• enquête thématique régionale, Stations de sports d'hiver
Maison dite chalet Jhanet
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Avoriaz - Biot (le)
  • Commune Morzine
  • Lieu-dit les Dromonts
  • Adresse chemin des Ardoisières
  • Cadastre 2006 O1 247

Le chalet Jhanet est l'une des deux constructions d'une opération immobilière conduite par Bernard De Launois résidant à Bruxelles, qui réalise en même temps le chalet Anapurna placé sur le lot voisin. Sur une parcelle très pentue et de petite dimension (lot 139, 450 m2 de superficie), le projet est implanté à l'amont de la parcelle et se développe en longueur permettant de loger dans la pente 265 m2 de plancher répartis sur trois niveaux étagés (85 m2 au sous sol et au rez-de-chaussée et 100 m2 à l'étage), en réduisant au minimum l'impact visuel. L'argument prend appui sur la réalisation voisine, le chalet-restaurant le Crépy où "tout a été fait pour que l'impact visuel soit minimum, bien qu'il groupe, avec ses deux chalets mitoyens, une partie commerciale qui exigerait en principe d'être bien vue. Dans ce dernier, les rives de toitures sont à 1m/1,50 m au-dessus de la route, pour éviter toute agressivité et verticalité, et de plus toutes les pièces d'habitation sont en dessous du niveau de la route". Par conséquent poursuit Jacques Labro dans un courrier explicatif adressé au Maire de Morzine le 31 Mars 1992, "ce type de disposition est à reconduire puisque le terrain présente les mêmes caractéristiques et qu'il s'agit de sauvegarder un point de vue exceptionnel sur la vallée des Ardoisières, tant pour les riverains que pour les promeneurs". Le projet est redessiné en mai 1992 par Jacques Labro, à la suite d'un premier projet conçu en février 1992 par Claude Marullaz, architecte à Morzine, selon une volumétrie moins discrète qui s'inspirait des principes adoptés l'année précédente pour le chalet Tatou.

Le chalet Jhanet est construit sur un lot pentu, accessible directement à l'amont au troisième et dernier niveau. Le plan s'inscrit dans un rectangle (9,30 m x 11,15 m) partagé en quatre parties, mais aux contours tracés suivant de multiples facettes, inscrivant un plan polygonal s'approchant d'une ellipse. L'escalier à double volée encloisonné, desservant les deux niveaux inférieurs, est placé à l'amont, partageant la distribution du chalet en deux parties symétriques. Les niveaux inférieurs sont encastrés dans le terrain. En bas, trois chambres sont réparties en éventail sur la façade ouest. Au-dessus, quatre chambres sont placées symétriquement de part et d'autre d'un couloir central avec deux chambres à l'arrière et deux chambres sur le devant avec balcon, séparées par des sanitaires. Le séjour est de plain-pied, accessible directement depuis l'entrée. Il est aménagé sous toiture, ouvert de manière panoramique sur 180° du sud au nord, avec un coin cuisine et un coin repas à l'arrière et le séjour avec une cheminée, ouvert sur toute la façade ouest, espace longé par un balcon galerie. Les niveaux encastrés sont en maçonnerie de béton armé recouverte d'un bardage en planches verticales sur les parties aval. La partie supérieure est en charpente bois permettant de disposer de grands vitrages coté aval. Sur la partie arrière, les façades toitures, notamment sur le hall à skis, contribuent à dissimuler la hauteur du chalet du côté du chemin des Ardoisières. La charpente est morcelée. La partie aval est couverte par une charpente à quatre versants soutenue par un pilier central avec contre fiches reprenant les efforts des arbalétriers, placé au centre du séjour. La partie amont est une charpente à double versants prolongés par des pans formant des façades toitures, couverts par des tuiles de bois.

  • Murs
    • essentage de planches
    • bossage
  • Toits
    bois en couverture, bardeau
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Typologies
    chalet champignon polygonal, chalet individuel
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ecole d'architecture de Grenoble