HISTORIQUE
En août 1321, le sacristain Pierre de Laude acquiert, de Jean Debeyno, trois maisons situées derrière le cimetière et destinées à l´habitation des chanoines. Le 31 mai 1324, il en achète une quatrième (AD Rhône : 15 G 167). Le 7 janvier 1339, le chapitre devient propriétaire des trois premières (AD Rhône : 15 G 1 ; 15 G 10), puis d´une autre acquise d´un particulier le 18 novembre 1351 (AD Rhône : 15 G 1 ; BM Lyon : fonds Coste 23081). Le 8 janvier 1410, le chanoine Pierre Dechalea donne par testament plusieurs maisons à un autre chanoine de Saint-Nizier, « à condition d´y résider, de les réparer et des les entretenir » (AD Rhône : 15 G 110 ; BM Lyon : fonds Coste 23081). Le 30 mars 1486, le chapitre fait l´acquisition d´une « partie des maisons rue de l´archidiacre ou Gentille » (AD Rhône : 15 G 125). Pierre Palerme lègue le 14 septembre 1571, une maison située rue de Villars (derrière la maison de l´Isle) « pour en faire cy-après une maison canoniale à ce qu´un chacun desdits chanoines puissent être logés » (AD Rhône : 15 G 110).
Le 3 février 1705 la Ville ordonne la démolition et la reconstruction des maisons situées dans l´îlot « sur le prétexte de leur antiquité» dont la quasi-totalité appartenait au chapitre (AD Rhône : 15 G 59). Le 17 avril et le 25 mai suivant, le chapitre demande aux chanoines possesseurs de toutes ces maisons de les lui céder afin des les remplacer par un seul immeuble de rapport (AD Rhône : 15 G 58) : le 9 septembre 1706, les chanoines Bayard et Prost de Rouville vendent leur maison au chapitre ; le 3 novembre, le chantre Sicauld remet la sienne (AD Rhône : 15 G 171), le 12 novembre, c´est au tour du chanoine Chenevier (AD Rhône : 15 G 58), et le 20 novembre aux chanoines Desgouttes, Villemot, Fleury et Regesse (AD Rhône, 15 G 58). Un projet de devis est rédigé le 16 juillet1706 (AD Rhône : 15 G 168). Le même jour, l´autorisation d´alignement est délivrée par la Ville, puis d´autres seront données au fur à mesures des cessions par les chanoines (AD Rhône : 15 G 171 ; Dépouillement et localisation). Le 3 décembre, un plan et un devis sont dressés pour « la démolition et reconstruction, (...) pour en donner le prix-fait à Pierre Cotton et Jacque Richard architectes de cette ville qui ont fait la condition la meilleure, ayant offert de faire les ouvrages (...) moyennant la somme de quarante huit mille cinq cent livres. Conformément au dessein qui en a été fait et paraffé par le sieur Sicauld chanoine et chantre de ladite église » (AD Rhône : 15 G 171, f. 12 à 20). Le 4 mars 1707, les chanoines Prost de Rouville, Fabre, Fleury et Regesse assurent le suivi du chantier (AD Rhône : 15 G 171, f. 20). Le 23 août et le 17 septembre 1707, la « maison de Lhollande », la seule de l´îlot qui n´était pas une maison canoniale, est acquise (AD Rhône : 15 G 171). Le 12 novembre, un prix-fait est donné aux menuisiers Antoine et Robin, un second le 23 décembre aux serruriers Aultier et Mailland, un troisième le 18 janvier 1708 aux architectes Cotton et Richard afin de poursuivre l´édifice sur l´emplacement de la maison Lhollande, enfin deux autres, le 1er juin 1708, au ferblantier Talaban et au vitrier Chantre (AD Rhône : 15 G 171). En novembre le chantier est suffisamment avancé pour commencer la location des commerces du rez-de-chaussée et des appartements de quatre pièces des étages. Ce sont essentiellement des marchands bourgeois qui louent. Les chanoines n´y habitent plus (AD Rhône : 15 G 171).
L´immeuble est vendu comme bien national le 4 janvier 1791 (BM Lyon : fonds Coste 5314).
Chercheur au service régional de l'Inventaire Rhône-Alpes jusqu'en 2006.