La mappe sarde de 1729 est confuse à l'emplacement occupé par l'édifice, il est difficile de lui attribuer un n° de parcelle : il est situé entre la maison de noble Marie Georgine Ruffin (n°3449) et celle de Pierre Chatelard (n°3464), dans un espace où s'entremêlent huit maisons et cours. La cave en sous-sol a un voûtement en arc brisé appareillé en tuf qui peut indiquer son ancienneté (fin du Moyen Âge ?). Une chambre du 2e étage côté rue a une cheminée en pierre avec une plaque en fonte datée de 1709 et portant les initiales M F (elles ne correspondent à aucun des propriétaires de la mappe). Par comparaison avec celui de la maison-immeuble IA73005292, l'escalier situé en fond de bâtiment peut être daté du milieu du 18e siècle et sa construction doit être contemporaine d'une restructuration du bâtiment.
Sur le plan du cadastre napoléonien de 1808, la propriété est divisée en trois parcelles : 1808 A1 1175 (correspond au n° 97 bis) et 1176 (donné comme jardin mais lavé en rose sur le plan), qui appartiennent à Jean Durbet, et 1174, dans l'angle nord-ouest, à Joseph François Borson. En 1890 la propriété est partagée entre veuve de Claude Durbet, héritière, et Marie, buraliste à Saint-Pierre pour E2 380, et la veuve de Jean-Pierre Descoles née Barlet, à Chambéry pour E2 381 : elles possèdent dans les deux cas les "bâtiment sol et cour" des parcelles, la mention de la "maison" étant rayée : il s'agit sans doute d'espaces de boutiques, caves et entrepôts au rez-de-chaussée ; Eugène Dagand à Saint-Jean-de-la-Porte possède le 1er étage du n° 381. La veuve de Claude Durbet possède également la maison E2 382. La date 1869 est gravée dans le mortier d'un mur au niveau du comble (oral). On retrouve sur la porte d'entrée les initiales D E qui feraient référence à Emile Durbet (ou Durbay). L'escalier en bois aménagé contre le mur ouest peut dater de cette époque. Il donnait une circulation verticale autonome à la travée ouest de la maison, la travée est, grâce à l'entrée par la boutique voisine, bénéficiant d'une circulation par un couloir côté est menant à l'escalier de fond de bâtiment.
Lors de l'enquête le bâtiment comportait un logement par niveau.