Dossier d’œuvre architecture IA69006384 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Jacobins
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Jacobins
  • Adresse 6 rue de l' Ancienne-Préfecture
  • Cadastre 1999 AI 3, 54, 55 ; 1831 H1 120 1831, section H dite des Halles aux Blés, feuille 1, parcelle 120
  • Dénominations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, cour, puits

La rue de l'Ancienne-Préfecture est commencée en 1830 par l'architecte Vincent Farge et achevée en 1832 par Sébastien-Bernard Seitz pour la Compagnie ou Société Bonnet Vingtrinier. Elle permet de relier la préfecture (alors installée dans l'ancien couvent de jacobins) et la place Confort (aujourd'hui place des Jacobins) aux quais de Saône et au futur palais de justice dont la première pierre sera posée en 1835. Elle permet en outre de réaliser une percée dans le vaste îlot de l'hôtel de la Monnaie. Au moment de la rédaction des matrices cadastrales (commencée en 1836), l'édifice (maison et cour) sis au n° 6 de la rue est la propriété des Vingtrinier, Bonnet & Cie ; le bâtiment sur rue compte alors au rez-de-chaussée sept magasins dont un sur cour, à l'entresol dix pièces dont sept sur rue, au 1er étage sept pièces dont quatre sur rue parquetée [sic], au 2e étage huit pièces, cinq sur rue dont trois parquetées & trois sur cour, aux 3e et 4e étages dix pièces dont six sur rue parquetées, au 5e étage onze pièces et enfin au 6e étage, six pièces sur galerie. En 1840, le propriétaire est Jean Baptiste Martinière à Ambérieu, en 1846 il s'agit de Louis Stanislas Genton, avocat 15 rue du Plat. Une réduction de 190,34 fr est accordée par décision du conseil de préfecture en date du 21 septembre 1838 ; deux réductions sur réclamation sont consenties en 1859 et 1882.

L'immeuble s'élève sur un sous-sol, un rez-de-chaussée, un entresol et 5 étages carrés. Le dernier étage bénéficie d'un balcon filant. Le rez-de-chaussée est en pierre de taille de Villebois. Les étages sont en moellons revêtus d'enduit. L'édifice, comme celui sis au n° 8 de la rue, est desservi par un escalier double (deux montées en pendant), hors-œuvre, tournant à retours avec jour et à cage ouverte. Cette dernière est constituée au rez-de-chaussée, côté cour, d'une solide arcade sur laquelle reposent quatre piliers montant jusqu'au dernier étage et soutenant la couverture. L'escalier est en choin de Villebois gris clair bouchardé. Chaque départ est sommé d'une grosse poire, l’une en calcaire dit "marbre" rouge de Vérone, l’autre semblant en calcaire marbrier de Crapéou (Conzieu, Bugey, Ain). Les dalles palières, monolithes, également en pierre de Villebois, présentent un grand développement pouvant atteindre 1,20 x 3,50 m. L'un des paliers présente côté ouest une coupe en biseau (probablement le rattrapage d'une erreur) permettant l'ouverture complète de la porte palière. Les contremarches présentent un nez et un réglet. La dernière volée d'escalier est en bois et carreaux de terre cuite. L'escalier est étayé de longue date.

La pompe du puits visible dans la cour n'est plus en place.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    sous-sol, entresol, 5 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour cage ouverte, en maçonnerie
  • Typologies
    immeuble à trois corps de bâtiments en U
  • Techniques
    • ferronnerie
  • Représentations
    • fleuron, enroulement
  • Précision représentations

    Le portail sur rue, en fer forgé, est orné de fleurons. Le garde-corps de l'escalier est orné de crossettes.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    escalier, portail

En 2007, les boutiques sont occupées par un magasin de décoration EmoZioni, par le bar Le Contre-Temps, et par un magasin de modèles réduits Miniatures.

Documents d'archives

  • AD Rhône. 3P 138/45. Matrices cadastrales des propriétés foncières. 1836-1914. Halle aux Blés : section H et une petite partie de la section I. 3e volume : folios 649-907

    AD Rhône : 3P 138/45
    Folio 880

Bibliographie

  • BERTIN, Dominique, MATHIAN, Nathalie. Lyon. Silhouettes d'une ville recomposée. Architecture et urbanisme 1789-1914. Lyon : Éditions lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2008, 351 p., 28 cm.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Lyon : 69-LYON BER
    p. 44, 46, 212, 312-313
  • CHARVET, E.-L.-G. Lyon artistique. Architectes. Notices biographiques et bibliographiques avec une table des édifices et la liste chronologique des noms. Lyon : Bernoux et Cumin, 1899. 436 p. : ill. ; 28 cm

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Lyon : 69-LYON CHA
    p. 148-149, 356-357
  • ZANDER, Anne. La rue Mercière à Lyon, histoire urbaine et sociale du XVe siècle à nos jours. Travaux de l'Institut d'histoire de l'art de Lyon, Cahier n° 16, Aspects du XVIe siècle à Lyon. Lyon : Université Lumière Lyon II, faculté de géographie, histoire, histoire de l'art et tourisme, 1994. 249 p. Ill. 30 cm

Documents figurés

  • Pascal, P. architecte. Favre, architecte. Plan de la maison n° 6 rue de la Préfecture, Lyon, le 30 juin 1842 (AD Rhône : Uciv 1686)

    AD Rhône : Uciv 1686

Documents audio

  • ROUSSELLE, Bruno. SAVAY-GUERRAZ, Hugues. TRITENNE, Dominique. Étude géo-patrimoniale du secteur des Jacobins. 2017 - 2018

Annexes

  • Extraits de ZANDER, Anne. La rue Mercière à Lyon, histoire urbaine et sociale du XVe siècle à nos jours.
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon
Articulation des dossiers