Le particularisme de la gare de Lyon-Perrache est son exiguïté. Les deux fleuves, ont également imposé un éloignement des dépôts - et notamment le dépôt de la Mouche, contemporain de Lyon-Perrache, et dédié. Idem pour le dépôt des rames, que l'on appelle plus couramment "garages" ; dépôts et garages servent à remiser les matériels ne devant pas être rapidement réemployés afin qu'ils puissent être ravitaillés, nettoyés, entretenus (petit entretien) : les mouvements entre gare, garages et dépôts sont donc permanents et intenses. Pour contrebalancer un peu cet éloignement du dépôt de la Mouche, on a dès l'origine doté Perrache d'un petit dépôt que l'on appela "Annexe Traction" car trop petit pour être autonome. Il est tout de même doté d'équipements : remise droite à trois voies pour six machines, double château d'eau, parc à combustible, lampisterie, remise annulaire à 16 voies couvertes, divers bâtiments administratifs, etc. La remise annulaire (qui n'est pas une rotonde car une rotonde est en règle générale complète, c'est à dire sur 360° ou peu s'en faut) sert principalement au garage de matériels moteurs pour des arrêts courts, entre deux services. Mais on sait que ce petit dépôt a également eu des machines attitrées, c'est à dire en résidence ; notamment lorsque le dépôt de la Mouche ou celui de Vaise (autorails) était saturé. Ainsi par exemple dans les années 1950 quelques autorails étaient ainsi en résidence à l'Annexe Traction de Perrache, puis furent basculés à Vaise.

A la fin des années 1930 le parc postal de la gare (autrefois à l'emplacement des voies 3, 5 ,7 actuelles) est déplacé en lieu et place de la remise droite à trois voies pour six machines. L'ensemble est terminé au maximum en 1947. La gare est électrifiée au début des années 1950 et l'installation est pleinement fonctionnelle en juin 1952.

L'Annexe-traction est également partiellement électrifiée. Pour des raisons peut être techniques, une partie des voies de la remise sont découvertes au début des années 1960. Ce sont ces voies qui seront ensuite déposées, probablement dans les années 1980, pour construire des bureaux.

La remise-traction est désaffectée dans les années 1980/1990 : il y a de moins en moins de machines, les pratiques et l'exploitation sont différentes... mais elle a servi encore occasionnellement. En revanche elle est complètement désaffectée aujourd'hui.