Sur la copie de la mappe sarde, en 1732, le site a un aspect assez différent de l'actuel. Sa partie nord est un écart à bâti dense nommé les Cler dans le livre des numéros suivis de 1730-1731 (sans doute du nom d'un des principaux propriétaires de l'écart) et composé de six maisons et cours, deux granges et un four, avec quelques vergers et jardins, appartenant à plusieurs propriétaires : Antoine Clerc (n°815, grange et cour, et 819, maison et cour), Jean Clerc (n°816, maison et cour), Amé Pégaz-Bechon (n°818, maison, cour et four), les soeurs (en religion) Jeanne et Pierrette Nicole Clerc (n°821, maison et cour), Jean Clerc, bourgeois (n°822, maison, cour et grange, avec jardin et verger) et François Vespres (n°825, maison et cour, 827 jardin, four et verger). Au sud de ce groupe de maisons sont édifiées plusieurs constructions, isolées ou groupées par deux : le Regoz au sud-est, dont les deux fermes appartiennent à des propriétaires des Cler (n°859, grange, au bourgeois Jean Clerc, et n°862, pressoir et masure, à François Vespres) ; les Châtaignières puis la Coutaz et Berbenou au sud-ouest.
Si l'implantation des fermes isolées est restée assez constante par la suite, celle de la partie dense du hameau des Cler est totalement modifié entre le 2e tiers du 18e siècle et le début du 19e siècle. Un plan dressé à partir de la mappe en 1827 montre l'état du bâti à cette époque, divisé en "hameau des Clercs dessus" (au sud) et "hameau des Clercs dessous" (la partie dense, au nord, où on note la disparition de la famille Clerc dans les noms des propriétaires) : cette partie est totalement modifiée par la création d'un domaine unique, qui englobe également les fermes isolées du Regoz, appartenant à Charles Girard, maître de poste à Chambéry, et légué en 1816 au Séminaire de Chambéry (voir IA73004268).
Une partie des fermes représentées sur le cadastre de 1880 a cependant disparu : ferme avec four à pain au nord-ouest (1880 A3 300, 301, 303), ferme au sud (1880 A3 318). Quelques maisons ont été construite à la fin du 20e siècle ou au début du 21e, aux extrémités nord et sud de la partie sud de l'écart et à l'est de la partie nord, toujours le long du chemin.
Trois fours à pain sont listés en 1730 ; il y en a de nouveau trois en 1880 (au Séminaire, 1880 A3 303, chez le maire - ou à côté A3 298 ?) et encore deux aujourd'hui, mais toujours sur des emplacements différents. Le four à pain du domaine du Séminaire aurait été d'usage partagé.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )