- M. Thouin, rapporteur : Mademoiselle, Messieurs, il m'est agréable de rendre ce soir un hommage à la mémoire d'un de nos anciens collègues qui me précéda à la mairie du 7e, Monsieur l'adjoint Dansard. Monsieur le maire et certains de nos collègues ont le souvenir de cet homme de bien qui, par son travail et sa ténacité, sut se créer une situation enviable. Il fut, pendant de longues années, président du groupement des commerçants de la grande rue de la Guillotière, qui, en dehors des questions corporatives, s'attache surtout à soulager les misères. C'est sur ces questions que notre collègue Dansard se penchait avec le plus de sollicitude, sa bonté était telle qu'il ne lui était pas possible de refuser une aide ou à un secours. Sa carrière politique ne fut que correction et droiture. Il fut élu conseiller d'arrondissement en 1913, conseiller municipal et adjoint en 1935. Renvoyé par le gouvernement de Vichy, il eut une attitude courageuse pendant l'Occupation, et fut réélu en 1945. Cet homme de cœur rédaction, dont la modestie n'avait des galettes de son dévouement, méritent l'hommage que nous rendons ce soir à sa mémoire. J'apporte un avis favorable à ce dossier.

- M. Vallet : très bien.

- M. Basset : Monsieur le maire, je ne m'élève pas contre l'attribution, à la rue des Passants, du nom de M. Louis Dansard, notre ancien collègue au conseiller municipal. Il n'en reste pas moins que le nom de rue des Passants rappelle un moment de l'histoire lyonnaise. C'est pourquoi je vous demande de bien vouloir envisager la pose d'une plaque, à l'angle de la grande rue de la Guillotière et de la rue des Passants, pour rappeler d'où vient ce nom. Il y avait, à cet endroit, un hospice où les passants malheureux pouvaient être hébergés pendant trois jours. Je crois que c'est un souvenir qui mériterait de subsister dans ce quartier.

-M. le maire : nous examinerons. Je mets aux voix les conclusions de M. Thouin. »