L'histoire des jardins ouvriers communaux de la région lyonnaise voient le jour en 1916, en pleine guerre, dans un temps de pénurie. La Municipalité, à l’initiative du maire Edouard Herriot, constitue la Commission des Denrées pour permettre un meilleur ravitaillement de la population lyonnaise. C’est le secrétaire du Syndicat des typographes M. Bourrec qui suggère alors de défricher plusieurs terrains vagues présents sur le territoire de Lyon pour y créer des jardins, destinés avant tout aux « pères de famille ». C’est l’acte de naissance des quatre premières sociétés de jardins ouvriers à Lyon.
En France, le nombre de jardins gérés par la Ligue s’est accru considérablement pendant la Seconde Guerre mondiale, ils sont encore en 1950 trois fois plus nombreux qu’avant-guerre, mais la loi du 26 juillet 1952 qui reconnaît leur utilité et consacre leur appellation de « jardins familiaux » n’empêchera pas leur rapide déclin pendant la décennie suivante.
Le mouvement se développe dans l’immédiat après-guerre, où les destructions et privations sont encore bien présentes. C’est dans ce contexte que sont créés les jardins ouvriers de Lyon, parallèlement au démantèlement des fortifications de Lyon désormais hors d’usage, où essaiment dorénavant les jardins ouvriers de Vaise, de Loyasse, de La Duchère, Chambovet... C’est dans une ville désormais en pleine expansion industrielle et urbaine à l’est et au sud que se constitue la Fédération des Jardins Ouvriers Municipaux en 1920, dont les statuts sont déclarés en 1922. Cette Fédération a également lancé la construction d’un modèle uniforme de cabanes à partir de 1920, vendues de 220 à 260 francs selon le modèle.