Au Moyen-Age, l'ancienne route de Lyon suivait un tracé complexe sur la rive gauche de la Durolle. L'actuelle route de Lyon (constituée successivement des rues de Lyon puis Carnot) date du 18e siècle : elle est le résultat de grands travaux lancés à partir des années 1730, sur la rive droite en amont de la ville : c'est la voie que l'on appelle alors "le Cordon", puis qui devient "rue de Lyon" sur le plan cadastral de 1836. Les relevés nécessaires à son tracé semblent avoir été faits à la fin des années 1720 par l'ingénieur Dijon, puis c'est un autre ingénieur, M. Hupeau, qui en dresse les plans dès 1732. L'adjudication de ces travaux est passée en 1735 pour la portion de Thiers au Forez. La réalisation est lente : en 1773, les travaux ne sont pas achevés, mais semblent terminés vers 1780, puisqu'on prévoit alors, déjà, un élargissement de la nouvelle voie. La réception de ces travaux complémentaires a lieu en 1790. De nos jours, cette rue a pris le nom de rue de Lyon dans sa partie basse et d'avenue Carnot en s'éloignant du centre-ville, puis devient RD 2089 (ancienne N 89) ou "route de Lyon" à l'extérieur de l'agglomération.
Voir aussi le dossier "réseau viaire thiernois" IA63001226.
Originaire d'Abbeville (Somme), ingénieur des Ponts et chaussées de formation, François-Charles Dijon pourrait être l’architecte (ou l'un des architectes) de la première campagne de travaux de l’édifice principal de l’hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand (1766-1779). Donne les plans d'alignement pour le percement de la rue Ballainvilliers en 1761.
A travaillé dans la commune de Thiers, en particulier sur les premiers relevés en vue du chantier de la rue de Lyon, sur le projet d'agrandissement de l'hôpital ou encore pour des travaux sur la halle au blé.