Dossier d’œuvre architecture IA73005293 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Maison, immeuble
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Combe de Savoie
  • Commune Saint-Pierre-d'Albigny
  • Lieu-dit Saint-Pierre-d'Albigny
  • Adresse 99 rue Louis Blanc-Pinget
  • Cadastre 1732 non lisible ; 1808 A1 1178 (partie)  ; 1890 E2 384, 385 (partie)  ; 2018 E1 1230 (partie)
  • Dénominations
    maison, immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, logement, jardin

La mappe sarde de 1729 est confuse à l'emplacement occupé par l'édifice, il est difficile de lui attribuer un n° de parcelle : il est situé entre la maison de noble Marie Georgine Ruffin (n°3449) et celle de Pierre Chatelard (n°3464), dans un espace où s'entremêlent huit maisons et cours. Le niveau de soubassement présente au sud une porte en arc segmentaire à encadrement à chanfrein et congés qui peut être datée du 15e ou 16e siècle, comme l'encadrement de la porte sur rue au nord, avec bases polygonales à tore et linteau en accolade, et la console de cheminée déposée dans la cour. Le profil du voûtement des caves, proche du plein-cintre ou de l'arc brisé, peut indiquer leur ancienneté (fin du Moyen Âge ?). Par comparaison avec celui de la maison-immeuble IA73005292, l'escalier situé en fond de bâtiment (son massif de soutènement est collé contre le mur sud portant la porte chanfreinée et masque en partie un jour de cave) peut être daté du milieu du 18e siècle et sa construction doit être contemporaine d'une restructuration du bâtiment. Un des appartements a une cheminée en molasse sculptée d'une coquille et peinte en marbre veiné gris, surmontée d'un trumeau sculpté d'une guirlande laurier ; une autre pièce a une cheminée à linteau en bois avec une plaque en fonte à décor de lacs de Savoie et datée 17 + 66.

Dès le plan du cadastre napoléonien de 1808, la propriété (1808 A1 1178, appartenant à Claude Geoffroy, notaire, avec le jardin 1097) comprend l'immeuble voisin (107, 109 rue Louis Blanc-Pinget, repéré) qui est cependant totalement indépendant, avec une porte sur rue et un escalier similaire à celui de son mitoyen. Sans doute dans la 2e moitié du 19e siècle, un corps de bâtiment est édifié dans la cour, perpendiculairement à l'existant ; la fenêtre du palier supérieur de l'escalier est alors transformée en porte pour desservir via un balcon-galerie les appartements occupant ce bâtiment. C'est aussi vers cette époque que l'immeuble est surélevé d'un étage plus un étage de comble : les niveaux ajoutés correspondent aux piles en brique en façade sud.

Sur le cadastre français en 1890, la propriété appartient aux héritiers de Léon Brunier ; la cave située dans l'angle nord-ouest forme une parcelle distincte (1890 E2 385 maison et 384 cave). Lors de l'enquête la boutique correspondant à cette cave (épicerie Durbay ou Durbet dans la 1ère moitié du 20e siècle) était détachée du tènement et rattachée à l'immeuble mitoyen.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle
    • Secondaire : Fin du Moyen Age, 2e moitié 19e siècle
  • Dates
    • 1766, porte la date

Maison mitoyenne de plan allongé, à quatre niveaux d'étages carrés et quatre travées pour la façade sur rue, implantée au sud de la Grand Rue (rue Louis Blanc-Pinget) avec jardin dans la pente au sud. Au-dessous des niveaux visibles sur rue, un étage de soubassement ouvert au sud donne accès aux caves en sous-sol : après avoir passé le massif de soutènement de l'escalier (composé de deux arcs diaphragmes reliés par des voûtains sous les volées, et d'un espace composé de plusieurs réduits voûtés d'arêtes sous le palier), une grande porte en arc segmentaire donne sur un vestibule desservant à l'ouest un escalier menant dans un second vestibule donnant accès à un cavon et une cave voûtée en berceau plein-cintre. Le premier vestibule est relié au couloir du rez-de-chaussée surélevé par un escalier. Les deux caves situées à l'aplomb de la rue ont d'autres accès : celle sous la boutique est n'a pas été visitée ; celle sous l'ancienne boutique ouest est sans doute la cave visitée avec le tènement voisin (voir IA73005294).

Le rez-de-chaussée surélevé est divisé longitudinalement par un couloir dont le couvrement est barré au milieu par un arc diaphragme, qui dessert quatre pièces : deux boutiques sur rue, deux arrières-boutiques ? non visitées), un escalier droit descendant vers la cour et l'escalier d'accès aux étages, rampe-sur-rampe (tournant à retours) à paliers voûtés d'arêtes et volées voûtées en berceau. Les niveaux supérieurs, composés de logements, n'ont pas été visités. Les repos supérieurs de l'escalier desservent par balcons-galeries des logements situés dans un corps de bâtiment perpendiculaire sur cour.

Les murs sont en moellon calcaire enduit (plates-bandes aux angles, bandeaux horizontaux et encadrements de fenêtres) avec des encadrements en calcaire (linteau délardé pour la porte du réduit sur le 1er palier de l'escalier). Le toit est à longs pans et croupes, en ardoise.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, 1 étage de comble, sous-sol
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
    • escalier intérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Techniques
    • menuiserie
  • Précision représentations

    La porte piétonne sur rue a un vantail à panneaux : deux panneaux carrés en partie basse, un panneau rectangulaire horizontal en partie médiane et deux panneaux à partie supérieure chantournée en haut. L'imposte a conservé son grillage antérieur au 18e siècle.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2024
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges