C'est à partir de 1909 que l'usine Rivoire et Carret est construite dans le quartier de l'industrie à Vaise, ancienne commune de Saint-Rambert au lieu dit de la Sablière. En 1880, une première usine de pâtes alimentaires est créée par le fondateur, Jean-Marie Carret (1829-1913) qui s'allie avec son cousin Claudius Rivoire (1835-1893). Cela donnera naissance à la société Rivoire et Carret. Elle est installée au 121 cours Lafayette. C'est à la suite de l'incendie de cette dernière et encouragé par le père Jean-Marie et aidé par le beau-frère l'architecte Augustin Pouzet, que sera construite dès 1909, une grande usine modèle de pâtes alimentaires au 30 quai Paul Sédallian à Vaise. Une extension du site aura lieu en 1925 : une imprimerie et un château d'eau. La date est portée sur la partie sud du château d'eau. Joannès Carret est le directeur (1860-1940) de l'usine qui fête son centenaire en 1960. L'architecte Catland intervient également en 1938 sur la façade du quai Jean-Jaurès (actuellement quai Paul Sédaillan). La société Rivoire et Carret se spécialise dans la fabrication de pâtes au blé dur. Le blé arrive par la Saône, gare d'eau de Vaise, à proximité de l'usine, pesage des semoules sur le pont bascule situé dans la cour. Le départ des produits finis s'effectue par voies ferrées, un raccordement ferroviaire à la gare de Vaise est prévu dans l'usine, sortie sud-est. Johannès Carret dirige l'entreprise jusqu'en 1940, son fils Jean prend la succession jusqu'en 1966, puis monsieur Chamberon (neveu de monsieur Carret). En 1968, l'usine est fermée, elle s'associe dans un premier temps avec la société Lustucru de Grenoble puis est rachetée en 1972 par la minoterie marseillaise Skalli (ex-fournisseur de Rivoire et Carret). Le capital machines est déménagé à Marseille, excepté dans l'atelier de semoulerie où il reste au premier étage un ensemble de six moulins à semoule ainsi qu'un autre moulin en parfait état de conservation, au second étage, un plansichter et trois tamiseuses en place et au troisième étage (étage de comble) des presses qui ont été déplacées. La partie imprimerie de l'usine va être réutilisée à différentes périodes : de 1968 à 1972 par l'imprimerie Rocafane. De 1973 à 1983, c'est le Marché Commun du Meuble qui vient occuper les locaux pour 10 ans. Depuis 1983 ce sont les Emmaüs qui occupent cette ancienne imprimerie. De même de 1980 à 1981, l'entreprise de transports Joyaux s'installe au rez-de-chaussée du bâtiment des semoules (bâtiment principal). Des quais de chargement sont alors construits sur la façade ainsi que trois grandes portes, à l'intérieur du bâtiment l'escalier en pierre est démoli et remplacé par un escalier en bois, aujourd'hui ce rez-de-chaussée est utilisé par des artistes pour préparer et entreposer des oeuvres volumineuse, le lieu se nomme le musée de monsieur P. Dans le bâtiment administratif se trouve deux sociétés : Gibimport service commercial, Sofrace société de commerce extérieur. Depuis la fermeture de l'usine le logement du chef du personnel dont l'entrée est située au 76 rue Joannès Carret est utilisé par le gardien de l'usine, monsieur Paget (entretien en juin 1999) qui est entré dans la société Rivoire et Carret en 1945. A proximité du site aux n° 25 et 29 du quai Paul Sédallian se trouve deux immeubles où habitaient des ouvriers de la société dont monsieur Paget de 1950 à 1968, pas de logement patronal mais un appartement rue Pierre Corneille dans le 6e arrondissement de Lyon à proximité de la première usine et une maison de famille à Dompierre dans l'Ain. En 1945, Rivoire et Carret employait 600 employés, en 1960, 300 personnes. Le tombeau de la famille Rivoire et Carret se trouve dans l'ancien cimetière de la Guillotière (rue du Repos dossier IM69001001).
En 2003, Unitex devenue Union Inter Entreprise Textile s'installe dans un nouveau bâtiment, la Villa créatis, construit à l'emplacement de l'ancienne usine Rivoire et Carret, dans le quartier de l'industrie de Vaise.
l’architecte Eugène Toussaint Cateland