Synthèse historique de l´église Saint-Étienne d´Écotay-l´Olme
Écotay, au Moyen Âge, était une des quatre grandes baronnies du Forez qui comprenait les paroisses de Verrières et de Bard. En 1262, Guillaume d’Écotay est possesseur de cette baronnie, décédé sans héritier, elle passe, avec ses dépendances dans l’une des branches collatérales de la maison de Lavieu-Feugerolles puis de celle-ci par alliance, dans la maison de Talaru-Chalmazel.
Le château d’Écotay et son mandement appartenaient primitivement aux comtes de Forez et passa au XIVe siècle à la famille de Lavieu qui en devait hommage-lige aux comtes de Forez.
Une grande et forte habitation féodale s’établit dès le XIIe siècle sur son éperon rocheux. Cette construction solide et très soignée se compose d’un donjon carré, fort délabré et haut d’environ 20 mètres, d’une première enceinte de forme octogonale, occupée au-dedans par l’habitation seigneuriale, et enfin d’une deuxième enceinte à flanc de coteau dont il ne reste que des pans de murs couverts de lierre. La chapelle castrale originelle, trop petite, est vraisemblablement remplacée par une nouvelle construction plus importante et élevée au début du XIIIe siècle par Bernard d’Écotay, baron de l’époque, dans l’enceinte du château d’ Écotay, et consacrée en 1217 par Bernard de Chabert, archevêque d’Embrun, au nom de Renaud de Forez, archevêque de Lyon. Dédiée à saint Étienne, elle reçoit dès le XIVe siècle, les restes vénérés de saint Pancrace, martyr de Rome au début du IVe siècle. Une confrérie du Saint-Esprit est fondée dès le XIVe siècle au château d’Écotay, par les seigneurs eux-mêmes qui, chaque année, le jour de Pentecôte, se réunit au cours d’un festin que l’on célèbre par une certaine solennité dans le château même d’Écotay. Agnès-Guione, dame de Marcilly, et dont la fille Marguerite est alors veuve de Guillaume d’Écotay, par son testament de 1372, charge son héritier de faire admettre chaque année un pauvre de sa paroisse d’Écotay à la table des confrères du Saint-Esprit.
L’église du XIIIe siècle, en plus de l’autel majeur, a trois chapelles dédiées à sainte Marguerite, saint Pancrace et au Saint-Esprit. Elle n’a alors qu’une nef, en berceau roman, divisée en trois travées par des piliers bas et carrés dont les impostes reçoivent les retombées des grands arcs de décharge en plein-cintre, et d’une abside plus étroite voûtée en cul-de-four. Deux contreforts épaulent cette abside, trois petites fenêtres largement ébrasées, et un élégant campanile, à deux baies et terminé en gable, surmonte l’arc triomphal.
L’église est agrandie par une chapelle ouverte sur la nef au milieu du XVe siècle. Dans celle-ci, on trouve au centre de la voûte à nervures prismatiques un blason, parti armes de Jean de Lavieu, parti celles de Marguerite de Balzac d’Entragues, son épouse. Cette chapelle communiquait autrefois avec la nef par une porte cintrée, surmontée du blason des Lavieu, deuxième branche, inscrit dans un quatre-feuilles.
La visite paroissiale de 1378-1379 signale que le curé n’est pas sur place et que l’église est encore paroissiale. Celle de 1469 pointe l’existence de vitraux à restaurer dont il ne reste aujourd’hui aucun vestige. Enfin le compte-rendu de la visite pastorale de Mgr Camille de Neuville, archevêque de Lyon, du samedi 17 juin 1662 précise : « […] l’église d’Écotay, petite mais voûtée et en assez bon estat. Le tabernacle où repose le Saint-Sacrement est de bois ouvragé et percé à jour ce qui donne entrée aux immondices. Le ciboire n’est que de cuivre doré au-dedans : les saintes hosties y sont assez proprement ; en trois reliquaires, un de cuivre, deux de bois, il y a plusieurs reliques, les principales sont de saint Pancrace, saint Étienne et saint Clair. On porte le viatique aux malades dans une boîte de cuivre doré. Les saintes huiles sont en des ampoules d’estain. Les fonts baptismaux sont propres et ferment à clefs. Le luminaire n’a aucun revenu que le casuel, la lampe n’est guère allumée, devant l’autel. Il y a cinq chasubles assez passables, trois aubes et autre linge à suffisance, une grande croix d’argent. L’églize est dédiée à Saint Estienne et outre le principal autel, il y en a trois l’un dédié à sainte marguerite, où est establie une chapellenie dite des Cataillons, de laquelle messire Bernardin de la Mure, maistre du chœur et chanoine de Montbrison est possesseur […]. Il y a encore une autre chapellenie dite de Balsac dont messire de Chalmazel est patron, messire Claude Verd est prébendier […]. Outre cette chapelle, il y en a deux, l’une de Saint Pancrace, l’autre du Saint-Esprit, mais non dotées. Le cimetière est éloigné de l’église d’environ 200 pas et n’est pas fermé. Il n’y a point de maison curiale. Le nombre de communians n’est que d’environ 50. Cette église est servie par messire Jean Romulade, prestre qui réside à Montbrison et se rend au dit Écotay les festes et dimanches pour y célébrer la sainte messe et parfois il y dit vespres. Il ne tire de revenu que le casuel et environ huit bichets de bled sur les dismes. Le dit messire Romulade s’est fait pourveoir par dévolut en cour de Rome et obtenu en suite cela et pris possession de la dite eglize comme d’une cure en titre, mais pendant la visite dicelle s’est présenté messire Pierre Bruyère, curé de Bar, susdit, qui a dit et remonstré que l’églize d’Écotay est dépendante de celle de Bar et a esté son annexe de temps immémorial et qu’il y a fait les fonctions curiales quand bon luy a semblé et pourtant s’oppose formellement à la qualité et titre de curé que prend le dit sire Romulade et que les habitants d’Escotay luy donnent et soutien estre seul curé de Bar et d’escotay, son annexe. Nous avons ordonné aux luminiers de faire clore les ouvertures du tabernacle afin que les immondices n’y puissent entrer, comme aussi enjoignons aux habitants de faire clore le cimetière. Et à l’égard de la contestation entre le dit curé de Bar et messire Jean Romulade, après avoir ouï l’un et l’autre et meurement considéré le tout, avons déclaré la dite églize d’Escotay annexe du dit Bar ». (Le vieil Écotay et le « taillou » seulement faisaient partie de la paroisse de Bard. L’Olme était attaché à Moingt et « Quérézieux » vraisemblablement à Lézigneux).
La paroisse d’Écotay fut longtemps une annexe de celle de Verrières. Elle passa plus tard sous la dépendance de celle de Bard, dont le prieur nommait à la cure d’Écotay et s’y réservait les droits de sépulture. Après la Révolution, lors de la nouvelle division de la France, Écotay forma une commune civile mais ses habitants continuèrent de dépendre, pour le spirituel, des églises voisines. Suivant la position des habitations, ils ressortissaient des paroisses de Moingt, Bard ou Verrières.
Lors de la réunion du 24 février 1839, le conseil municipal demanda que la commune d’Écotay soit érigée en paroisse et ait son propre chapelain. Au cours de la même séance, le conseil décida de voter un crédit de 3000 F pour la construction d’un presbytère, sur un emplacement offert gratuitement par Mr le vicomte de Meaux. Ce local fut terminé en 1841.
C’est seulement le 29 juin 1841 que la paroisse d’Écotay est créée. Dès 1839, l’abbé Jean-Marie Georges Rival, professeur au petit séminaire de Verrières, desservait l’annexe de Bard. Sa nomination officielle de curé de la nouvelle paroisse intervient le 1er juillet 1841.
Dans les années 40, l’église primitive est agrandie par l’adjonction d’un transept et d’un chœur à l’ouest, modifiant l’orientation de l’église. Une coupole octogonale, placée sous un haut clocher surmonté d’une terrasse crénelée, couvre le nouveau chœur et repose sur des pendentifs décorés des quatre animaux évangéliques en haut-relief. Un campanile à deux arcades jumelles surmonte l’ancienne abside qui est décorée de peintures allégoriques néo-byzantines.
Le clocher-mur est recouvert de dalles sans recouvrement, débordantes sur les faces du clocher. La croix de pierre de section octogonale est fichée dans un socle cubique de maçonnerie de brique coiffant le pignon. La séparation des baies est réalisée au moyen d’une colonnette simple dont le sommet est orné de feuilles grasses. Henry Rolland, dans son article : Écotay l’Olme, 900 ans d’histoire, précise que « l’artiste qui, à partir des années 40, a dirigé cet agrandissement, a orné l’édifice d’un campanile à deux arcades jumelles qui rappellent bien le 13e siècle, et d’une tour carrée percée de larges baies dont le couronnement crénelé s’harmonise bien avec les ruines du château. »
Le 25 avril 1840, une lettre du préfet au maire précise que l’architecte du département Trabucco réclame ses honoraires pour les plans et certificats établis en vue de l’érection de l’église d’Écotay en succursale. Le 30 novembre 1842 une lettre du ministre de l’Instruction et des Cultes est envoyée au préfet et le 15 février 1843 le sous-préfet, dans sa réponse au ministre des Cultes, précise que l’église a été érigée en succursale par ordonnance du 29 juin 1841, qu’il a été refusé à la commune une demande de secours (2000 F) et qu’en juin 1841 celle-ci est dotée d’une église avec le matériel nécessaire au culte, et d’un presbytère construit à neuf. Mais l’église s’étant affaissée après l’hiver 1841, un secours de 1500 F est accordé le 10 juillet 1843. Un devis estimatif des travaux à effectuer pour l’agrandissement de l’église d’Écotay-l’Olme, s’élevant à la somme de 4070,83 F, est dressé le 26 avril 1842 par Jean Giron, entrepreneur, maître menuisier, demeurant à Écotay. Ils constitueront en travaux de maçonnerie en blocage (mur du fond des chapelles, murs latéraux des chapelles, murs de la coupole, rond du chœur), en maçonnerie en brique (voûtes des chapelles, de la coupole), en maçonnerie en pierre de taille (croisées, angles) et en travaux de couverture (tuiles creuses, toit en pavillon sur la coupole).
Un autre devis estimatif des travaux à exécuter pour construire les murs et reconstruire le comble de l’église est dressé le 1er mai 1842 par le même entrepreneur (Giron : maçonnerie : 8 contreforts pour soutenir les murs latéraux sur lesquels s’appuie la voûte de la nef, et exhaussement des murs pour que le comble cesse de reposer sur la même voûte)
Avec moins de 500 paroissiens, la paroisse d’Écotay a beaucoup de peine à réunir les ressources nécessaires à tous ces travaux. L’abbé Rival contribuera pour plus de 4500F aux frais engagés. Le curé, habile au travail du bois, sculpte l’autel et la chaire ; avec son confrère l’abbé Font, Jean-Marie Rival avait déjà dessiné la chaire gothique de l’église de Verrières. La commune a recours à l’emprunt, à des impositions extraordinaires (en 1843 et 1853) et à des souscriptions. En 1845, les travaux à l’église avancent et le 28 juin, le cardinal de Bonald vient inspecter le chantier. On sait que l’agrandissement de cet édifice a nécessité une extraction considérable dans le massif de rocher auquel il était adossé. En 1845, lors des travaux, dégagement d’une litre peinte. L’abbé Rival n’achève pas son ouvrage car l’année suivante, le 21 septembre 1846, il devient curé de Brignais (Rhône). L’abbé Placide-Mathieu Dupuy lui succède et les travaux continuent avec moins de vigueur, semble-t-il, faute de ressources.
Le 17 décembre 1852, une lettre du maire au préfet propose que la somme de 80 F, jusque-là allouée au loyer du bâtiment servant de mairie-école, puisse servir à éteindre une dette résultant de la fourniture d’une cloche et à payer les abat-sons. En 1854, le maire Michel Bernard expose les charges de la commune : « La commune d’Écotay-l’Olme a été récemment érigée en succursale. La vieille chapelle romane agrandie était devenue église […] ; un presbytère avait été bâti […]. Il fallait édifier des écoles salubres et convenablement disposées, une mairie […]. En outre il y avait à réunir les ressources nécessaires pour acquitter les dépenses ou l’emprunt auxquels avait donné lieu la construction du presbytère et l’agrandissement de l’église ».
Le 29 mars 1856, une lettre du maire au ministre de l’Instruction publique et des Cultes précise que la commune a récemment été érigée en succursale et qu’elle a dû depuis agrandir son antique chapelle, et doit édifier un presbytère, une mairie, des écoles. La commune s’est imposée depuis 1843 pour subvenir aux dépenses liées à l’érection en succursale et a dû contracter un emprunt de 3000 F. Michel Bernard s’adresse donc à Napoléon III et sollicite un recours de 1000 F pour la construction du portail et de l’escalier, demande appuyée par le comte de Persigny, ancien ministre forézien de l’Intérieur et sénateur. Le 16 décembre 1854, M. Peupin, secrétaire du cabinet de l’impératrice Eugénie, octroie les 1000 F, pour l’achèvement de l’église, qui parviendront en mairie le 27 décembre. Somme qui sera affectée pour 500 F à la réparation des chemins et pour le reste à la construction du portail qui manque encore à l’église. Les travaux reprennent en 1855 et en mars 1856 les travaux touchent à leur terme ; le portail prévu a été fait selon les dessins de M. Lassus. Le maire verse le 16 juin 1855 au sieur Escoffier, marchand de pierres à Saint-Étienne, un mandat de 500 F pour fourniture de pierres et travaux au portail de l’église. Le 22 juillet, commande d’une voiture de bonne chaux à la veuve Dalard, chaufournière à Sury. Michel Bouchet, maçon à Écotay rend compte des travaux. Mais ces sommes s’avèrent rapidement insuffisantes d’autant plus que le maire souhaite aussi faire construire rapidement un escalier d’accès au clocher qui n’était alors accessible que par une échelle en bois posée presque horizontalement en forme de pont entre des rochers et le clocher, et exposée à toutes les intempéries.
Le 29 mars 1856, la préfecture transmet au ministre de l’Instruction publique et des Cultes des plans, des devis et une demande de secours pour les réparations à faire à l’église. Le 2 octobre 1856, une lettre du maire rappelle au préfet qu’il lui faut doter la commune d’une église, d’un presbytère, d’une mairie, d’écoles et de chemins. Michel Bernard, le maire, en quête d’argent supplémentaire, fait appel au ministre de l’Instruction publique et des Cultes afin d’obtenir un secours d’un montant de 240 F. Le 5 mai 1856 la somme est allouée. Le 15 janvier 1857, le maire rappelle au préfet les projets en cours d’exécution : travaux d’achèvement à l’église et aux bâtiments d’école et mairie. Le 2 février 1858, le maire alerte le préfet : il reste des dépenses d’absolue nécessité pour achever les travaux de l’église ; un legs du sieur Journois (?) de 200 F est fait à la commune.
En 1860, le portail devient un porche sous la direction de M. Favrot, architecte du département, sur des dessins de Viollet-le-Duc. Pour cela il a fallu ouvrir une baie dans le mur sud mais ne pouvant pas songer à la reconstruction de ce mur qui avait subi l’effet de la poussée des voûtes : « elle aurait entraîné la démolition et la reconstruction de la chapelle, il a fallu le consolider, et pour cela l’arc-bouter par deux contreforts en éperon placés de chaque côté du portail. Les contreforts auraient cependant déparé le monument, de fait, un projet ayant obtenu l’approbation des hommes de l’art et de science les ont transformés en jambages d’une arcade en plein-cintre développée au-dessous de l’archivolte du portail, couronnée par une mitre avec corniche de manière à former devant ce portail un porche… ». La commission des travaux de la commune signale, le 07 Décembre 1913, qu’il y aurait lieu de faire quelques réparations à la toiture de l'église et de remplacer la cloche qui est fendue. Le 08 Mars 1914, la réfection de la toiture de l'église devient urgente.Le 11 Juin 1922, pour remplacer la cloche fendue qui pesait 1100 kilos, celle-ci sera vendue pour venir en déduction du coût de la cloche neuve qui pèsera 750 kilos.
Le projet de reconstruction du mur de soutènement est envisagé le 12 janvier 1936 ; les travaux menés par le chef de chantier Antoine Bayle seront achevés le 8 novembre 1936. Le 2 juillet 1939, la réparation de la charpente du clocher est prioritaire, et le 25 juillet 1941 la décision d’électrifier l’église et le presbytère est prise.
L’église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 16 décembre 1949. Plus tard, le 8 août 1954, d’autres réparations urgentes sont à effectuer à l’église. Un devis de Michel entrepreneur de maçonnerie à Savigneux propose la « démolition de la couverture sous la couverture du clocher, la confection d’une couverture en ciment armé, le piquage et dégrossissage du pourtour des murs à la hauteur du clocher, et la réfection de la toiture à taille ouverte » pour la somme de 178 584 F. Un autre devis de 114 360 F est dressé par Jean Forestier, menuisier à Écotay pour la réfection de la toiture de l’église : dépose des tuiles et de la vieille charpente, fourniture de 6 m3 de charpente et pose, changement de tuiles. Le décompte des travaux de Michel a lieu en décembre 1954, celui de Forestier en novembre 1955.
Le 8 février 1959, dans le cadre de la restauration de l’église, l’entrepreneur Comte, entrepreneur à Champdieu, évalue les travaux à réaliser. Pour le gros œuvre : consolidation des trois piliers non encore traités qui supportent le clocher, réfection de la toiture de l’abside et du transept, réfection du crépissage soufflé, badigeons et peintures intérieures. La 1ère tranche s’attachera à la consolidation et à la toiture pour 2,2 MF ; la seconde tranche concernera les intérieurs pour 1,1 MF. Le devis définitif du 12 avril est de 4,2 MF. Le 25 octobre 1959, un devis estimatif est dressé par M. Comte de Champdieu pour le frettage des piliers jusqu'à la naissance des voûtes par un voile en béton armé de 13 centimètres d'épaisseur avec ceintures horizontales tous les mètres de hauteur.
C’est en 1960 que de gros travaux furent effectués sur ce bâtiment : toiture de l’abside, crépissage intérieur et réfection des piliers soutenant le clocher, pose de vitraux et réalisation du maître-autel en dalles de Saint-Julien-la-Vêtre.
Le 18 décembre 1960, le conseil municipal rend compte de la démarche que M. l'abbé Faure, curé à Écotay, a fait verbalement pour obtenir l'autorisation de percer entièrement à ses frais une porte supplémentaire afin de donner accès dans l'église au midi. L'autorisation est accordée à condition que cette porte ne soit pas percée dans le mur est du bras méridional du transept mais au milieu du mur sud de cette partie du transept (chapelle de la Vierge), sous le vitrail de sainte Élisabeth. Il semble que M. le curé et de très nombreux paroissiens auraient désiré que le chœur de 1842 reçoive la lumière du jour par 3 fenêtres percées dans les baies aveugles. M. Bernard, architecte départemental, revenant sur sa décision première, accepte le percement des 3 ouvertures. M. de Meaux accepte de payer le percement de ces baies (300 000F) non prévues au départ et reçoit les remerciements du conseil municipal.
Le 9 août 1964, un devis établi par l’entreprise Comte de construction à Champdieu, s'élevant à la somme de 355 F, concerne la dépose et l’enlèvement du monument aux morts. Pose d'une plaque en marbre sans fourniture dans la chapelle latérale. En face de l’entrée on distingue sur la partie supérieure d’un quatre-feuilles le chef de vair des Lavieu, il y avait là une porte donnant accès à la sacristie, jadis chapelle seigneuriale. La baie qui l’éclaire conserve l’écu armorié des seigneurs du lieu, les Chalmazels-Lavieu du XVI ou XVIIe siècle. Dans cette chapelle se trouvait une partie du retable doré à statuettes du XVII ou XVIIIe siècle, utilisée pour une crédence. Sur le sol de l’église on remarque plusieurs tombes seigneuriales, et au centre d’une verrière, se trouve un écusson, parti armes de Chalmazel (de sable au lion d’or, le champ semé d’étoiles de même), parti armes de Lavieu (de gueules au chef de vair). L’ancien bénitier, carré et orné d’un écusson sur chaque face, se trouve dans le presbytère et voisine avec un important fragment de cheminée du « meilleur style » qui provient à coup sûr du château.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )