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Dans l’État de section du premier cadastre français (AC), la parcelle E 177 est enregistrée comme "bâtiment" appartenant à Raoul Clermont Mont Saint-Jean, à Paris. En 1880 (date du plan du premier cadastre français), il y a deux bâtiments : l'un à l'emplacement de l'actuelle habitation sur cave, au nord, et l'autre au sud-est du premier, présentant un plan en L (détruit).
À la mort de Joseph-Henri de Clermont Mont-Saint-Jean, ses héritiers (vivant à Paris et en Belgique) vendent les alpages : adjudication le 18 juin 1889 à Joseph Perrin, industriel à Arras (Pas-de-Calais) et déjà propriétaire du Chalet des Côtes, villa de villégiature construite à Aix-les-Bains en 1884. à sa mort, ces deux biens (villa et alpage) sont vendus le 24 septembre 1918 à Antoine Besson, industriel (fabrique de boulons) au Chambon-Feugerolles (Loire). Les alpages sont des biens de rapport et sont affermés (toujours à des Baujus), par exemple à Léon Vial, fils de Joseph, de La Compôte, pour 1400 F et 17 kg de beurre (1,63 kg de beurre par semaine pendant la durée de l’inalpage). Le bail mentionne les trois bâtiments formant écuries, laiterie, fromagerie (avec un fourneau système Lardet, deux chaudrons de cuivre, baratte, malaxeur, presse...), cave et chambre. En 1971, la Mutuelle du Sud-Est (Mutasudest) achète la Clusaz et Crolles (347 ha, alpages et forêt) et donne les alpages à bail à des fermiers. En 1991, ces propriétés sont revendues à plusieurs acheteurs : le SIVOM du Revard, le syndicat mixte du GPN, l’État (forêt) et les communes du Montcel et d’Aix (39 ha d’alpage) (Lagrange).
Les quatre bâtiments actuels sont représentés sur le plan cadastral de 1958. Il est possible qu'une seconde habitation et cave (bâtiment médian) et deux étables (une pour remplacer celle détruite, et une nouvelle) aient été édifiées avant 1958 pour doubler la capacité d'accueil de l'alpage. Des réfections en ciment ont été apportées aux encadrements (mur ouest de l'habitation).
L'étable située au nord est utilisée pour estiver une cinquantaine de génisses. L'alpage a une superficie de 55 ha. Il est actuellement loué par une exploitation située à Saint-Offenge-Dessous. L'alpage était utilisé en complément de celui voisin de la Clusaz (IA73003319), situé plus bas : les vaches y séjournaient après avoir fait étape à la Clusaz (renseignements oraux).
L'alpage appartient à la Communauté d'agglomération du Lac du Bourget. Le bâtiment nord servait pour la fabrication ; le bâtiment médian est loué par le Club alpin français.
Inscription sur la porte de l'étage de soubassement du bâtiment nord : CB FCOIS / CD ALFRED.