HISTORIQUE
Cf COLLY, Marcel. Rive gauche, n° 3, p. 4
En 1652, le consulat de Lyon achète à Faure une maison avec son terrain ; il y fait construire un chauffoir, une chapelle, une écurie et un logis pour le jardinier. Le 10 juin 1664, les échevins remettent l'hospice aux recteurs de l'hôtel-Dieu ; il comprend alors 12 lits pour les hommes et 5 lits pour les femmes.
cf acte consulaire du 14 mars 1671
Dès 1673, l'office y est célébré quotidiennement ; en 1726, un vicaire de Notre-Dame de Grâces célèbre seulement les dimanches et jours de fêtes ; en 1741, les recteurs de l'hôtel-Dieu passent contrat avec les religieux de Picpus pour qu'ils célèbrent la messe quotidiennement pour 72 livres annuels.
Un frère de l'hôpital reçoit les voyageurs et les pauvres, leur prépare le coucher, leur donne pain et vin ; les voyageurs réalisent leur potage avec les légumes du jardin. A leur départ, ils reçoivent un morceau de pain et, parfois, une légère obole.
L'hôpital est supprimé à la Révolution ; mis en vente, il n'a pas d'acquéreur et est donné aux recteurs de l'Hôtel-Dieu.
Les pauvres passants sont désormais accueillis à l'hôtel-Dieu puis, à partir de 1889, dans les asiles de nuit municipaux.
Par délibération du 4 juillet 1900, le conseil d'administration de Hospices civils de Lyon "demande l'autorisation de vendre aux enchères publiques, sur la mise à prix de 91 500 fr., un immeuble dit "Ancien hôpital des Passants", situé à Lyon, grande rue de la Guillotière, 41 et rue des Passants, 8, 10 et 12". Le conseil municipal autorise cette vente (Bull. municipal officiel, séance du 9 octobre 1900).
Une grande partie des terrains est vendue pour l'ouverture du cours de Brosses.
En 1900, les bâtiments vétustes de la rue des Passants sont vendus et démolis en 1910 ; les bâtiments côté Grande Rue avaient été transformés en appartements.
DESCRIPTION
Sur la rue des Passants, on trouvait en 1970 un immeuble sur rue et à l'arrière une cour où se dressaient les bâtiments de l'hospice avec fenêtres à meneaux ; un escalier en vis dans une tour carrée (demi-hors oeuvre ?) sur cour desservait les étages ; il débouchait au dernier étage sur une galerie en bois avec pilier de pierre. Dans une pièce du premier étage, il y avait une cheminée munie d'une plaque portant l'inscription "1773 - HÔTEL-DIEU".
Sur le plan de 1720, ce premier groupe de maisons est appelé MAISON DE L'HÔPITAL. A l'arrière se trouvait un jardin, puis une autre maison ayant sa façade rue des Passants, dite MAISON DES PASSANTS et qui fut démolie en 1910. Au nord il y avait un vaste jardin, dit "JARDIN DE L'HÔTEL-DIEU", de 6 000 m² environ, s'étendant de la rue des Passants au-delà de l'actuelle rue Sébastien-Gryphe, et vers le nord jusqu'à la Petite Motte (cf plan).