Dès 1969, Maurice Biny s’adresse aux artistes Louis-Marie Jullien, peintre, et Philippe Kaeppelin, sculpteur, pour le projet de décoration du Lycée technique de Montélimar. Le premier devis de L.-M. Jullien, du 20 mai 1969, comprenait trois revêtements muraux en mosaïque de pâte de verre, marbre, céramique, granit, pour le préau de l’externat, le grand foyer n° 4 et les foyers n° 1 et n° 2 de l’internat, soit une surface totale de 68 m2 pour 75.000 Frs. Le 27 octobre 1972, à la suite des inflations successives, l’artiste propose à Maurice Biny de supprimer les mosaïques des foyers n° 1 et 2. Devant la commission nationale des travaux de décoration des édifices publics, le 14 février 1973, les projets sont présentés : 2 revêtements muraux en mosaïque de L.-M. Jullien pour une surface totale de 56 m2 ; une sculpture-signal en aluminium et une sculpture figurant en poisson en laiton doré, de Philippe Kaeppelin. Estimant que ce projet n’est pas à la hauteur du crédit important - 176.857 Frs - la commission demande à Maurice Biny de « proposer un programme plus homogène ainsi que des artistes susceptibles de le réaliser dans les meilleures conditions ».

Maurice Biny ne s’exécute pas immédiatement, malgré les lettres de rappel de l’administration. Ce n’est qu’en décembre 1974 qu’il demande au secrétariat d’État à la culture de lui indiquer des noms d’artistes susceptibles d’être intéressés par une décoration au titre du 1% : une manière de gagner du temps, car il savait à quels artistes il allait s'adresser. En effet, le 3 février 1975, le Bureau de la création artistique lui répond que son choix de Morice Lipsi et Louis-Marie Jullien est judicieux. Leur projet est présenté à la commission dans sa séance du 9 juillet 1975. Il comprend une sculpture en granit bleu de Lanhélin, conçue par Morice Lipsi, et un revêtement partiel au sol en mosaïque de granit bleu et rose sur lequel seraient disposés des volumes pouvant servir de sièges et revêtus du même matériau, conçus par L.-M. Jullien comme un contrepoint de la sculpture. La commission émet un avis favorable. L’arrêté ministériel d’agrément est pris le 9 juillet 1975, l’arrêté préfectoral le 4 septembre 1975 (AN 19880466/105).

En 1996, Claire Peillod ne se rend pas au lycée technique, laissant supposer que ce 1% a disparu avant cette date. Il subsiste cependant une des sculpture, à proximité de l'entrée du lycée.