Sur la mappe sarde le hameau des Allués (ou Allouës) dessous compte 59 maisons ou maisons et cours, plus une "maison et moulin" et une "maison et scie" (n°3262 et 3263, appartenant aux chartreux d'Aillon, voir IA73003590) ; il y a un four appartenant à la communauté (n°3279, plutôt au nord du hameau) et un four appartenant à un particulier (n°4874, situé au "canton" dans la partie sud-ouest du hameau). L'échelle du plan (vu la densité du bâti) et son usure rendent sa lecture difficile. Un moulin appartenant à noble Pierre Louis marquis du Châtelard et de Lescheraines est localisé au n°4870.
Quelques bâtiments présentent des dates portées du 18e siècle : on trouve une plaque cheminée datée 1715 en remploi sur le mur d'une maison (2017 I1 1299), des dates sur des encadrements de portes : 1772 (2018 I1 132), P 1769 B sur linteau porte (2018 I1 161), 17 IHS 78 (IA73003590). On trouve quelques encadrements chanfreinés, et des portes de cave en arc plein-cintre ou surbaissé (2018 I1 138 ; 147 ; 154 ; 196 ; 1236 ; 1663). Cependant la majorité des édifices présente des élévations correspondant plutôt à la 2e moitié du 19e siècle, ou au 20e siècle (maisons avec encadrements et angles en béton moulé (2018 I1 7, commerce lié à la forge des Allues (oral) ; 2018 I1 4), ce qu'il faut aussi mettre en relation avec les incendies qui ont ravagé le hameau en 1829 (59 bâtiments détruits dont 33 maisons habitées ; Messiez, p. 173) et 1858 (quinze maisons d'habitation et treize granges brûlées ; Morel).
A l'établissement du cadastre français en 1890, le four commun ("four banal") est localisé au n°146 (section I1) ; il a disparu vers 1935 (renseignement Autrefois Saint-Pierre) (2018 I1 25).
Le village présente la structure habituelle dans la commune, à rangs de maisons ou ilots denses, mais avec une particularité qui le distingue : le passage des dérivations des deux Ottons (le Vieux et le Jeune, qui se séparent au niveau des parcelles 2018 I1 123/1264), parfois dans des passages voûtés sous les constructions (ex. 2018 I1 151, 152), et qui alimente de nombreux artifices.
Les maisons sont prépondérantes : on trouve des maisons de vigneron en cœur de hameau, mitoyennes, avec cave voûtée en sous-sol ou étage de soubassement, logis d’une travée à escalier extérieur en maçonnerie, avec un passage voûté vers la cave sous le palier. L'habitation au-dessus de la cave (ou d'une des caves) a un niveau (exemples : 2018 I1 133 ; 136 ; 1663 ; 1670, 138 et 139, deux maisons ; la maison 2018 I1 121 a été désignée comme un "cellier de Bauju") ou deux niveaux (exemples : IA73005257 ; 2018 I1 191, date portée X8 AOUT 1857 sur la porte de l'habitation ; 2018 I1 1299 ; ilot A, très remanié), sous le comble ouvert ; le palier de l'escalier est prolongé par un balcon-galerie en bois qui se poursuit souvent sur le mur pignon (pour les maisons non mitoyennes). A la périphérie on trouve des maisons de vigneron de même type avec grange-étable associée que l'on peut identifier à des fermes, à juxtaposition (2018 I1 1297, petite ferme à juxtaposition, de plan massé avec façade principale est sous la demi-croupe du toit, à l’opposé du mur mitoyen avec une autre construction, deux niveaux sur un étage de soubassement : une travée de logis (cave, cuisine et chambre, deux chambres) et une travée de dépendances (étable, grange et chambre derrière, fenil ou séchoir). 2018 I1 196, maison, ferme avec 3 caves voûtées, porte à cavet. 2018 I1 1265 ; 2018 I1 51 à 55, deux fermes appartenant à deux frères ; 2018 I1 24, 28 et 29, deux fermes) ou à bâtiments disjoints (2018 I1 1236 et 197, grange-étable avec pressoir transformée en habitation ; 2018 I1 1572, avec des encadrements en calcaire veiné ; 2018 I1 57, fermes appartenant à deux frères, inscription BELLEVILLE JOSEPH peinte sur la façade sur cour).
les « bâtiments » (granges-étables ou cuvages, remises…) sont relativement peu nombreux sur le cadastre de 1890 et plutôt localisés en périphérie (2018 I1 200, grange-étable avec pressoir, utilisé par 2018 I1 191 et noté en 1890 comme "entrepôt de foin" ; 198 ; 177 ; 86 ; 1324). Ces bâtiments ont connu un certain développement au 20e siècle, accompagnant l'essor de l'élevage laitier qui prend le pas sur la vigne, avant d'être transformés en habitations au 21e siècle (2018 I1 167, 197…).
On compte quatre bassins en eau : 2018 I1 25, 195, 1488, 1248 (repérés).
La partie est du hameau est identifiée par ses habitants comme un quartier spécifique, le "canton" des Allues. Il se compose de plusieurs maisons ou fermes autour d’une cour dont une partie était un passage indivis en 1890 (1890 I1 232 bis, 2018 I1 1323) avec un bassin au centre, daté 1893 (repéré).
Le bâti est en moellon calcaire (tout-venant ou lité), avec des encadrements en pierre de taille ou plus fréquemment maçonnés (quelques cas en béton moulé). Les toits sont à longs pans, avec demi-croupe, en ardoise.