La parcelle comportait en 1831 et compte encore de nos jours deux corps de bâtiments parallèles, l'un sur rue, l'autre sur cour, reliés par la cage d'escalier. La matrice cadastrale des propriétés foncières conservée aux Archives départementales et métropolitaines donnent pour l'un la date de démolition (1850), et pour l'autre la date de reconstruction (1848). A cette époque, le propriétaire est François Stump, puis François Anatole Moucot, marchand de bas et bonneterie, domicilié 42 rue de Brest (1854-1855).
Jean-Luc de Ochandiano, auteur d'une étude sur la présence italienne dans l'agglomération lyonnaise (cf la bibliographie), a identifié un responsable de garni, Alexandre, domicilié au début du XIXe siècle 8 rue Thomassin où logent de nombreux Transalpins. Plus tard, au milieu des années 1840, c'est un certain Bernard Massarotti qui y accueille des plâtriers de Sostegno, Biella, Borgosesia ; il a épousé une Française et s'est fixé à Lyon au début des années 1840. En 1844, il achète un "fond de logeur au mois" rue Thomassin : tous ses locataires sont piémontais. Lui-même est plâtrier : la forte présence de ce corps de métier dans l'immeuble a-t-elle pu influencer maître d'ouvrage et/ou maître d’œuvre lors de la reconstruction de l'édifice ? C'est ce que pourrait laisser penser l'ornementation de l'élévation antérieure, en outre tout à fait originale à l'aune du secteur étudié.