L'élévation antérieure, revêtue d'enduit, s'élève sur quatre étages carrés et compte trois travées. Côté rue, le portail du porche d’entrée est en calcaire blanc-beige, à grain plus ou moins fin, sans fossiles, indéterminé. Les fenêtres de l'élévation antérieure du corps de bâtiment principal sont dotées de garde-corps en fer forgé.
De l’autre côté du porche, côté cour, apparaît un arc disparate dont les montants sont en calcaire à gryphées* et les claveaux en calcaire à entroques* jaune-brun à silex, du type de la pierre dorée du Mont d'Or.
L'escalier principal, en calcaire à gryphées gris, est tournant à retours sans jour, « rampe sur rampe ». La première marche, débordante, est convexe, comme au n° 1 de la place Bellecour. Les marches sont brochées* et layées* (au taillant* ou à la polka) et leur nez est arrondi, épais et bouchardé*. Elles sont souvent très riches en gryphées et leur couleur varie entre les trois teintes caractéristiques de la pierre à gryphées : gris-noir, violacé et jaune. Ce dernier faciès est remarquable : des sections de fossile bleutées se dessinent sur le fond jaune. On observe çà et là des marques en forme de « I », « H » ou « K barré », d’autres ont la forme de la lettre grecque pi. Les paliers sont faits de dalles mêlant calcaire à gryphées gris layé et calcaire à entroques* jaune bouchardé. La pierre jaune laisse voir des radioles* (piquants) d’oursins et des articles de crinoïde*.
L’escalier de service côté est est en vis semi-cylindrique à tambours, il s'insère dans une cage carrée. Les paliers sont voûtés en berceau à lunettes. Le noyau semi circulaire est formé de tambours présentant un large diamètre (85 cm), de hauteur variable mais assez limitée (20 à 36 cm), layés et ciselés, avec quelques marques « qp » et « cR ». Dans ce modèle d’escalier, une telle disposition permet de ménager de larges dégagements à hauteur des paliers. Le faciès pétrographique mis en œuvre dans le noyau est peu commun : il s’agit d’une roche sédimentaire brun-jaune, voire rougeâtre, montrant une alternance marquée et répétée de niveaux calcaires compacts à bélemnites* et lamellibranches* et d’étroits niveaux marneux (calcaire argileux), plus délités et plus fins. Ce faciès double est indéniablement à rattacher aux strates calcaires et marno-calcaires de la fin du Sinémurien du massif du Mont d'Or. De tels affleurements ont été exploités sur son flanc nord (Saint-Germain) et sur son versant nord-est (Dardilly-Lissieu). Les marches, constituées d’une pierre à gryphées relativement monochrome, gris sombre à presque noire et très riche en gryphées, sont scellées dans le noyau et le mur de cage. Une belle ammonite est visible sur l’une d’entre elles. Une autre est gravée d’un signe « 4 ». Marches et contremarches sont brochées et layées, avec un nez épais (7-8 cm) bouchardé assez grossier. Les paliers des étages supérieurs sont revêtus de carreaux de Verdun.
L'escalier de service côté ouest (XIXe siècle) est en choin de Villebois* bouchardé « moyen » (boucharde à nombre de dents moyen, entre 25 et 36). Les marches possèdent un nez et un réglet.
* cf le glossaire dans le dossier IA69007823 Immeubles du secteur des Jacobins
Pierre Perrachon de Saint-Maurice fait construire l'hôtel de Montribloud (Lyon 2e, 1 rue du Colonel-Chambonnet) dans la décennie 1650. Il réalise quelques années après un lotissement de 6 maisons à l'emplacement du jardin de cet hôtel particulier.