Après avoir exposé des considérations générale sur l'usage du style néogothique dans les immeubles, Joseph Bard poursuit dans sa chronique de 1851 : " Ceci nous mène droit à la maison Blanchon, sur la place de l´Herberie [rue Chavanne]. Voici assurément un exemple dont il ne faut pas abuser. - C´est M. Desjardins, l´un de nos plus habiles dessinateurs parmi les architectes lyonnais, c´est M. Desjardins qui l´a donné. - Le grand point, ici, était de concilier, à l´intérieur, le style du moyen âge avec les besoins modernes, et, à l´extérieur, de développer ce charme oculaire qui constitue le pittoresque. M. Desjardins s´est habilement tiré des difficultés sans nombre qui semblaient devoir intimider son courage et faire chanceler son oeuvre. Le plus grand défaut qui la dépare, résulte de la hauteur excessive de l´édifice. Si la maison Blanchon avait deux étages de moins, elle serait beaucoup plus sage et beaucoup plus vraie, comme reproduction d´architecture historique (...) Mais l´occupation du sol décidé, un édifice plus classique, faisant contraste avec la façade de Saint-Nizier, eût contribué à faire ressortir la basilique, tandis que l´immense demeure de M. Desjardins, écrase le monument religieux (...)
Ah ! combien j´aime mieux la maison de Lempereur ! elle se prête merveilleusement aux besoins modernes, au luxe des devantures et des boutiques, elle ajoute à l´effet pittoresque de la basilique de Saint-Nizier. "
Chercheur au service régional de l'Inventaire Rhône-Alpes jusqu'en 2006.