présente une volumétrie maîtrisée limitant la perception à minima, à l'aval la silhouette s'ouvre et se déploie par une succession de toitures porte neige qui se soulèvent discrètement en partie centrale, dont les consoles béton et les piliers bois ramifiés de contrefiches aux inclinaisons multiples rythment la partie supérieure de l'immeuble. Ces fragments de toiture forment un couronnement continu relié à la corniche.

  • Murs
    • essentage de bardeaux
    • essentage de planches
    • enduit
    • bossage
    • béton armé
  • Toits
    béton en couverture, bois en couverture
  • Étages
    rez-de-chaussée, 5 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • toit à longs pans inversés
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier en vis en charpente métallique
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Typologies
    immeuble parallèle à la pente en pyramide, circulation latérale
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ecole d'architecture de Grenoble