Dossier d’œuvre architecture IA69006306 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Couvent des Célestins puis lotissement concerté dit des Célestins
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Jacobins - Lyon
  • Hydrographies Saône
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Jacobins
  • Adresse 5-11 quai des Célestins , rue du Port-du-Temple , 1-16 rue Emile-Zola , place Antonin-Gourju , place des Célestins , rue de Savoie , rue Charles-Dullin , rue Gaspard-André , rue d' Amboise , rue des Templiers
  • Cadastre 1831 I 9, 10, 14-15 ; 1999 AI 23 à 25 ; AI 2  ; AI 2 à 32  ; AI 3 à 42  ; AI 4 à 45  ; AI 4 à 48  ; AI 5 à 52  ; AI 2 9  ; AK 1 à 5  ; AK 9 à 94  ; AK 1 5 à 94 ; AK 1 8 à 113 ; AK 1 1 à 122 ; AK 1 4 à 126

Vers 1200, les templiers s'installent sur l'actuel site des célestins avec pour voisins les antonins au nord et les jacobins à l'est. Philippe le Bel supprime l'ordre en 1312. Il cède la commanderie aux chevaliers de Saint- Jean qui la vende en 1315 au comte de Savoie Amédée VIII. Le 22 février 1407, le comte de Savoie fait don aux célestins du tènement. Les bâtiments que trouvent les célestins à leur arrivée sont dégradés. La voûte de l'église s'est effondrée mais les murs semblent être en bon état de même que l'autel. L'église semble être rétablie durant le 2e quart du XVe siècle. Le cloître en bois est consolidé par des colonnes de pierres. Le chapitre, le dortoir et le réfectoire sont construits dans la décennie qui suit. Un prix-fait de 1450 fourni par Antoine Monteyn, maçon de son état, concerne la construction d'un nouveau chevet qui agrandit l'église sur le jardin. En 1501, la plupart des bâtiments sont encore en bois et donc vulnérables. Parti de la cuisine, l'incendie de 1501 détruit le dortoir, le chapître, le cloître, le vestiaire et le dépôt de vivres. La bibliothèque part en fumée. L'église et le réfectoire sont épargnés. Les travaux de reconstruction entrepris concernent d'abord le dortoir sur le quai, puis, à partir de 1507, le cloître, dont les quatre ailes seront désormais voûtées. Il en est de même pour le chapître et le dépôt. Le jardin reste une composante essentielle du monastère. Le plan scénographique de la ville de Lyon réalisé entre 1548 et 1562 montre que l'église est flanquée au nord de chapelles. Au sud, les bâtiments claustraux viennent s'y appuyer. Plusieurs petits bâtiments formaient déja une partie des communs loués en 1571 à un certain G. de Richi. L'insurrection protestante de 1562 amène la saisie des biens de la communauté. Le pillage est total, même les cloches de l'église sont enlevées. En 1595, les galeries du cloître sont peintes "a fresca". La vie de saint Pierre des Célestins y est représentée. Les arcades de la sacristie reçoivent aussi une décoration peinte en 1614 : le paradis, le purgatoire, les limbes et l'enfer. En 1622, le dortoir et la maison Notre-Dame à l'extrémité sud du tènement sont réduits en cendres. Quatre corps de logis sont reconstruits à partir de 1624. Les représentations du XVIIe siècle illustrent un monastère qui a finalement peu changé. Dans le même temps, les célestins ont aménagé les maisons qu'ils possédaient au nord de leur église, par l'adjonction, en 1628-1629, d'un bâtiment sur le jardin. Au sud, le couvent s'enrichit de deux bâtiments. Le chantier rouvert en 1636 prend une autre ampleur : la reconstruction des bâtiments intègre pour la première fois des boutiques ouvertes sur le quai et destinées à la location. Aux étages, les pièces communes dont la bibliothèque et l'infirmerie sont réorganisées. Construction au sud en 1644 d'un nouveau bâtiment qui est désigné comme la maison de saint-Pierre-Célestin. C'est lors de cette construction que l'on aménage la niche et le portail encore visibles aujourd'hui au 12 place antonin-gourju. En 1654, la nef de l'église est prolongée vers la Saône pour rejoindre la façade des bâtiments sur le quai. La rose de la façade du XVe siècle est remployée lors de la construction de la nouvelle façade, Elle est encore visible sur le dessin de l'église en 1723. En 1671, Buyat est à nouveau mis à contribution pour démolir et reconstruire le dortoir sur les quais. La décision prise par le chapitre en 1720 de reconstruire intégralement les bâtiments sur le quai va totalement modifier l'aspect du couvent. La gravure donnée par Peccolet de la nouvelle construction est datée de 1723. Le bâtiment figuré s'élève sur trois niveaux : le rez-de-chaussée formé d'arcades reçoit des boutiques et un entresol d'habitations, le deuxième niveau est réservé au monastère, l'étage supérieur est traité en mansarde. Le décor est sobre. Pour financer en partie ces travaux, les religieux aliènent une partie de leur tènement. Ces ventes interviennent entre 1722 et 1724. Ce sont huit parcelles de différentes tailles que les célestins cédent à des particuliers. En 1740, les bâtiments claustraux sont refaits à neuf et constituent un ensemble architectural homogène. Dans la nuit du 25 novembre 1744, la mansarde du bâtiment sur le quai s'embrase. L'église est sauvée en abattant le toit au contact de la mansarde. Le monastère est de nouveau la cible des flammes le 25 décembre de la même année. Le feu se maintient au seul bâtiment où il s'est développé et ne rejoint pas les bâtiments claustraux. Les travaux de restauration sur les quais ne débutent qu'en 1741. Le chantier est confié à l'architecte Jean-Baptiste Masson. La signature de celui-ci date la fin du chantier en juin 1745. Le bâtiment n'est pas modifié jusqu'au départ des religieux. A partir de 1750, le Père Peccolet transcrit l'inventaire des biens de la communauté. L'édit royal de 1768 vise à mettre de l'ordre dans les communautés religieuses. En 1773, l'archevêque de Lyon visite les seize célestins de son diocèse. Les religieux accèptent alors une vie séculière en contrepartie d'une rente. Le 30 septembre 1778, un bref du Pape Pie VI supprime l'ordre des célestins. Après un long procès, en 1784, le roi Victor-Emmanuel III est reconnu héritier du comte de savoie donateur du terrain au XVe siècle. En 1784, le monastère est vendu au promoteur André Devouges. La Société des Célestins est créée le 12 décembre 1788 avec Devouges comme administrateur. Jean-Antoine Morand est retenu pour être l'architecte de la Compagnie. Les plans et coupes dressés par Morand à la fin du XVIIIe siècle donnent un aperçu des bâtiments claustraux avant leur démolition. On connaît de lui deux projets d'ensembles immobiliers non réalisés datant d'avant 1789. La Société arrête pour projet la conservation des bâtiments sur le quai ainsi que les jardins situés à l'arrière afin d'y établir une salle de spectacles, disposer alentour dix-sept maisons formant un fer à cheval ouvert sur la Saône qui comprendraient uniformément 3 étages d'appartements et un rez-de-chaussée de boutiques dans l'esprit du Palais Royal de Paris. Le lotissement des Célestins est une opération d'urbanisme privée, à caractère spéculatif, sur un terrain libéré en pleine ville, où la municipalité n'interviendra qu'en 1820 lors de l'agrandissement de la place des Célestins vers l'est. En janvier 1789, Jean Antoine Morand, avant la débâcle, leste le pont sur le Rhône dont il est l'architecte (pont Saint-Clair puis pont Morand) avec des pierres provenant du cloître des Célestins en cours de démolition. Entre 1789 et 1792, les rues de Savoie et des Célestins sont percées à travers les bâtiments du couvent. Toutefois, de part et d'autre, la structure des premiers niveaux est incluse dans les immeubles donnant sur le quai. Le rythme des arcades en rez-de-chaussée est intact. En élévation, le soubassement, l'entresol et deux étages carrés appartenaient au couvent. Les promoteurs ont ajouté deux étages à hauteur décroissante. Une nouvelle symétrie des façades, générée par un long attique au niveau du théâtre et par deux frontons triangulaires de chaque côté empêche désormais toute référence au bâtiment religieux. En 1791, la rue Saint-Louis (rue Montcharmont) est ouverte à l'est de l'enclos des Célestins. Un grand passage couvert relie la place des Célestins au milieu de la rue Saint-Dominique. Le passage Courdec, du nom du propriétaire de l'immeuble situé au-dessus, comporte un passage cocher et un passage piéton. Le 9 avril 1792, le théâtre des Variétés construit par Jean-François Colson ouvre donnant sur les anciens jardins des Célestins transformés en place. Le lotissement de Devouges est une composition architecturale ponctuelle qui est d'inspiration plus parisienne que lyonnaise. Sa composition est néoclassique, de formes géométriques, présentant une implantation symétrique des édifices, un tracé rectiligne des rues. C'est une des rares réalisations de cette époque à Lyon, la ville étant dans une phase plus destructrice que constructive à ce moment-là. En 1794, le théatre devient " l'école des moeurs ". Le 6 décembre 1817, il est vendu par adjucation forcée. La Compagnie des Célestins est liquidée en 1818. En 1876, la rue des Archers estprolongée de la rue Emile-Zola à la place des Célestins à travers le passage Courdec qui disparaît. Deux immeubles du lotissement de la rue Emile-Zola à la place des Célestins datant de 1658 et 1660 sont détruits. Le théâtre de Colson brûle en partie en 1871. Le 1er août 1877 est inauguré le nouveau théâtre de Gaspard André qui brûle en partie en 1880. André le reconstruit. Il reste un îlot d'habitat ancien ( XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles ) entre la rue de Savoie et la rue du Port-du-Temple qui sera reconstruit par la Compagnie du Gaz au début du XXe siècle sans aucun souci d'urbanisme, avec regroupement des parcelles et substitution des voies publiques. Cette Compagnie élève son siège administratif au 3 quai des Célestins, qui deviendra celui des Hospices Civils de Lyon en 1936. Entre 1923 et 1925, la rue Jean-Fabre est ouverte reliant la place des Célestins à la place des Jacobins entraînant la destruction des immeubles suivants : 20 rue du Port-du-Temple, 6 place des Jacobins, 7 place des Jacobins, 2 rue Emile-Zola, 4 rue Emile-Zola. Entre 1927 et 1929, le groupe scolaire Lamartine est construit au 6 rue Jean-Fabre acheté à la Compagnie du Gaz par la municipalité lyonnaise, maître d'ouvrage. L'architecte est Charles Meysson. En 1951-1952, sur l'emplacement du 2 et 4 rue Saint-Dominique est construit un groupe d'immeubles par l'entreprise Pitance et l'architecte Ortis. En 1951, sur l'emplacement du 6 place des Jacobins et le 22 rue du Port-du-Temple est construit un immeuble en copropriété. En ce qui concerne l'évolution du quartier des Célestins au moyen-âge, il existait au XIIIe siècle plusieurs habitations à proximité du tènement des templiers. En février 1266, il est fait mention de la maison de Jean de Mudaria, sise près de l'entrée du chemin aménagé entre la vigne des templiers et le jardin des prêcheurs. En ce qui concerne l'habitat autour du couvent des célestins, il évolue peu au cours du XVe siècle. Certaines maisons ont été reconstruites car elles sont désignées comme de petites maisons basses au XIVe siècle. Au sud, aucun confront n'est donné au couvent en 1493, en dehors du tènement de Bellecour. On sait par Berchier et Peccolet que les maisons données à Jean de Varey, seigneur de Rontalon, en 1444, le furent "pour le pris d'une pension de deulx escuz vieulx d'annuelle et perpetuelle pension et soub condition qui ne bastirent poinct sond chasteau de Rontalon plus hault en sorte que ne peult avoir veue sus nous". Le château de Rontalon, bien localisé sur le plan scénographique est donc construit en neuf ou en cours de construction en 1444. Le plan scénographique de 1555 permet de donner une idée précise du quartier au cours de la première moitié du XVIe siècle. Le lotissement du jardin de l'abbé de Saint Antoine à partir de 1526 reste un fait marquant dans la vie du monastère. Ce lotissement se fait progressivement dans la première moitié du XVIe siècle. Plusieurs parcelles sont couvertes dès 1528 de maisons bâties à neuf. D'autres maisons sont attestées dès 1551. Au sud du couvent, le plan scénographique présente à côté du château de Rontalon une bâtisse accolée à la propriété des célestins. Au milieu du XVIe siècle, la voirie du quartier subit d'importantes transformations qui ne sont pas sans modifier les habitations. La première de ces modifications est la conversion en place publique d'un espace situé au nord de l'église Notre-Dame-de-Confort, la place des Jacobins. Quelques années plus tard, cet aménagement est complété par le percement de l'actuelle rue Emile-Zola. Décidée en 1563, cette création nécéssita la destruction de deux chapelles de l'église des frères Prêcheurs. Le tracé du chemin crée au XIIIe siècle n'a pas été repris. La nouvelle voie longel'église des prêcheurs, en laissant, à l'ouest, entre cet axe et le mur de clôture du couvent des célestins un espace vide qui sera loti au XVIIe siècle. Au même moment une autre rue est ouverte, perpendiculairement au tènement de Bellecour. L'ouverture de cette grande rue publique au sud du couvent des Célestins entraîne la démolition partielle de la maison de Rontalon et la création de la place du même nom, qui deviendra plus tard le port du Roi. Cette place, propriété de l' archevêché, ne sera cédée à la ville qu'en 1575. Malgré ces modifications, le parcellaire évolue très lentement et les conséquences de ces ouvertures ne se font sentir que dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Vers 1645, Perrachon, alors propriétaire de l'ancienne maison de Richi, achète aux célestins un morceau de l'enclos de leur couvent, avec obligation de reconstruire le mur de clôture en suivant le nouveau tracé. L'argent obtenu en échange de cet abandon de terrain permet aux célestins de continuer à financer les travaux de leur couvent. Entre 1650 et 1719, les deux grands terrains laissés libres après la création de l'actuelle rue Emile-Zola et de Bellecour sont lotis. Les prêcheurs morcèlent l'espace compris entre la rue Saint-Dominique (Emile-Zola) et le mur de clôture du couvent des Célestins. Sept maisons prennent place à l'est du couvent dès les années 1660. Au sud, Perrachon, propriétaire de la maison reconstruite en 1655, engage dès 1669 la construction de six maisons à l'est de la sienne. Le couvent est lui même touché par cette fièvre immobilière puisque des maisons appartenant aux célestins sont construites.

Les bâtiments que trouvent les célestins à leur arrivée sont relativement dégradés. L'église semble être rétablie en 1427. Le prix-fait du maçon Antoine Monteyn pour la construction du chevet de l'église dans le jardin des Célestins montre que la longueur totale de l'église est d' environ 11 mètres. Le chevet est à trois pans. Les contreforts épaulant ce chevet étaient au nombre de six pour recevoir les six branches d'ogives du voûtement et devaient avoir quatre pieds et demi (soit environ 1 m). Entre ces contreforts, cinq fenêtres de 25 pieds de haut (environ 8,5 m) devaient trouver place. La voûte à six branches et quatre clefs du chevet devaient s'élever, intérieurement, jusqu'à 43 pieds (environ 14,70 m) au dessus des dalles de pavement. Le chapitre, un dortoir et le réfectoire sont construits dans la décennie qui suit. La tribune de l'église est reconstruite en 1480 après qu'elle se soit écroulée. A partir de 1507, le cloître est reconstruit suite à l'incendie de 1501. Il est voûté. Sur le plan scénographique de 1555, l'église est flanquée au nord de chapelles tandis qu'au sud sont venus s'appuyer les bâtiments claustraux. Les bâtiments sont bas et laissent voir le vaste enclos du monastère. Elle était directement accessible depuis le dortoir des malades. L'insurrection protestante de 1562 marque un nouveau traumatisme pour le monastère. Tout est pillé. La restructuration progressive des chambres fait aussi l'objet d'une description précise et métrée des cellules. Uniformes, elles contiennent des meubles identiques : un petit lit en sapin, un oratoire, une armoire, une chaise-coffre, un banc et un bureau. En 1622, un incendie détruit le dortoir et la maison de Notre-Dame. Les quatre corps de logis qui ont été touchés sont reconstruits à partir de 1624. Les représentations du début du XVIIe siècles montrent un monastère qui a peu changé. Le chantier est rouvert en 1636 : la reconstruction des bâtiments intègre pour la première fois des boutiques ouvertes sur le quai et destinées à la location. Aux étages, les pièces communes dont la bibliothèque et l'infirmerie sont réorganisées. En 1654, la nef de l'église est prolongée vers la Saône pour rejoindre les bâtiments sur le quai. Le prix-fait de Desvignes et Buyat précise le remploi de la rosace. Deux statues monumentales représentant saint Pierre Célestin et saint Benoît sculptées par Jacques Mimerel encadrent le portail entre les pilastres d'ordre corinthien. Le décor de la façade de l'église des Célestins peut être rapproché de la chapelle de l'Hôtel Dieu ornée par le même Miremel et achevée en 1655. Hormis le remplacement du clocher en charpente en 1666 et la réalisation d'une tribune au-dessus de l'entrée en 1725, l'église ne sera plus modifiée jusqu'à sa destruction. Buyat, en 1671, fait démolir et reconstruire le dortoir sur le quai. L'ensemble de la façade sur la Saône manque alors d'homogénéité. Trois élévations mitoyennes diffèrent par l'agencement des étages et des ouvertures. En 1720 est prise la décision de reconstruire entièrement les bâtiments. Le rez-de-chaussée formé d'arcades accueille des boutiques et un entresol d'habitations, le deuxième niveau est réservé au monastère, l'étage supérieur est traité en mansarde. Au-dessus, des oeils-de-boeuf éclairent les greniers. Un avant-corps central de trois travées est couronné par un fronton curviligne qui se détache nettement sur la mansarde. Le décor est sobre. Seul l'avant-corps porte des pilastres sculptés d'ordre ionique et dorique. Les entablements prolongent les deux registres de la façade dont la couverture est refaite. En décrivant la ville en 1741, André Clapasson décrit l'église des célestins comme étant "une gothique des plus communes". Le chantier continue sur plusieurs années. Le bâtiment sur le quai doit être complété au sud de cinq travées vers le port du Roi. En 1731, le chapitre est boisé et le dortoir peint. Le boisage en sapin de la bibliothèque est réalisé en 1735. Les corniches et les pilastres cannelés sont peints à l'huile et vernis en bleu céleste. Le réfectoire est lambrissé de chêne. Deux incendies successifs en 1744 amènent l'architecte Jean-Baptiste Masson à s'occuper du chantier. L'ornementation de la façade est plus délicate. Les lintaux curvilignes des fenêtres du premier étage supportent des conques et l'encadrement des ouvertures du deuxième étage se découpe en accolade. L'avant-corps est coiffé d'un fronton triangulaire au centre duquel figurent les armoiries des Célestins. L'entablement est décoré de chapiteaux corinthiens. Le bâtiment ne sera plus modifié jusqu'à sa démolition.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile plate mécanique, tuile creuse mécanique
  • Plans
    plan rectangulaire régulier, plan en croix latine
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour
  • État de conservation
    vestiges
  • Techniques
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Le cloître moderne conserve ses 3 ailes sud, ouest et nord du XVIIIe siècle insérées dans le bâti moderne. La porte nord du couvent datée du XVIIIe siècle, actuellement localisée au numéro 8 du quai des Célestins, est encore visible bien que transformée. De même la porte sud sur le quai est encore visible. Une inscription latine de grande dimension est utilisée en remploi au 2 rue Charles-Dullin où se trouve le cloître du couvent. Au 1 rue Gaspard André la porte du couvent entre le parterre et le cloître au niveau du grand escalier et du réfectoire est encore en élévation. La niche et le portail du XVIIe siècle sont encore conservés en élévation au nord est de l'actuelle place Antonin-Gourju. Les 8, 9, 10 du quai des Célestins gardent le bâti des deux premiers étages et des boutiques du couvent du XVIIIe siècle.

Documents d'archives

  • AD Rhône. Série 15 H. Pièces comptables relatives à des travaux dans le monastère

    AD Rhône : Série 15H
  • AD Rhône. Série 15 H 32. Mémoire par les Célestins, 1421-1422

    AD Rhône : Série 15H32
  • AD Rhône. Série 15 H 32. Histoire des Célestins de Lyon, par Jean Boisart, religieux du monastère.1531

    AD Rhône : Série 15H32
  • AD Rhône. 15 H 39. Mémoire de B. Gonon. 1639

    AD Rhône : 15H39
  • AD Rhône. 3 E 5999, feuillet 1027. Aménagement de la niche du portail, place Antonin-Gourju. 1644

    AD Rhône : 3E5999
  • BML. Fonds Coste, Ms 263. PECCOLET, J.-C. Inventaire général raisonné et par extraits des archives des PP Célestins de Lyon. 1750

    BM Lyon : Fonds Coste, Ms 263

Bibliographie

  • ARLAUD, Catherine. LUROL, Jean-Marc. SAVAY-GUERRAZ, Sophie. VEROT-BOURRELY, Agnès. Lyon, les dessous de la presqu'Ile, Bourse - République - Célestins - Terreaux, sites Lyon Parc Auto. Lyon : Service régional de l'archéologie de Rhône-Alpes. Documents d'Achéologie en Rhône-Alpes, n° 20, 2000. 280 p., 144 ill. ; 27 cm

    pp. 13, 27, 40-41
  • BARRE, Josette, FEUGA, Paul. Morand et les Brotteaux. Editions lyonnaises d'Art et d'Histoire, collection "Vues de quartier". Lyon, 1998. 128 p. ill. ; 23 cm

    p. 46
  • BERCHIER, Claude. La fundation du monasteyre des Célestins despuis l'an 1407 jusques l'an 1537, par frère Claude Berchier, dépositaitre dudict couvent. Manuscrit ; Lyon ; 1537 ; édité à Lyon, 1882

  • BERTRAND, E. Les siècles des Célestins, de l'espace monastique aux lumières de la ville, dans Les Célestins du couvent au théâtre. Roanne, 2005, 284 p.

  • CLAPASSON, André. Description de la ville de Lyon avec des recherches sur les hommes célèbres qu'elle a produits. Lyon : impr. A. Delaroche, 1741. XVI-283 p. ; 17 cm. [Réimpr. Lyon, 1761 ; rééd. annotée et ill. par G. Chomer et M.-F. Perez. Seyssel : Champ Vallon, 1982]

    réed. 1982, pp. 54-57
  • CUAZ, E. Histoire du couvent et du théâtre des Célestins. Lyon, 1902.

  • GONON. Histoires et miracles de Notre Dame de Bonnes Nouvelles des Célestins de Lyon. Lyon, 1639.

  • GUIGUE, G. La fundation du monastère des Célestins de Lyon despuis l'an 1407 jusque l'an 1537, par Frère Claude Berchier, dépositaire dudict couvent, 1882

  • JAMOT, C. Inventaire général du Vieux Lyon, maisons, sculptures, inscriptions, 2e éd. rev. et aug. Lyon : A. Rey, 1906. 134 p. : ill. ; 23 cm

    p. 115-116
  • MARTIN, Jean-Baptiste. Histoire des églises et chapelles de Lyon. Lyon : H. Lardanchet,1908-1909. 2 vol., 490 p., 498 p. : ill. ; 30 cm,

  • MOINECOURT, Nicole. L'urbanisation du quartier des Célestins à Lyon, 1407-1950 : esquisse d'analyse urbaine. Mémoire de maîtrise : Histoire de l'art : Lyon 2, 1990. 2 t. : ill

  • MONIN, N. Théâtre des Célestins. Document final de synthèse, Lyon, 2004

  • PEREZ, Marie-Félicie. Le lotissement du couvent des Célestins de Lyon à la fin du XVIIIe siècle d'après les papiers de l'architecte Jean-Antoine Morand. Hommage à Marcel Grandjean : des pierres et des hommes ; tiré à part, Bibliothèque Vaudoise, n°109 ; Lausanne, 1995

  • PUITSPELU, Nizier du. Les Vieilleries lyonnaises. Lyon : Jean Honoré Editeur, 1980, (première édition en 1891)

    p. 259-265
  • REYNAUD, Jean-François. Histoire de Lyon des origines à nos jours, antiquité et Moyen Age. Editions Horvath ; Le Coteau ; 1990 A REVOIR

  • VICTORIN, A. L'ancienne place des Célestins, souvenirs d'un lyonnais. Lyon, 1887

Périodiques

  • CORNELOUP, Gérard. Du couvent au théâtre, les Célestins racontent leur histoire. Lyon, Le Figaro, 10 juin 2005

    p. 14

Documents figurés

  • Musées Gadagne, Lyon. Face du couvent des Célestins. 1723

    Musées Gadagne Lyon

Annexes

  • JAMOT, C. Inventaire général du Vieux lyon, maisons, sculptures, inscriptions. 2e éd. rev. et aug. Lyon : A. Rey, 1906.
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006
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© Ville de Lyon