Tout concourt à faire de cet immeuble une oeuvre de l'architecte Claude-Anthelme Benoît : il intervient en 1853 comme expert du propriétaire lors de l'expertise contradictoire du terrain délaissé à la ville par suite du recul d'alignement, et c'est généralement l'architecte du nouvel édifice qui est désigné dans ce cas. D'autre part Benoît établit cette même année 1853 les plans de l'immeuble 6, rue Paul-Chenavard pour le même commanditaire, ce dernier copropriétaire avec Pierre François Tavernier. La structure de la façade n'est pas sans rappeler le 22, rue Constantine, dessinée aussi en 1853 par Benoît, et dont l'un des commanditaires n'est autre que Pierre François Tavernier.
Joseph Bard décrit cet immeuble dans sa chronique de 1852 en le situant par erreur au 1, rue Saint-Côme au lieu du 1, place de l'Herberie. " La demeure, rue St-Côme, 1, a de somptueux balcons, un appareil harmonieux de pilastres, des lucarnes historiées sur le comble, tout cela bien composé, dans les idées mixte de la Renaissance libre. La hauteur de l´édifice est sobre et sage. L´art doit se féliciter de la voie dans laquelle l´artiste est entré. "
Chercheur au service régional de l'Inventaire Rhône-Alpes jusqu'en 2006.