Dossier d’œuvre architecture IA69001787 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Jardins-ouvriers-familiaux de Sainte-Foy-Lès-Lyon ; jardins du Vallon
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Sainte-Foy-lès-Lyon
  • Adresse impasse du Vallon , avenue Maurice Jarrosson
  • Cadastre
  • Dénominations
    jardin ouvrier

L'histoire des jardins ouvriers communaux de la région lyonnaise voient le jour en 1916, en pleine guerre, dans un temps de pénurie. La Municipalité, à l’initiative du maire Edouard Herriot, constitue la Commission des Denrées pour permettre un meilleur ravitaillement de la population lyonnaise. C’est le secrétaire du Syndicat des typographes M. Bourrec qui suggère alors de défricher plusieurs terrains vagues présents sur le territoire de Lyon pour y créer des jardins, destinés avant tout aux « pères de famille ». C’est l’acte de naissance des quatre premières sociétés de jardins ouvriers à Lyon.

En France, le nombre de jardins gérés par la Ligue s’est accru considérablement pendant la Seconde Guerre mondiale, ils sont encore en 1950 trois fois plus nombreux qu’avant-guerre, mais la loi du 26 juillet 1952 qui reconnaît leur utilité et consacre leur appellation de « jardins familiaux » n’empêchera pas leur rapide déclin pendant la décennie suivante.

Le mouvement se développe dans l’immédiat après-guerre, où les destructions et privations sont encore bien présentes. C’est dans ce contexte que sont créés les jardins ouvriers de Lyon, parallèlement au démantèlement des fortifications de Lyon désormais hors d’usage, où essaiment dorénavant les jardins ouvriers de Vaise, de Loyasse, de La Duchère, Chambovet... C’est dans une ville désormais en pleine expansion industrielle et urbaine à l’est et au sud que se constitue la Fédération des Jardins Ouvriers Municipaux en 1920, dont les statuts sont déclarés en 1922. Cette Fédération a également lancé la construction d’un modèle uniforme de cabanes à partir de 1920, vendues de 220 à 260 francs selon le modèle.

L'Association des Jardins Familiaux de Sainte-Foy a été créée en 1999, née de la fusion de deux associations de jardiniers : les Jardins du Fort et les Jardins ouvriers de Sainte-Foy, Œuvre Léopold Lambotte créée en 1946. Les jardins sont répartis en 110 parcelles sur deux hectares. Saints-Foy-Lès-Lyon se dote de ses premiers jardins ouvriers dans la période de l'entre-deux-guerres. L'augmentation du nombre des ouvriers en lien direct avec le développement industriel de la ville de Lyon, va favoriser la création des jardins ouvriers qui pallieront le manque des denrées alimentaires.

Les jardins sont répartis sur deux terrains distincts : un localisé autour du fort de St-Foy-Lès-Lyon (jardin n° 1) et l'autre secteur de jardins ouvriers, chemin du Vallon (jardin n° 2). Une plaque est localisée dans ce dernier : "Charles Marcon (conseiller municipal (1944-1947) 1er président des jardins de Sainte-Foy-Lès-Lyon, œuvre Léopold Lambotte, date : 1er octobre 1946".

La visite des jardins ouvriers-familiaux du Vallon a été effectuée au mois de mars avec madame Andrée Véléat (90 ans) qui occupe le jardin n° 68. Au moment de la visite, Andrée venait de perdre son fils âgé de 63 ans qui l'accompagnait et travaillait au jardin à peu près un jour sur deux. Aujourd'hui, elle ne peut plus gérer le jardinage toute seule et s'excuse de l'état de son jardin. Elle va donc devoir laisser son jardin à la fin du mois de juin avec beaucoup de regrets.

Une autre plaque localisée au sol rappel la date de création des jardins ouvriers en France par l'abbé Lemire, député-maire d'Hazebrouck (Nord) dans le cadre d'une association "la ligue française du coin de terre et du foyer". Inscription plaque : "1896-1996 centenaire des jardins familiaux de France"

La demande de création des jardins se développe dans l’immédiat après-guerre, où les destructions et privations sont encore bien présentes. C’est dans ce contexte que sont créés les jardins ouvriers, parallèlement au démantèlement des fortifications de Lyon désormais hors d’usage, où essaiment dorénavant les jardins ouvriers de Vaise, de Loyasse, de La Duchère... C’est dans une ville désormais en pleine expansion industrielle et urbaine à l’est et au sud que se constitue la Fédération des Jardins Ouvriers Municipaux en 1920, dont les statuts sont déclarés en 1922. Cette Fédération a également lancé la construction d’un modèle uniforme de cabanes à partir de 1920, vendues de 220 à 260 francs selon le modèle. Comme indiqué dans le dossier sur les jardins ouvriers de Chambovet créés en 1916, la ville de Lyon va servir de modèle en terme de réglementation des jardins ouvriers en France.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1946, porte la date

L'espace des jardins ouvriers localisés chemin de Vallon représente une superficie de 1, 5 ha. Les parcelles de jardins ouvriers ont une superficie entre 178 m² et 200 m² (en moyenne) environ 60 jardins avec une cabane.

Description du jardin ouvrier d'Andrée (cf croquis) : 1ère bande (ou planche) : bandes ou planche de blettes, courgettes, tomates, aubergines, carré des fraises, salades, framboisiers - 2de bande : ail, framboises, pommes de terre, salades, betteraves rouges, patates douces, jachère (herbes sauvages), iris, verveine. Une allée centrale d'environ 30 cm permet d'accéder aux zones de cultures. Andrée fera remarquer le jardin voisin qui acclimate les espèces et les variétés de végétaux originaires du Portugal, ici les fèves, pour les utiliser dans leur cuisine traditionnelle.

  • Murs
    • bois
  • Plans
    jardin régulier
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Tous les jardins ouvriers/familiaux de Lyon-Métropole devraient être conservés de manière pérenne.

Documents d'archives

  • AC Lyon : 726WP/143, date 1927 : jardins ouvriers, 1ère pochette bleue de 1916-1931 + 2e pochette bleue : 1942-1947.

    AC Lyon : 726WP/143
  • AN, 19960192/1-19960192/13, 1996. Sommaire Jardins familiaux Art 1 : Préparation de la loi no 76-1022 du 10 novembre 1976 relative à la création de jardins familiaux, circulaire du 20 octobre 1977 relative aux subventions pour la réalisation d’espaces verts urbains ou péri-urbains, programmes de subvention, 1979-1985 Art 2-13 : Dossiers de demandes de subvention pour la création de jardins familiaux (classement chronologique) : Délibérations, actes de propriétés, extraits des Plans d’Occupation des Sols (POS), devis estimatifs, plans d’aménagement, plans de financement, 1979-1983

    AN : 19960192/1-19960192/13
  • Archives orale : Entretien oral avec Andrée en avril 2023 (madame Andrée Véléat 90 ans) qui occupe le jardin n° 68 depuis les années 1980.

    Entretien réalisé par Nadine Halitim-Dubois lors de la visite des jardins ouvriers.

Bibliographie

  • Perrot Anne, Lemahieu Mireille, Quel paysage pour les jardins familiaux ? étude de 1996, CAUE 69.

    AP
  • Bailly Jean-Christophe., Le dépaysement, voyages en France, Points, 2011

Documents multimédia

  • https://www.culture.gouv.fr/fr/thematiques/sciences-du-patrimoine/les-revues/in-situ.-revue-des-patrimoines/In-Situ-n-37-Jardins-collectifs-de-l-abbe-Lemire-aux-jardins-d-insertion.-Typologies-Experiences-Enjeux-de-conservation, 2018

Annexes

  • Réglement des jardins municipaux de 1916
  • Le jardin d'Andrée
Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon