Dossier d’œuvre architecture IA69006208 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Jacobins
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Jacobins
  • Adresse 2 place Bellecour
  • Cadastre 1831 I 102  ; 1999 AK 101
  • Dénominations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, cour

Pierre Perrachon de Saint-Maurice, commanditaire de l'hôtel particulier dit de Montribloud (cf IA69006311), fait construire six maisons jusqu'au 5 place Bellecour : il passe pour cela un prix-fait avec Lacombe (maçon ?) en 1669. Sur le plan de Simon-Maupin de 1659, les terrains de la place Bellecour sont déjà lotis.

En 1747, Pierre Dareste, écuyer, conseiller du roi en la cour des Monnaies, sénéchaussée et siège présidial de Lyon, fait placer un balcon sur l'élévation antérieure (pourrait-il s'agir plutôt de l'actuel 1 place Bellecour ?).

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 17e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 2e quart 18e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1669, daté par travaux historiques
    • 1747, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)

L'élévation antérieure, revêtue d'enduit, s'élève sur quatre étages carrés et compte trois travées. Côté rue, le portail du porche d’entrée est en calcaire blanc-beige, à grain plus ou moins fin, sans fossiles, indéterminé. Les fenêtres de l'élévation antérieure du corps de bâtiment principal sont dotées de garde-corps en fer forgé.

De l’autre côté du porche, côté cour, apparaît un arc disparate dont les montants sont en calcaire à gryphées* et les claveaux en calcaire à entroques* jaune-brun à silex, du type de la pierre dorée du Mont d'Or.

L'escalier principal, en calcaire à gryphées gris, est tournant à retours sans jour, « rampe sur rampe ». La première marche, débordante, est convexe, comme au n° 1 de la place Bellecour. Les marches sont brochées* et layées* (au taillant* ou à la polka) et leur nez est arrondi, épais et bouchardé*. Elles sont souvent très riches en gryphées et leur couleur varie entre les trois teintes caractéristiques de la pierre à gryphées : gris-noir, violacé et jaune. Ce dernier faciès est remarquable : des sections de fossile bleutées se dessinent sur le fond jaune. On observe çà et là des marques en forme de « I », « H » ou « K barré », d’autres ont la forme de la lettre grecque pi. Les paliers sont faits de dalles mêlant calcaire à gryphées gris layé et calcaire à entroques* jaune bouchardé. La pierre jaune laisse voir des radioles* (piquants) d’oursins et des articles de crinoïde*.

L’escalier de service côté est est en vis semi-cylindrique à tambours, il s'insère dans une cage carrée. Les paliers sont voûtés en berceau à lunettes. Le noyau semi circulaire est formé de tambours présentant un large diamètre (85 cm), de hauteur variable mais assez limitée (20 à 36 cm), layés et ciselés, avec quelques marques « qp » et « cR ». Dans ce modèle d’escalier, une telle disposition permet de ménager de larges dégagements à hauteur des paliers. Le faciès pétrographique mis en œuvre dans le noyau est peu commun : il s’agit d’une roche sédimentaire brun-jaune, voire rougeâtre, montrant une alternance marquée et répétée de niveaux calcaires compacts à bélemnites* et lamellibranches* et d’étroits niveaux marneux (calcaire argileux), plus délités et plus fins. Ce faciès double est indéniablement à rattacher aux strates calcaires et marno-calcaires de la fin du Sinémurien du massif du Mont d'Or. De tels affleurements ont été exploités sur son flanc nord (Saint-Germain) et sur son versant nord-est (Dardilly-Lissieu). Les marches, constituées d’une pierre à gryphées relativement monochrome, gris sombre à presque noire et très riche en gryphées, sont scellées dans le noyau et le mur de cage. Une belle ammonite est visible sur l’une d’entre elles. Une autre est gravée d’un signe « 4 ». Marches et contremarches sont brochées et layées, avec un nez épais (7-8 cm) bouchardé assez grossier. Les paliers des étages supérieurs sont revêtus de carreaux de Verdun.

L'escalier de service côté ouest (XIXe siècle) est en choin de Villebois* bouchardé « moyen » (boucharde à nombre de dents moyen, entre 25 et 36). Les marches possèdent un nez et un réglet.

cf le glossaire dans le dossier IA69007823 Immeubles du secteur des Jacobins

  • Murs
    • enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    4 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte en berceau, à lunettes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Typologies
    immeuble à trois corps de bâtiments en U
  • Techniques
    • ferronnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    07/03/41 : inscrit MH partiellement
  • Référence MH

En 2006, les magasins sont occupés par une boutique SNCF et par l'agence de voyage Touristra.

Documents d'archives

  • DRAC Rhône-Alpes, CRMH. 69 - Lyon 2e, hôtel de l'Europe, 1 I 11 MHAAA-99-464

    CRMH Rhône-Alpes : 1 I 11 MHAAA-99-464
  • AC Lyon. 37 II. Fonds Joseph Pointet. XXe siècle

    AC Lyon : 37 II
    Feuille 49, volume 18, folio 4960

Bibliographie

  • GATEFOSSE-MOIROUD, F. Lyon-Presqu'île : Inventaire monumental des maisons du XVIIe siècle. Mémoire de maîtrise, Lyon, 1972.

Documents figurés

  • Description au naturel de la ville de Lyon et paisages à l'entour d'icelle – desseignée sur les lieux par le sieur Maupain voyer de la dite ville / Maupin Simon. 1659. 3e édition corrigée vers 1714. Froment (éditeur) marchand imagier, rue Mercière, Guigout (V.) graveur. Grav. sur cuivre : 8 f.pap. collées en une 1,355 x 0,840. Echelle : 150 toises de roi = 6,30 cm. (AC Lyon. 1 S 171)

    AC Lyon : 1 S 171
  • Maison Bonioli, puis entreprise Labranche ou son successeur entreprise P. Vitet. Projets de cadres pour le cabinet de travail, la chambre à coucher et la salle à manger de M. Pommier [fin XIXe siècle ?], mine de plomb, encre et crayon sur papier, 42,7 x 58,9 (Archives privées, fonds de l'entreprise Vitet-Charbonnel).

    Archives privées

Documents audio

  • ROUSSELLE, Bruno. SAVAY-GUERRAZ, Hugues. TRITENNE, Dominique. Étude géo-patrimoniale du secteur des Jacobins. 2017 - 2018

Annexes

  • CRMH. 69 - Lyon 2e. Hôtel de l'Europe, Note de synthèse, Bernard GAUTHERON, 1995, extraits
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon